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Irene Kälin à Kiev

Aujourd’hui en Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs du monde,

L’actualité de ce jeudi laisse encore une large place à la guerre en Ukraine et ses répercussions innombrables jusqu’en Suisse. Un groupe de parlementaires helvétiques revient tout juste de Kiev et a partagé ses observations avec la presse. En clair: la Suisse soutient l’Ukraine et veut aider le pays à se relever. En revanche, toute livraison d’armes est exclue en vertu du principe de neutralité.

Je vous dis également quelques mots sur les tentatives de rapprochement entre la Suisse et le Royaume-Uni, alors que les deux pays peinent à améliorer leurs relations avec l’Union européenne.

Excellente lecture,

Irene Kälin à Kiev
Irene Kaelin, la présidente du Conseil national, lors de sa séance au Parlement ukrainien à Kiev, le 27 avril 2022. © Keystone / Peter Klaunzer

Une délégation de parlementaires suisses, menée par la présidente du Conseil national Irene Kälin, était hier à Kiev. Cette visite a permis aux élu-es d’afficher le soutien de la Suisse à l’Ukraine et de mesurer les dégâts sur place. Irene Kälin a eu l’occasion de rencontrer le président Volodymyr Zelensky, qui a exprimé sa gratitude pour la solidarité manifestée par la Confédération.


La Suisse peut et doit jouer un rôle important en Ukraine, a déclaré Irene Kälin ce jeudi devant la presse. Reste à identifier si le soutien ira à la reconstruction ou à d’autres domaines. L’élue écologiste a en revanche répété que la Suisse ne livrerait pas d’armes à l’Ukraine compte tenu de sa neutralité. Personne sur place n’a critiqué cette position, a-t-elle souligné.

À ce jour, un peu plus de 43’000 personnes réfugiées en provenance d’Ukraine ont été enregistrées en Suisse. Parmi elles, une mère et sa fille, Viktoriia et Polina, qui ont trouvé refuge à Berne. Dans un récit à la première personne, la journaliste Gaby Ochsenbein, qui les héberge, raconte à swissinfo.ch comment se passe ce changement de quotidien radical.

Les spécialistes de la santé mentale en Suisse se préparent à voir arriver d’Ukraine des personnes toujours plus marquées par la guerre. Même si les besoins restent pour l’heure modestes, le canton de Vaud a par exemple mis en place des groupes de parole au sein des centres d’accueil de personnes migrantes.

  • «Volodymyr Zelensky est un héros extraordinaire en ces temps de guerre» – Irène Kälin raconte sa visite en zone de guerre au BlickLien externe
  • Le témoignage de Roger Nordmann, autre parlementaire de la délégation, à la RTSLien externe
  • Viktoriia et Polina habitent désormais chez moi – notre article
  • Traumatismes de guerre: les psychologues se préparent – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)

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Discussion
Modéré par: Bruno Kaufmann

A quoi pourrait ressembler la neutralité à l’avenir?

La guerre en Ukraine met aussi à mal les pays neutres – et pas seulement la Suisse. La neutralité a-t-elle encore un avenir?

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femmes et bebes
Des femmes s’occupent de bébés nés par gestation pour autrui dans un abri souterrain à Kiev. Copyright 2022 The Associated Press. All Rights Reserved.

L’Ukraine est l’un des rares pays au monde où la gestation pour autrui (GPA) commerciale est légale. On estime que plus de 2000 bébés naissent par ce biais dans le pays chaque année, principalement pour des couples étrangers.


En Suisse, 48 naissances ont été enregistrées par les autorités comme étant des naissances de mères porteuses en 2019. Si la majorité des couples suisses (environ 60%) ayant opté pour la GPA l’ont faite aux États-Unis, l’Ukraine figure en deuxième position.

Mais la guerre affecte fortement le marché des mères porteuses dans le pays. Sur les 52 enfants nés depuis le début de l’invasion russe il y a deux mois, une vingtaine attendent toujours dans un bunker d’être confiés à leurs parents. Avant cela, la pandémie de Covid-19 avait déjà posé des problèmes similaires.

