Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses de partout,
Triste actualité que celle de ce lundi, ne le cachons pas. Certes, Russes et Ukrainiens se sont parlé, sur la frontière de Biélorussie. Certes, la Suisse a fini par monter vraiment dans le train des sanctions européennes. Mais des gens continuent à mourir, à souffrir, à s’inquiéter pour leur avenir et celui de leurs proches.
Et comme si cette angoisse à court terme ne suffisait pas, le GIEC nous sert une deuxième tranche de rapport alarmant sur le climat. Mais des solutions existent pour atténuer l’impact du réchauffement, comme existe la solidarité avec les peuples pris en otage par la guerre. Par exemple en Suisse via la Chaîne du Bonheur.
Dans les deux cas, il faut faire vite !
La Suisse va reprendre l’intégralité des sanctions économiques de l’Union européenne contre la Russie, y compris le gel des avoirs. «C’est une mesure de grande ampleur», a dit le président de la Confédération Ignazio Cassis, ajoutant que le Conseil fédéral «fait ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque».
Vladimir Poutine, son premier ministre Mikhail Michoustine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov voient leurs avoirs en Suisse gelés avec effet immédiat. La Suisse a aussi décidé de fermer son espace aérien à tous les vols en provenance de Russie et à tous les avions russes, sauf les vols humanitaires, médicaux ou diplomatiques.
Symboliquement, le Conseil national a entamé sa session par une minute de silence. Les 200 députées et députés ont ainsi marqué leur solidarité avec les victimes de cette guerre. «La neutralité, ce n’est pas se taire», a lancé la présidente de la Chambre basse du Parlement, l’écologiste Irène Kälin.
L’Ukraine a demandé son intégration «sans délai» dans l’UE, afin de lui permettre de se défendre contre l’offensive russe. L’adhésion nécessite un accord unanime des 27 pays membres et il y a actuellement «différentes opinions et sensibilités» parmi eux à ce sujet, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel.
- La Suisse prend les mêmes sanctions que l’UE contre la Russie – SWI / RTS
- Le suivi de la guerre en UkraineLien externe de RTS Info
- Le suivi de la guerre en UkraineLien externe du quotidien Le Temps
- La carte de l’invasion russe en UkraineLien externe – RTS Info
- Les six questions que me pose la guerre en UkraineLien externe – tribune de Tim Guldimann, ancien ambassadeur de Suisse à Berlin, qui fut envoyé spécial pour l’Ukraine en 2014 – Heidi News
- La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons pour l’UkraineLien externe – RTS Info
On peut encore atténuer les effets du réchauffement climatique, mais il faut s’inspirer de la nature, et surtout, faire vite, très vite. C’est le message central de la deuxième partie du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur l’évolution du climat (GIEC), sorti ce lundi.
«Il est préférable de ramener la nature dans les espaces urbains plutôt que d’installer des climatiseurs», explique par exemple Thomas Bernauer, de l’École polytechnique fédérale de Zurich, un des deux auteurs suisses du rapport, que nous avons interrogé. Certaines villes l’ont déjà compris, en multipliant par exemple les espaces verts.
«La restauration et la préservation des mangroves constituent un moyen efficace de faire face à l’augmentation du niveau des mers», constate pour sa part Rupa Mukerji, experte du climat pour l’œuvre d’entraide Helvetas, se basant sur les expériences faites au Bangladesh, un des pays les plus vulnérables au changement climatique.
- L’article de Luigi Jorio
- L’articleLien externe de RTS Info
- «C’est comme si nous n’avions rien fait pour le climat», constataient les experts en août 2021, dans la première partie du rapport du GIEC – par Luigi Jorio
- Point fort SWI – La Suisse, petit pays, grosse empreinte carbone
- Point fort SWI – Pourquoi la fonte des glaciers nous concerne
Sortir du pétrole sans retomber dans le nucléaire: c’est pour l’instant l’option prise par la Suisse pour réduire ses émissions. Mais l’électricité, même produite de manière durable, ne se laisse pas stocker aussi facilement que le pétrole ou le gaz. Il faut inventer des solutions nouvelles, et dans ce domaine, les Suisses sont forts.
Pour les barrages, la solution est au point depuis longtemps: c’est le pompage / turbinage. Ce système permet de pomper l’eau en amont lorsqu’il y a surproduction d’énergie et de la renvoyer en aval pour produire de l’électricité lorsqu’il y a pénurie.
Pour le solaire et l’éolien, c’est plus délicat. Mais il existe des solutions aussi innovantes qu’ingénieuses. Avec des blocs de béton, hissés les uns sur les autres pour former une tour de 120 mètres, puis lâchés pour produire de l’électricité en utilisant la gravité. Ou alors en convertissant l’électricité excédentaire en sources d’énergie liquides ou gazeuses.
- Point fort SWI – Des solutions suisses pour stocker l’énergie de demain
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