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Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

Le conflit en Ukraine continue de dominer l’actualité de ce vendredi. Mais en Suisse, l’actualité du jour est aussi marquée par une annonce attendue depuis longtemps: la nouvelle orientation de la politique européenne du Conseil fédéral.

Bonne lecture !

Conférence de presse du Conseil fédéral
© Keystone / Anthony Anex

Le Conseil fédéral a réaffirmé vendredi ne pas vouloir continuer sur la voie d’un accord-cadre avec l’Union européenne. À l’issue d’une séance spéciale sur ce sujet qui avait lieu mercredi, le gouvernement suisse a décidé vouloir privilégier une approche sectorielle.

À ses yeux, les questions institutionnelles entre la Suisse et l’UE doivent être réglées au cas par cas. Concrètement, le Conseil fédéral souhaite que les éléments institutionnels soient ancrés dans les différents accords sur le marché intérieur, notamment sur l’électricité et la sécurité alimentaire, ou d’association dans les domaines de la recherche, la santé et l’éducation.

Le gouvernement suisse a estimé qu’il existe trop de points de frictions pour conclure un grand traité qui reprendrait l’ensemble des réglementations de l’UE. Des pierres d’achoppement existent en particulier dans les domaines de la libre circulation des personnes, des aides de l’État ou de la protection des salaires.

La Suisse souhaite désormais lancer des discussions exploratoires dans ce sens. Pour amadouer Bruxelles, le Conseil fédéral se dit prêt à pérenniser la contribution suisse au fonds de cohésion à destination des pays de l’Est. Mais il n’est de loin pas certain que cela suffise pour l’UE, qui s’était fortement irritée de l’abandon de l’accord-cadre.

  • Présentation de la nouvelle voie choisie par le Conseil fédéral dans cet articleLien externe de RTS Info
  • Dans cet article de swissinfo.ch, le spécialiste Gilbert Casasus livre son regard sur l’attitude suisse face à l’UE
Femme pleurant devant un immeuble en ruines
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Le grand thème de l’actualité de ce jour reste bien entendu l’offensive russe en Ukraine. Il est difficile d’avoir une idée exacte de l’état de la situation, compte tenu de ce fameux «brouillard de guerre», selon l’expression de Clausewitz qualifiant le flou dans lequel se déroulent les opérations. Mais deux choses sont certaines: les combats se poursuivent avec intensité et le conflit s’approche du centre de la capitale ukrainienne Kiev.

Le conflit provoque un flux important de réfugiés. Les Nations unies estiment que 100’000 personnes ont déjà fui l’Ukraine. Ce nombre pourrait atteindre 4 millions si la situation devait continuer à se dégrader. Dans une lettre ouverte au Conseil fédéral, plusieurs organisations demandent d’accueillir 10’000 réfugiés ukrainiens en Suisse.

La situation touche également des Suisses établis en Ukraine. Les autorités suisses recommandent aux ressortissants suisses de quitter l’Ukraine s’ils en ont la possibilité. Seulement 268 personnes détentrices d’un passeport suisse sont inscrites auprès de l’ambassade de Suisse à Kiev.

Le gouvernement suisse a décidé de ne pas prendre des sanctions propres à l’égard de Moscou, mais de s’appuyer sur celles de l’Union européenne, ce qui a suscité un certain nombre de critiques. Vendredi devant la presse, le président de la Confédération a défendu la décision du Conseil fédéral. Le positionnement de la Suisse vise à «maintenir des canaux ouverts entre des pays qui n’ont plus de relations diplomatiques», a précisé Ignazio Cassis.

Montage avec des armes
Temps Présent, RTS

On ne devrait pas rencontrer d’armes suisses dans le cadre du conflit en Ukraine. La législation suisse interdit en effet l’exportation d’armes dans des régions en guerre ou en crise. Le problème, c’est qu’il existe des entorses à ce principe.

Une enquête menée par plusieurs médias suisses dévoile que des armes suisses sont bel et bien utilisées sur plusieurs théâtres d’opérations. Les recherches font notamment état de l’utilisation de fusils d’assaut suisses au Yémen.  

L’enquête avait déjà montré qu’un avion PC-12 de la fabrique aéronautique suisse Pilatus avait été utilisé pour guider des bombardements en Afghanistan. L’avion n’avait toutefois pas été exporté comme matériel militaire, mais transformé par la suite par les États-Unis.

  • L’enquête sur l’utilisation des armes suisses à lire sur swissinfo.ch
Parlement suisse
Keystone / Alessandro Della Valle

Avec son recours fréquent au vote populaire sur les objets les plus divers, la Suisse se voit comme une championne en matière de démocratie. Pourtant, le pays de la démocratie directe est loin de figurer dans le peloton de tête dans les classements de la démocratie dans le monde. 

C’est le manque de transparence dans le financement des partis politiques qui plombe systématiquement la Suisse dans ce classement de la démocratie. C’est un vieux problème; la Suisse a longtemps été l’un des derniers pays d’Europe à s’opposer à la publication des dons aux partis politiques et aux campagnes d’élections et de votations.  

Pourtant les choses commencent à changer, avec l’adoption, dans plusieurs cantons, d’initiatives réclamant une plus grande transparence. Dernier exemple en date le 13 février dernier, dans le canton du Jura, où le peuple a approuvé un projet demandant notamment une obligation de publication pour les libéralités de plus de 750 francs par an et par personne.

Le Parlement fédéral a également accepté de modifier la Loi sur les droits politiques dans le sens d’une plus grande transparence. Tout est-il dès lors pour le mieux dans la meilleure des démocraties? Pas encore tout à fait, selon les milieux qui réclament cette transparence. En effet, tant sur le plan fédéral que cantonal, les lois d’application concoctées par le monde politique risquent toujours d’affaiblir les lois adoptées par le peuple ou le Parlement.  

  • Le point sur les progrès de la Suisse en matière de transparence du financement de la politique sur swisisnfo.ch
  • De plus amples détailsLien externe sur la dernière initiative cantonale qui a été acceptée sur RTS Info


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Modéré par: Matthew Allen

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