Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Au sixième jour de la guerre en Ukraine, difficile de regarder ailleurs que vers l’Est. Si l’armée russe se heurte à une résistance courageuse et probablement inattendue, le pire semble à venir au vu de l’impressionnante colonne militaire qui approche de Kiev. Et à l’arrière, la population russe commence à souffrir des sanctions, même si ses dirigeants ne l’admettront pas.
En attendant, la Suisse semble parée contre l’impensable recours à la force nucléaire et la solidarité se met en place pour le peuple et les réfugiés ukrainiens. En Suisse, c’est la Chaîne du Bonheur qui collecte les dons – on peut lui faire confiance.
Bonne lecture
«Prouvez-nous que vous êtes avec nous», a lancé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours diffusé par vidéo au Parlement européen. Kiev réclame une intégration «sans délai» à l’UE à la suite de l’invasion russe. «Nous prendrons nos responsabilités», lui a répondu quelques instants plus tard le président du Conseil européen Charles Michel.
L’armée russe concentre une partie de ses forces autour de Kiev. Des images satellitaires montrent un immense convoi militaire qui s’étire sur plus de 60 kilomètres au nord de la capitale. Des troupes russes sont également arrivées aux portes de la ville de Kherson, dans le sud du pays.
Malgré les sanctions occidentales qui placent l’économie russe en état de siège, la Russie n’est pas encore à genoux. Jamais un pays de cette taille n’a été pareillement isolé dans l’histoire récente. Cet isolement aura un coût pour la population, qui va devoir affronter l’inflation, le doublement des taux d’intérêt et la dévaluation du rouble, qui fait perdre de la valeur à l’épargne.
En Suisse, une retombée des sanctions a été la fermeture de la société Nord Stream 2 à Zoug, avec plus de 140 licenciements à la clé. Une conséquence de la suspension par Berlin de l’autorisation d’exploitation du gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne. Tout juste achevé en novembre, mais jamais encore mis en service, Nord Stream 2 est depuis le début du projet au cœur de batailles géopolitique et économique.
- Le dossier de RTS InfoLien externe sur la guerre en Ukraine, avec le suivi de la situation d’heure en heure
- La Chaîne du Bonheur lance un appel aux dons pour l’UkraineLien externe
- La carte de l’invasion russe en UkraineLien externe – RTS Info
- Nord Stream 2 licencie plus de 140 personnes à ZougLien externe – RTS Info
- Les sanctions, un casse-tête pour les banques suissesLien externe – Le Temps (abonnés)
- «La Suisse n’a pas violé sa neutralité en adoptant les sanctions de l’UE»Lien externe, estime l’ancien président de la Confédération Pascal Couchepin – watson.ch
Et si l’impensable se produisait? Personne ne veut y croire, mais l’option nucléaire est désormais sur la table. Vladimir Poutine l’a dit en termes à peine voilés. Si des bombes atomiques tombaient sur l’Ukraine ou sur la Russie, que faudrait-il craindre en Europe, et en Suisse?
Pays des sirènes d’alarme, de la protection civile et des bunkers, la Suisse semble bien protégée des retombées radioactives, qui pourraient être plus importantes que celles générées à l’époque par l’accident dans la centrale nucléaire de Tchernobyl – en Ukraine justement.
Ce qui est certain, c’est que l’alarme serait donnée immédiatement. 76 sondes réparties dans toute la Suisse transmettent toutes les 10 minutes la valeur de la radioactivité dans l’air. En cas de dépassement, l’alarme est automatiquement déclenchée. La population serait alors invitée à rester chez elle, à fermer portes et fenêtres ou à se mettre à l’abri pendant quelques jours.
- L’article de Sibilla Bondolfi
- Le conflit en Ukraine a des répercussions jusque dans l’espaceLien externe – RTS Info
C’est un poids lourd de la politique qui tire sa révérence: après 43 ans de carrière, le Vert vaudois Daniel Brélaz a quitté le Conseil national. En 1979, il fut le premier écologiste au monde à être élu dans un parlement national. Il a également siégé 26 ans à l’exécutif de la ville de Lausanne (dont 15 comme maire), qu’il a marqué durablement de son empreinte.
Daniel Brélaz n’a pas pu recevoir lundi les hommages de ses collègues. Après une chute dans les escaliers début février, il se trouve toujours dans un centre de réadaptation. Une fin de carrière qu’il regrette un peu. Aujourd’hui, le retraité veut continuer à suivre les affaires, si sa santé le lui permet. Et il n’hésitera pas à donner un coup de main au besoin.
«Je suis fier, car j’ai visé juste. Je suis entré au Conseil national avec des nouvelles préoccupations, comme l’économie durable, le recyclage et pas seulement les énergies renouvelables. Quarante ans après, ces préoccupations ont marqué l’avenir de la politique du pays. Si Les Verts sont davantage associés au pouvoir, cela ira bien mieux», a dit Daniel Brélaz.
- Retour sur la carrière d’un des pères de l’écologie politiqueLien externe – RTS Info
- Daniel Brélaz et les incertitudes des futurs possibles – en décembre 2019, votre serviteur avait rencontré le «géant vert» pour la sortie de son dernier livre
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Tous les enfants dessinent des voitures. À 32 ans, Marco Brunori avoue n’en être jamais sorti. Depuis six ans, à Paris, le Bernois conçoit celles de demain pour le groupe Renault, dont la Morphoz, un concept-car électrique qui aurait dû être dévoilé au Salon de l’auto de Genève en 2020.
En attendant, une voiture qu’il a conçue sillonnera bientôt les routes d’Europe: la Microlino, une citadine électrique suisse. Ce véhicule de 2,50 mètres de long avec porte avant rappelle visuellement l’Isetta, un scooter à cabine que BMW avait construit dans les années 1950.
«Si les premiers dessins montraient la voiture telle qu’elle sera construite, il n’y aurait jamais d’innovation», explique le jeune designer. L’idée est donc de proposer d’abord l’impossible, avant de revenir peu à peu à quelque chose qui peut exister avec toutes les contraintes techniques qu’impose la réalité.
- L’article de Melanie Eichenberger
- La Morphoz de RenaultLien externe, présentée par le site l’argus.fr
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