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Plan d un gazoduc

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

Il sera beaucoup question de conflits dans cette sélection de l’actualité du jour avec la poursuite de l’escalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine. Une escalade qui pourrait avoir un effet très concret sur les pays occidentaux par le biais de l’approvisionnement en gaz.

Et guerre toujours, une vaste enquête de la RTS montre que l’avion Pilatus fait une nouvelle fois l’objet d’une polémique.

Bonne lecture!

Foie prêt à être transplanté
Keystone / Str

Le ministre de la Santé Alain Berset a officiellement lancé la campagne en vue de la votation sur la Loi fédérale sur la transplantation d’organes. Le 15 mai prochain, le peuple doit se prononcer sur un sujet éthiquement délicat: le passage au principe de consentement présumé en matière de don d’organes.

Avec ce changement législatif, toute personne qui ne se serait pas explicitement déclarée opposée au don d’organes de son vivant serait automatiquement considérée consentante. Cette pratique, déjà en vigueur dans plusieurs pays d’Europe, permettrait d’augmenter le nombre de dons d’organes et de sauver des vies.

Devant la presse, Alain Berset a rappelé qu’il n’y a pas assez de dons d’organes en Suisse. A la fin 2021, 1434 personnes étaient en attente d’un organe, une attente qui peut se prolonger pendant des mois, voire des années. Cette pénurie a entraîné la mort de 72 personnes l’an dernier.

Le peuple doit se prononcer le 15 mai parce que la modification de la Loi sur la transplantation, approuvée par le Parlement, a été contestée par un référendum. Les milieux qui s’opposent au changement de système estiment que la révision pourrait mettre à mal le droit à l’intégrité physique et psychique et à l’autodétermination. 

  • Le lancement de la campagne présentéLien externe dans le Téléjournal de la RTS      
  • La dépêcheLien externe d’agence consacrée au lancement de la campagne sur le site de Léman Bleu
  • En mai dernier, cet article de swissinfo.ch faisait le point sur le don d’organes en Suisse

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Discussion
Modéré par: Matthew Allen

Quelles mesures les Etats devraient-ils prendre pour prévenir l’évasion fiscale?

Les pays doivent-ils se montrer plus sévères à l’égard des banques et autres intermédiaires de malversations financières?

23 Commentaires
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Plan d un gazoduc
Keystone / Stefan Sauer

On a coutume de dire que le pétrole est le nerf de la guerre. Certes, mais le gaz également, surtout lorsqu’il s’agit de la Russie, l’un des principaux fournisseurs de l’Europe. En Suisse aussi, la crise en Ukraine fait donc naître des craintes par rapport à l’approvisionnement énergétique.

Les tensions avec la Russie exercent une influence directe sur l’approvisionnement en gaz. D’une part, en cas de conflit, la Russie pourrait réduire voire couper le débit de ses gazoducs. Mais l’Europe pourrait aussi utiliser le gaz pour faire pression sur Moscou. D’ailleurs, l’Allemagne a déjà suspendu la certification du gazoduc géant Nord Stream 2.

En Suisse, le gaz n’a pas une aussi grande importance que dans d’autres pays. Il ne représente que 13% de la consommation énergétique du pays. Néanmoins, le recours au gaz a augmenté au cours des dernières années. Il permet par exemple de chauffer désormais un cinquième des ménages suisses. Et certaines industries comme la métallurgie seraient très touchées par l’arrêt de l’approvisionnement.

Seulement environ la moitié du gaz importé en Suisse provient de Russie. Il existe d’autres sources d’approvisionnement, par exemple la Norvège ou l’Algérie, et il y a peu de risques d’assister à une coupure totale. En revanche, les tensions avec la Russie accentuent encore un peu plus la flambée des prix du gaz qui a débuté il y a plusieurs mois déjà.

Avion à hélice en construction
© Keystone / Christian Beutler

L’utilisation militaire d’avions Pilatus, fleuron de l’industrie aéronautique suisse, fait une nouvelle fois polémique. Une enquête de la Radio-Télévision Suisse (RTS) montre qu’un appareil a été impliqué dans un bombardement meurtrier en Afghanistan en juillet dernier.

L’appareil de fabrication suisse n’a pas lui-même procédé au bombardement, qui a provoqué plusieurs victimes civiles sur un marché. Il a servi à repérer la cible et à guider le bombardement aérien effectué par les forces afghanes, jouant ainsi un rôle prépondérant dans la mission.

L’appareil incriminé – un Pilatus PC-12 – fait partie d’un lot de 18 avions exportés de la Suisse vers les Etats-Unis, puis en Afghanistan pour être remis aux forces afghanes. C’est aux Etats-Unis que l’appareil a été transformée et équipé pour effectuer des missions militaires.

La loi suisse interdit l’exportation de matériel militaire vers des zones en conflit. A la base, les avions de la société Pilatus ne sont pas armés et sont destinés à des usages pacifique comme le transport et l’entraînement au pilotage. Mais ce n’est pas la première fois que ces appareils sont modifiés pour être utilisés dans le cadre de conflits armés. 

  • Tous les détails de l’affaire à découvrirLien externe sur le site de RTS Info
  • Le même sujet, reprisLien externe et résumé dans les colonnes du quotidien Le Temps
  • En 2012, cet article de swissinfo.ch expliquait les raisons du succès commercial de Pilatus
  • En 2018, cet autre article de swissinfo.ch traitait de la militarisation de Pilatus aux Etats-Unis
Pancartes contre la violence faite aux femmes.
Keystone / Michael Buholzer

Après avoir déjà fait parler de lui en France, le féminisme identitaire fait désormais irruption en Suisse. A contre-courant des mouvements féministes traditionnels, le collectif «Némésis» estime qu’une partie des violences faites aux femmes est provoqué par une immigration incontrôlée.

Le féminisme identitaire avait vu le jour en France en 2019, sous l’impulsion d’une jeune femme régulièrement invitée sur les plateaux de la chaîne de télévision C8. Une section suisse du mouvement «Némésis», du nom de la déesse grecque de la vengeance, a vu le jour en Suisse l’été dernier.

En Suisse, le mouvement est numériquement très limité – une vingtaine de membres – mais est très actif sur les réseaux sociaux et dans la rue. Ce militantisme identitaire se heurte de front aux mouvements féministes traditionnels. En novembre dernier à Lausanne, lors d’une marche contre la violence faite aux femmes, ces visions différentes du féminisme ont donné lieu à des heurts et provoqué l’intervention de la police. 

  • PrésentationLien externe du féminisme «identitaire» sur RTS Info
  • Le même sujetLien externe traité par le quotidien 24 heures (inscription nécessaire)
  • En France aussi, le mouvement Némésis a été pris dans des heurts, comme le montre cet article du Figaro

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