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L’élection présidentielle française est très scrutée au sein de la Confédération, qui accueille une importante communauté d’expatrié-es de l’Hexagone. On sait désormais comment l’électorat français basé en Suisse a voté: comme en 2017, Emmanuel Macron est le grand favori.

Nous parlerons également de la chute vertigineuse du banquier le plus populaire de Suisse, passé de star de la finance à la case prison.

Bonne lecture,

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Les Françaises et les Français de Suisse ont largement soutenu Emmanuel Macron lors du premier tour de l’élection présidentielle. Le président sortant a récolté 45,7% des suffrages en terres helvétiques.

Le résultat d’Emmanuel Macron en Suisse est bien meilleur que celui qu’il a atteint au niveau national, soit 27,8% des voix. L’électorat français de Suisse a relégué Marine Le Pen à la cinquième position avec 7% des suffrages, alors que la candidate de l’extrême droite s’est pourtant qualifiée pour le second tour en France, à plus de 23%.

En Suisse, c’est le leader de la France Insoumise qui s’est hissé sur la deuxième marche du podium. Le tribun de la gauche radicale a obtenu un score proche de celui qu’il a réalisé en terres hexagonales, avec 18% des suffrages dans les circonscriptions consulaires de Suisse, contre 22% en France.

Alors que la Suisse a longtemps été considérée comme un terreau favorable à la droite française, Emmanuel Macron était déjà arrivé en tête au premier tour lors de la dernière élection présidentielle en 2017. Son résultat avait fait l’effet d’un petit séisme politique.

© Keystone / Michael Buholzer

Trois ans et neuf mois de prison. C’est la peine à laquelle est condamné l’ex-patron de la banque Raiffeisen Pierin Vincenz. Celui qu’on surnommait le banquier le plus populaire de Suisse a été reconnu coupable de gestion déloyale par métier, d’abus de confiance, de faux dans les titres et d’autres délits.

Autre principal accusé de ce procès, l’ex-patron de la société de cartes de crédit Aduno Beat Stocker écope de quatre ans de prison ferme. La Cour estime que Pierin Vincenz et son acolyte ont placé des participations occultes dans des sociétés destinées à être rachetées par Raiffeisen ou Aduno, dans le seul but de s’enrichir. Le Ministère public évalue la somme délictueuse à 9 millions de francs pour Pierin Vincenz et 16 millions pour Beat Stocker.

Pierin Vincenz était aussi accusé d’avoir financé de grosses dépenses privées à travers des notes de frais: 200’000 francs pour des visites dans des clubs de strip-tease et 250’000 francs pour des voyages. Il a justifié ces dépenses par le besoin d’entretenir ses relations avec ses clients. Pour les juges il s’agit, au contraire, de cas d’abus de gestion déloyale.

La Cour a aussi retenu le chef d’accusation d’abus de confiance pour certaines dépenses purement privées. Tel est le cas d’un rendez-vous galant fixé dans un restaurant par l’intermédiaire de l’app de rencontres Tinder. Pierin Vincenz l’avait décrit comme un entretien d’embauche. Il en va de même de la rénovation d’une chambre d’hôtel qu’il avait dévastée.

Keystone / Str

Autre affaire judiciaire, mais qui n’aboutira pas. Après plus de dix ans de procédure, le Ministère public de la Confédération met un terme à son enquête sur la révolution égyptienne. La procédure à l’encontre de cinq prévenus est classée et les 400 millions de francs encore sous séquestre sont libérés.

Pour rappel, le Ministère public de la Confédération (MPC) menait depuis 2011 une enquête pour soupçons de blanchiment d’argent et soutien et/ou participation à une organisation criminelle, en lien avec la révolution égyptienne de 2011. Cette procédure «complexe» et de «grande ampleur» concernait initialement 14 personnes, dont les deux fils du président déchu Hosni Moubarak.

Aujourd’hui, le MPC doit constater que l’instruction n’a pas permis d’établir de soupçons justifiant la mise en accusation d’une personne en Suisse ni la confiscation de valeurs patrimoniales. Il y a donc lieu de classer la procédure menée contre les cinq prévenus.

Dans un communiqué, les avocats des deux fils de l’ancien président Moubarak saluent la décision du MPC. «Celle-ci confirme que toutes leurs activités professionnelles et tous leurs avoirs étaient licites, ce qui entérine la position qu’ils ont toujours défendue», relèvent-ils.

Keystone / Martial Trezzini

Comme beaucoup de pays européens, la Suisse réfléchit à moderniser sa définition du viol. La population est favorable à l’introduction du principe «seul un oui est un oui», révèle une enquête, mais le Parlement n’est pas encore séduit.

La loi en vigueur en Suisse, comme en France, ne punit pas un viol si la victime n’a pas été contrainte par la violence ou par des menaces. Tout le monde s’accorde pour dire que cela doit changer. Une révision du droit pénal est en cours, mais les avis divergent sur les solutions.

Amnesty International Suisse a présenté hier une enquête qui montre que 45% de la population est favorable au principe du consentement mutuel. Cela permettrait de condamner pour viol quelqu’un qui a accompli un acte sexuel avec une personne qui n’y a pas consenti. Le Parlement privilégie toutefois le principe du refus (la victime doit avoir dit non au rapport sexuel).

À l’international, treize pays ont déjà adopté le principe du «seul un oui est un oui». La Suède a déjà pu évaluer les effets de ce changement. Deux ans après l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, le pays a constaté une hausse significative du nombre de personnes qui osent porter plainte.

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