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Tintin

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Lectrices et lecteurs de Suisse et du monde, bonjour,

«Tintin au tribunal». Depuis la mort d’Hergé, l’album qu’il n’a jamais écrit constitue l’essentiel des aventures du petit reporter à la houppe. C’est que l’héritage du dessinateur belge est un gros morceau, et que celui qui en détient désormais seul les clés se montre particulièrement tatillon. Dernier épisode en date: il attaque ses deux avocats suisses. Mille sabords!

Nous vous parlons aussi du côté obscur de Frontex, de sécurité numérique et du rôle méconnu du Tessin comme pionnier de la démocratie en Europe au XIXe siècle.

Bonne lecture,

Tintin
Keystone-sda-ats Ag Switzerland

L’héritage d’Hergé est une vraie mine d’or… et de litiges. Épisode 136 de la saga juridique qui dure depuis 30 ans: la société Moulinsart attaque ses avocats suisses. Nick Rodwell, second époux de la veuve du dessinateur estime qu’ils travaillent plus pour eux-mêmes que pour la société.

Pour encaisser les droits de Tintin, Fanny Vlamynck a créé un trust à son nom en 1992, un an avant son remariage. Celui-ci est basé aux Îles Caïman, un paradis fiscal. Le problème c’est que Nick Rodwell, qui gère l’héritage d’une main de fer, surtout depuis que sa femme est atteinte de la maladie d’Alzheimer, veut chambouler le fonctionnement du trust.

Reste à savoir si ce trust, dont l’existence était jusqu’ici inconnue, a été déclaré aux autorités fiscales? Contacté par les journalistes de Gotham City, Nick Rodwell n’a pas répondu à leurs questions. Lui et son épouse vivent aujourd’hui dans les Préalpes suisses, à Chesières, dans le canton de Vaud.

  • L’article du collectif d’investigation Gotham City
Frontex
Ap2008

Si les Suisses semblent devoir accepter largement le financement de Frontex le 15 mai, des voix critiques s’élèvent contre les pratiques de l’agence. Le Temps a recueilli le témoignage d’un ancien garde-frontière européen, qui parle de défense des droits des migrants à géométrie variable, de missions mal définies, de manque de formation et même de pots-de-vin.

À dix jours de la votation fédérale du 15 mai, ces révélations confirment ce que les deux conseillers fédéraux qui défendent le dossier ont fini par admettre dans la NZZ ce mardi. «Oui, il y a semble-t-il eu des refoulements illégaux, mais seulement à titre exceptionnel», ont dit Karin Keller-Sutter et Ueli Maurer. Mais pour eux, «Frontex demeure un pilier essentiel dans le système de Schengen pour sécuriser la frontière extérieure de l’UE».

Le référendum contre la participation financière de la Suisse au renforcement de Frontex a été lancé par l’association Migrant Solidarity Network et des organisations de soutien aux migrant-es, avec l’appui de la gauche est des Vert-es. Ils estiment que l’agence symbolise une politique migratoire fondée sur l’isolement et la violence.

Câbles
© Keystone / Gaetan Bally

Plusieurs acteurs majeurs de la Genève internationale demandent aux autorités de s’investir dans le débat sur la place de la Suisse dans le monde numérique. Le quotidien Le Temps a obtenu une copie d’un document adressé il y a quelques jours au Conseil fédéral. L’une des principales revendications est un espace numérique sûr pour mener à bien l’action humanitaire. Et il y a urgence, affirment certains acteurs.

On se souvient du récent piratage du CICR, qui a vu le vol de données sensibles de plus de 500’000 personnes que l’organisation humanitaire protège. Déjà avant ce vol, plusieurs ONG demandaient que Berne s’investisse pour leur proposer un espace numérique sûr. Car si la Suisse n’agit pas, certaines ONG pourraient s’établir ailleurs. Le nom du Luxembourg est cité, où la création d’un cloud souverain est débattue. Monaco vient, lui, de lancer le sien.

Désormais, la balle est dans le camp du Conseil fédéral. «La Suisse a l’immense atout d’être le cœur de la diplomatie mondiale et d’y abriter des ONG capitales», avance Fathi Derder, ancien conseiller national, à l’origine de la démarche. «La Suisse a toutes les cartes en main pour leur permettre de mieux se déployer dans le monde numérique. C’est possible, c’est faisable aujourd’hui, et c’est urgent.»

Claude Longchamp
swissinfo.ch / Carlo Pisani

Juillet 1830. Quand la deuxième révolution française chasse le roi Charles X, le Tessin a pris les devants de l’Histoire depuis un mois, en instaurant un parlement élu, le référendum constitutionnel et la liberté de la presse. Un épisode peu connu, que nous raconte en images le politologue et historien Claude Longchamp, dans sa série «Les foyers de la démocratie suisse».

La révolution tessinoise est menée par un mouvement libéral autour de l’enseignant Stefano Franscini, qui dénonce le retard de son canton et présente ses propositions. En 1848, ce révolutionnaire sera récompensé pour son combat, en devenant l’un des sept membres du premier gouvernement de l’État fédéral – et donc le premier membre du gouvernement suisse issu du Sud des Alpes.

L’exemple du Tessin fait rapidement tache d’huile dans d’autres cantons, qui vont adopter les réformes démocratiques. Mais même au Tessin, les luttes passionnées entre tenants du nouveau et de l’ancien régime vont durer encore des décennies. Le calme n’est réel qu’après 1891, avec l’introduction du scrutin à la proportionnelle pour parlement et gouvernement – encore une première suisse.


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