Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne.

Avec le retour des beaux jours, c’est aussi le retour des grillades. Mais cette année, pourquoi ne pas remplacer saucisses et hamburgers par des succédanés végétaux? Attention toutefois, véganisme et végétarisme peuvent aussi être synonymes de malbouffe, comme vous le découvrirez dans cette sélection de l’actualité du jour.

Bonne lecture (et bon appétit)!

© Keystone / Peter Schneider

L’inflation galopante inquiète les milieux syndicaux. Le président de l’Union syndicale suisse (USS), Pierre-Yves Maillard, réclame par conséquent une indexation des salaires aux coûts de la vie.

Énergie, alimentation, matières premières… La liste de ce qui augmente est longue. Et à l’automne, la hausse des primes de l’assurance maladie risque d’être la plus élevée des dix dernières années. Selon les calculs de l’USS, en 2023, l’inflation risque de faire perdre plus de 3000 francs en moyenne sur une année à une famille avec deux enfants.

Le président de l’USS se dit «inquiet» pour la classe moyenne et les bas revenus. Pierre-Yves Maillard demande aux autorités publiques de se préparer à augmenter les aides et aux entreprises de revaloriser les salaires.

Appels et initiatives se multiplient ces derniers temps en Suisse pour répondre au problème de la hausse des prix. Chaque parti propose ses solutions. Par le biais d’initiatives populaires, le Parti socialiste veut plafonner les primes d’assurance maladie tandis que le Centre proposer d’agir sur les coûts de la santé. Du côté de la droite, on entend notamment diminuer la taxation des carburants. Le gouvernement planche également sur des solutions.

• Les propositions de l’Union syndicale suisse présentéesLien externe sur le site de RTS info
• Faut-il des aides publiques? – L’éditoLien externe du rédacteur en chef adjoint de la rédaction de Tamedia
• La même problématique commentée dans un éditoLien externe du quotidien Le Temps

Keystone / Cyril Zingaro

On le sait, une consommation excessive de viande est préjudiciable à la santé. On est par conséquent tenté de limiter voire d’éliminer totalement hamburgers, saucisses et autres nuggets au profit d’ersatz végétaux. Le problème, c’est que les succédanés végétaux de la viande ne sont pas forcément beaucoup plus sains, au contraire.

Que ce soit pour conserver une bonne santé, pour lutter contre le changement climatique ou encore pour préserver la vie animale, la consommation de préparations végétales qui ont l’aspect de la viande a le vent en poupe. D’autant plus que l’industrie alimentaire a fait de grands progrès et que désormais la ressemblance avec la vraie viande est parfois troublante.

Mais le véganisme peut aussi être synonyme de malbouffe. Les succédanés de la viande sont certes riches en protéines, mais ils manquent en revanche de nutriments en raison de leur mode de production. Or le manque de nutriments peut conduire à des carences et à des inconforts digestifs.

Autre problème, de nombreux ingrédients – jusqu’à 25 – sont nécessaires pour fabriquer de la viande végétale. Il faut également bon nombre d’additifs (épaississants, émulsifiants et stabilisants) pour créer l’illusion de la viande. Enfin, ces produits sont généralement plus salés et gras que la viande. Bref, la modération reste de mise, même sans viande dans l’assiette.

• Le reportageLien externe du Téléjournal de la RTS consacré à la malbouffe végétale
• La télévision belge a testéLien externe la différence entre du poulet animal et végétal
• Le magazine économique français Les Échos répondLien externe à quelques questions sur le véganisme

© United Nations

L’Assemblée générale des Nations unies a suspendu la Russie du Conseil des droits de l’homme, dont le siège se trouve à Genève. Cette décision a été prise à la suite de l’intervention militaire russe en Ukraine et à la découverte d’exactions à l’encontre de la population civile.

Il s’agit d’un cas rarissime. Jusqu’à présent, seule la Libye du colonel Kadhafi avait connu une telle sanction. Malgré les tentatives d’intimidation de Moscou, une majorité des États membres des Nations unies a donc signé un acte fort pour dénoncer les «violations flagrantes et systématiques des droits de l’homme en Ukraine».

Mais si la décision a un poids symbolique fort, elle pose cependant de nombreuses questions. Par exemple, n’existe-t-il pas une politique du «deux poids, deux mesures»? D’autres pays que la Russie sont accusés de graves violations des droits humains sans pour autant être suspendus du Conseil des droits de l’homme.

Dans un article très fouillé, swissinfo.ch se penche sur les tenants et les aboutissants d’une décision que l’on pourrait qualifier d’historique. Deux interlocuteurs y apportent leur expertise: Phil Lynch, direction de l’ONG genevoise International Service for Human Rights, et Olivier de Frouville, professeur de droit public à l’Université de Paris 2 et spécialiste des questions de droits de l’homme à l’ONU.

• L’analyse de swissinfo.ch sur la suspension de la Russie du Conseil des droits de l’homme
• L’articleLien externe de RTS info publié après le vote sur la suspension de la Russie, le 8 avril

Frédéric Desmette

Et une petite nouvelle insolite et réjouissante pour terminer cette revue de l’actualité du jour. Pour la première fois depuis plus de 100 ans, un lérot a pu être observé en Suisse, plus précisément dans la commune de Büsserach, dans le canton de Soleure.

Vous ne savez pas ce qu’est un lérot??? C’est tout à fait compréhensible, puisqu’il s’agit d’un petit rongeur, cousin du loir, qui a pratiquement disparu de Suisse en raison du manque d’espaces sauvages.

Hasard du calendrier, le lérot a été désigné «Animal de l’année 2022» par Pro Natura. La plus ancienne organisation de protection de la nature en Suisse a choisi le lérot comme ambassadeur des forêts naturelles et des paysages ruraux diversifiés.      

• La première observation d’un lérot depuis plus de 100 ans à lireLien externe sur le site du Matin.ch
• Le même sujet relatéLien externe par le site Blick.ch
• Le dossierLien externe de Pro Natura consacré au lérot