Aujourd’hui en Suisse
Suisses de Suisse et du monde, bonjour,
La deuxième votation fédérale de l’année, celle du 15 mai, devrait se solder par un triple oui. Au vu des scores des trois objets dans le premier sondage gfs.bern/SSR, c’est même quasiment certain. Ainsi, les Suisses se montrent-ils attachés à leur participation à l’Espace Schengen, à une loi moderne en matière de transplantations et au soutien à leur production cinématographique – même si celle-ci peut déplaire à Pékin.
Mais ceci est une autre histoire, et non, ce n’est pas un poisson d’avril.
Bonne lecture et excellent week-end,
Les Suisses diraient trois fois oui dans les urnes le 15 mai. C’est ce qui ressort du premier sondage gfs.bern/SSR avant ces votations fédérales. Les marges sont même plutôt confortables pour la participation de la Suisse à Frontex, la loi sur la transplantation et la «Lex Netflix».
63% des Suisses soutiennent la participation financière à l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex. 29% des personnes interrogées sont contre, et le sondage montre que ce sont celles et ceux qui se méfient du gouvernement. 8% sont encore indécises
63% également des Suisses sont favorables au consentement présumé pour le don d’organes. Les électrices et électeurs qui approuvent proviennent de tous les partis, sauf de l’UDC (droite conservatrice). Les personnes qui se méfient du gouvernement et celles qui ont un faible niveau d’éducation refusent également le projet. 34% voteraient contre et 3% ne savent pas encore.
Enfin, 59% des citoyennes et des citoyens approuveraient la «Lex Netflix». Le projet veut contraindre les plateformes de streaming à financer la création de films et de séries suisses à hauteur de 4% de leur chiffre d’affaires réalisé dans le pays. 32% s’y opposent et 9% se montrent encore indécis.
- L’article de Katy Romy
- La Suisse vote sur sa participation à Frontex – Marie Vuilleumier
- Don d’organes explicite ou présumé: au peuple de décider – Marie Vuilleumier
- Le financement du cinéma suisse par les géants du streaming se joue dans les urnes – Marie Vuilleumier
Les Chinois ne veulent pas du film suisse «Olga», l’histoire d’une jeune gymnaste ukrainienne réfugiée en Suisse à l’époque des manifestations sur la place Maidan. La projection organisée jeudi par l’ambassade de Suisse à Pékin a été interdite, en invoquant d’abord le coronavirus, puis le contenu de l’œuvre.
L’ambassade de Suisse a immédiatement protesté auprès du ministère chinois des Affaires étrangères et de la Culture contre cette annulation inattendue. Le film du réalisateur Elie Grappe, raconte l’histoire d’une gymnaste de 15 ans, tiraillée entre la Suisse, où elle s’entraîne en vue des JO et l’Ukraine, où sa mère, journaliste, couvre les événements d’Euromaidan à l’hiver 2013-2014
Anastasia Budiashkina, qui a tenu le rôle d’Olga, est actuellement réfugiée en Pologne, après être resté bloquée plusieurs jours dans un abri antiaérien à Kharkiv. Originaire de Louhansk, dans le Donbass, sa famille a été déplacée à Poltava en 2014 quand les séparatistes ont pris le pouvoir. Pour Anastasia, «c’est sa deuxième guerre et elle n’en veut plus», a-t-elle dit au journal français Libération.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Olga, histoire d’un remarquable film suisse – Max Borg, SWI, janvier 2022
- Olga, la bande-annonceLien externe – Youtube
- Le suivi de la guerre en UkraineLien externe – RTS Info
Si l’épaisse couche de neige qui recouvre une partie de la Suisse ce 1er avril n’est pas un poisson, la pêche a été bonne dans les médias – surtout romands ce matin. En ce jour normalement printanier, la tradition des nouvelles «bidon» reste bien vivante. Aujourd’hui, on dirait plutôt «fake news», sauf qu’elles sont volontaires et (en principe) drôles.
Le toit de la cathédrale Saint-Pierre de Genève végétalisé, des loups de mer dans la Lac Léman ou la fusion du club de foot de Neuchâtel Xamax avec le Hockey Club La Chaux-de-Fonds: dans le poisson d’avril, on ne cherche pas forcément la vraisemblance. Par exemple quand Le Journal de Morges annonce le retour des voitures dans la Grand-Rue de la ville vaudoise, dont elles ont été bannies il y a 30 ans.
Et il n’y a pas que les médias. Autorités cantonales, transports publics et autres institutions se prêtent aussi au jeu des poissons d’avril. Ainsi, la police genevoise engage un cochon pour son flair, Max Havelar va vendre des bananes droites – et équitables, et La Poste passe du jaune au vert, pour affirmer son engagement durable.
Enfin, il y a le poisson involontaire, quand nos confrères de l’agence Keystone-ATS parlent des Rolling Stones comme d’un groupe américain! Ceci en rapportant la farce de deux journaux alémaniques, qui prétendaient que le batteur de Patent Ochsner s’assiérait derrière les futs pour accompagner Mick, Keith et Ronnie lors de leur concert à Berne, et que les rives de l’Aar seraient bouclées pour permettre au trio de faire trempette.
- La collecte des poissons d’avrilLien externe – Keystone-ATS sur RTS Info
- Le poisson dont on ne s’est pas encore remisLien externe – La culture des spaghettis au Tessin – BBC 1957
- Le poisson dont on ne se remettra pasLien externe – La récolte du biogaz émis par les vaches – Nouvo, RTS, 2017
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