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Chères et chers Suisses de l’étranger,

Alors que les forces russes tentent toujours d’encercler la capitale ukrainienne, sous couvre-feu depuis mardi soir, la Confédération est débordée par l’accueil des Ukrainiennes et des Ukrainiens qui fuient la guerre. Près de 6500 personnes ont pour l’heure été enregistrées en vue d’obtenir le statut S.

Dans cette sélection, nous évoquerons aussi une condamnation de la Confédération par la Cour européenne des droits de l’Homme et nous ouvrirons une série sur les Suisses établis dans la Silicon Valley.

Bonne lecture,

© Keystone / Michael Buholzer

La Suisse est débordée par l’arrivée des personnes qui fuient la guerre en Ukraine: elle ne parvient pas à enregistrer toutes celles et ceux qui souhaitent obtenir un permis S. Les centres d’accueil fédéraux sont saturés. Certaines personnes ont été hébergées chez des particuliers.

«La procédure était épuisante, particulièrement pour les enfants. Mais on nous a donné à manger, c’était très bien. Après, l’attente a été très longue, il n’y avait pas suffisamment de chaises pour s’asseoir, des enfants pleuraient, et l’un d’eux était malade», témoigne Sviltlana, une Ukrainienne arrivée en Suisse lundi après-midi.

Après cinq heures d’attente sans explication du centre, vers 23 heures, Sviltlana, en compagnie d’autres réfugiés, a décidé de le quitter. Sans lit pour la nuit, ils ont été recueillis en urgence par des privés neuchâtelois.

La Confédération appelle toutes les personnes qui ont fui l’Ukraine et qui ont déjà un logement d’attendre avant de s’enregistrer dans le centre d’asile, pour éviter de surcharger le système. «Si une personne vient s’enregistrer et que nous n’avons pas la capacité d’initier la procédure, il est clair que nous n’allons pas la laisser dormir à la rue», a toutefois assuré Anne Césard, porte-parole du Secrétariat d’État aux migrations (SEM).

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La guerre en Ukraine relance aussi le débat autour de la neutralité suisse. Certaines voix critiques ont interprété la reprise des sanctions européennes par Berne comme un abandon de la neutralité helvétique. Ce n’est pas le cas, assure Pascale Baeriswyl, cheffe de la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies.

«Rien ne change en ce qui concerne la neutralité suisse», estime Pascale Baeriswyl. La Confédération n’est pas neutre face aux violations du droit international, rappelle-t-elle cependant.

«Je suis confiante dans le fait que la Suisse continuera à être perçue comme un bâtisseur de ponts crédible et neutre», souligne aussi Pascale Baeriswyl. Cette dernière a précisé que la reprise des sanctions économiques contre la Russie ont suscité «des réactions essentiellement positives» à l’ONU.

Pascale Baeriswyl estime aussi que la Suisse pourra continuer à proposer ses bons offices. «Il ne s’agit pas tant de prestige que de notre contribution solidaire à la communauté mondiale. Celle-ci nous procure un crédit dont nous avons besoin en tant que pays dépendant d’un ordre fondé sur des règles», commente-t-elle.

  • Lire l’interview de Pascale Baeriswyl
  • Pourquoi la Suisse devrait redéfinir sa neutralité, l’opinion de Thomas Beschorner
  • Contribuer à notre débat sur la neutralité suisse
Keystone / Peter Klaunzer

La Suisse condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme: l’interdiction générale de manifester, décrétée par le Conseil fédéral au tout début de la pandémie, était disproportionnée.

La Confédération a violé l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) qui protège la liberté de réunion et d’association, selon un arrêt publié mardi. Les juges de Strasbourg, tout en reconnaissant la menace que représente le coronavirus pour la société, estiment néanmoins que cette ingérence dans l’exercice du droit de manifester n’était pas nécessaire.

Il s’agit d’une victoire pour la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), qui avait saisi la cour le 26 mai 2020 pour se plaindre d’avoir notamment dû renoncer au cortège de la Fête du Travail, le 1er mai. La Suisse – qui peut encore saisir la Grande Chambre – doit toutefois verser 3000 euros à la CGAS pour ses frais et dépens.

Une manifestation pacifique ne doit pas, en principe, faire l’objet d’une menace de sanction pénale, a notamment rappelé la cour dans son arrêt. Or, la violation de l’interdiction de manifestation décrétée au début de la pandémie était passible d’une sanction pénale pouvant aller jusqu’à trois ans de prison.

SRF

Qui sont les Suisses qui ont réussi dans la Silicon Valley? Comment vivent-ils ou vivent-elles? Notre nouvelle série part à leur rencontre. Nous publions aujourd’hui le premier épisode.

Établie en Californie depuis neuf ans, la Suisse Karin Schwab est membre du top management chez eBay en Californie. Responsable du service juridique, elle joue un rôle clé dans la conclusion de contrats importants pour l’entreprise.

Quand on est une femme, pas facile de faire carrière dans le monde technologique du e-commerce, encore dominé par les hommes. «Dans de nombreuses entreprises, même les plus engagées, il y a encore beaucoup à faire», reconnaît Karin Schwab.

Les liens de cette Fribourgeoise d’origine avec la Suisse restent cependant étroits: «Nous aimons faire vivre nos traditions, explique-t-elle. À la maison, nous parlons le suisse allemand et nous écoutons des émissions de radio suisses.»

  • Découvrir le portrait de Karin Schwab
  • (Re)lire notre article sur les femmes dans le monde des start-up 
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