«Dès que des passages de frontières sont nécessaires, des arrangements comme la maternité de substitution deviennent plus vulnérables aux crises»: c’est ce qu’explique la chercheuse Anita König dans l’article de ma collègue Kaoru Uda. L’anthropologue estime qu’une interdiction totale de la GPA transfrontalière ne résoudrait pas le problème; pour elle, il serait plus judicieux de légaliser la pratique partout pour mieux la réglementer.

  • La guerre met en lumière les risques de la gestation pour autrui – notre article
  • La guerre en Ukraine sépare les enfants nés de mères porteuses de leurs parents adoptifs – le sujetLien externe du 19h30 de la RTS
  • Les parents suisses craignent pour leur bébé en Ukraine – l’article de 20 MinutesLien externe
  • La guerre en Ukraine menace le développement de nouveaux traitements contre le cancer – notre article à propos de l’impact de la guerre sur les essais cliniques
Boris Johnson et Ignazio Cassis
Le Premier ministre britannique Boris Johnson (à gauche) avant sa réunion avec le président de la Confédération Ignazio Cassis (à droite) au 10 Downing Street à Londres, le 28 avril 2022. Keystone / Andy Rain

Le président de la Confédération Ignazio Cassis a rencontré le Premier ministre britannique Boris Johnson ce jeudi à Londres. Les deux dirigeants ont signé une déclaration d’intention pour approfondir les relations bilatérales entre la Suisse et le Royaume-Uni.


Ignazio Cassis s’est félicité d’avoir pu évoquer deux sujets clés avec le Premier ministre britannique: le partenariat bilatéral et la guerre en Ukraine. Après le Brexit, les deux pays ont dû remettre à jour les liens qui les unissent et signer une série de nouveaux accords.

Berne et Londres veulent désormais pousser leurs relations plus loin dans plusieurs domaines, en premier lieu au niveau de la coopération financière. Objectif: consolider la position des places financières suisse et britannique, face à celles de l’Union européenne (UE). La recherche fait aussi partie des discussions, alors que les deux pays ont été exclus des programmes européens.

Mercredi, la secrétaire d’État suisse Livia Leu s’est d’ailleurs rendue une nouvelle fois à Bruxelles pour discuter de la relation Suisse-UE après l’abandon de l’accord-cadre. Après les échanges, la Commission européenne a indiqué ne pas «être en mesure de déterminer si les propositions du Conseil fédéral constituent une base acceptable pour mener des négociations».

  • Ignazio Cassis a rencontré Boris Johnson pour renforcer les liens bilatéraux – l’article de RTSinfo.chLien externe
  • Les discussions Suisse-UE se heurtent encore aux mêmes murs – l’article du Temps (sur abonnementLien externe)
  • L’Union européenne reboostée face à une Suisse paralysée – notre article
  • La Suisse joue gros dans ses négociations avec l’UE – notre Point fort
Brochures
Des brochures photographiées dans un office régional de placement (ORP) de Genève. © Keystone / Gaetan Bally

En Suisse, il peut coûter très cher aux chômeurs et aux chômeuses de faillir à leurs obligations légales. C’est ce que met en lumière un documentaire de l’émission Temps Présent diffusé mercredi soir.


Chaque année, des sanctions à hauteur d’environ 240 millions de francs sont imposées à environ 90’000 personnes. Cela correspond à 1,4 million d’indemnités journalières non versées. Parmi les causes de suppression des indemnités: du retard ou un nombre insuffisant de candidatures, l’oubli d’un rendez-vous… Le refus d’un travail admissible est considéré comme une faute grave, punie de trois mois sans indemnités, même si ledit emploi se trouve à deux heures du domicile.

Ces pénalités conduisent certaines personnes sans emploi à vivre sous le minimum vital, révèle Temps Présent. Les personnes sanctionnées, et donc provisoirement sans revenus, n’ont en effet souvent pas accès aux prestations de l’assistance sociale ou n’osent pas les solliciter.

Le surveillant des Offices cantonaux de l’emploi défend que «les pénalités ciblées permettent un retour rapide et durable sur le marché de l’emploi», ce qui est confirmé par certaines études. Mais accepter la première proposition d’emploi venue sous l’effet d’une sanction peut coincer les personnes durablement dans des emplois moins bien payés et inférieurs à leurs qualifications, selon un économiste.

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