Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Les médias n’ont pas bonne presse. Rien de nouveau sous le soleil, une frange de la population s’est toujours méfiée de ce que disent les journaux, les télévisions, les radios. Même dans les démocraties. Ici, on leur reproche d’avoir été la voix du gouvernement pendant la pandémie. Pourtant La Liberté, Arc Info ou Radio Chablais ne sont pas La Pravda.
Il semble d’ailleurs qu’on s’en soit mieux rendu compte hors du pays, puisque les Suisses de l’étranger ont voté nettement en faveur du paquet d’aides à la presse ce week-end.
Excellente lecture,
Victime du coronavirus? Avec seulement 45,4% de oui, le paquet d’aide aux médias fait nettement moins bien que prévu par les sondages. Dans le camp qui luttait contre, on a bien su tirer parti de la défiance qu’inspire à certains milieux la couverture de la pandémie, analyse Martina Mousson, de l’institut gfs.bern.
La polémique autour de la vidéo du patron de Ringier a donné le ton, en jetant le doute sur l’indépendance des médias. Marc Walder confiait avoir donné la consigne à ses journalistes de ne pas se montrer trop critiques envers le gouvernement dans la crise du Covid-19. Et cela a clairement fait le jeu des adversaires du projet, rappelle la politologue.
Cette votation marque aussi le retour du bon vieux Röstigraben, qui se montre cette fois plus marqué que le fossé ville-campagne. À l’exception du Valais, les cantons romands acceptent tous le paquet, alors que les Alémaniques le refusent (sauf Uri). Il est vrai qu’avec L’Hebdo et Le Matin, les Romands ont perdu deux journaux en très peu de temps et craignent peut-être d’en voir disparaitre d’autres.
- L’interview de Martina Mousson, par Katy Romy
- Tous les résultats des votations du 13 février
- Point fort SWI – Votations du 13 février 2022
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S’il n’en avait tenu qu’aux Suisses de l’étranger, ce paquet d’aide à la presse aurait été accepté. Et même à près de 62%. C’est ce qui ressort des résultats des douze districts pour lesquels on dispose de statistiques détaillées.
Pour Martina Mousson, ce décalage ne vient pas de l’argument financier, mais d’une perception différente de la question. Les Suisses de l’étranger, en effet, vivent souvent dans des contextes où l’Etat aide déjà les médias sans que cela ne pose de problème. En Suède par exemple, les médias sont fortement subventionnés, tout en étant parmi les plus indépendants du monde.
La 5e Suisse a aussi voté bien plus nettement que la métropole pour une réglementation plus stricte de la publicité pour le tabac. Plus de 70% contre 57%. Sur les deux autres objets en revanche, soit l’abolition du droit de timbre et l’expérimentation animale, le vote des Suisses de l’étranger ne se distingue que peu de celui des Suisses de Suisse.
- L’article de Pauline Turuban
- Point fort SWI – Votations du 13 février 2022
«Les enjeux n’ont jamais été aussi élevés» pour le climat, avertit le patron du GIEC, en ouverture d’une session de relecture qui va durer deux semaines. C’est le 28 février en effet qu’est attendue la deuxième partie du rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur le climat. Elle portera sur les impacts du réchauffement, et la façon de s’y préparer.
Réunis en ligne, les 195 Etats membres vont passer au crible le «résumé pour les décideurs». Ce document est un condensé des milliers de pages du rapport scientifique complet. Vu son caractère politiquement sensible, il doit être épluché phrase par phrase, mot par mot.
«Nous savons que la croissance des impacts climatiques dépasse de loin nos efforts pour s’y adapter», a dit quant à elle Inger Andersen, la patronne du Programme des Nations unies pour l’environnement. Dans le premier volet de son rapport publié en août dernier, le GIEC estimait que le mercure aurait grimpé de 1,5°C autour de 2030, soit dix ans plus tôt qu’escompté.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Point fort SWI – La Suisse – petit pays, grosse empreinte carbone
- Point fort SWI – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne
Après d’autres pays occidentaux, la Suisse rapatrie une partie de ses ressortissants en Ukraine. Berne organise le départ des proches du personnel de l’ambassade de Suisse à Kiev, qui reste cependant ouverte. La mesure concerne les personnes ayant des enfants.
Pour autant, la Suisse n’appelle pas tous ses citoyens à quitter l’Ukraine, laissant la décision au choix de chacune et de chacun. Ceci contrairement à la Grande-Bretagne, à l’Australie aux Etats-Unis et à plusieurs pays de l’Union européenne, qui ont appelé leurs ressortissants à partir au vu des tensions avec le voisin russe.
Depuis samedi, le Département fédéral des Affaires étrangères déconseille les voyages touristiques et autres déplacements non urgents en Ukraine. Il rend attentif aux problèmes possibles au départ du pays si les compagnies aériennes réduisent ou suspendent leurs vols. Selon ses informations, 257 Suisses vivent actuellement en Ukraine.
- L’articleLien externe de RTS Info
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