Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Il était temps! Après les vagues de cyberattaques de ces derniers mois, qui ont touché, voire paralysé aussi bien des entreprises que des services publics, le Conseil fédéral enroule le gros braquet. Il a décidé d’élever la protection informatique au rang d’Office fédéral. Mais cela suffira-t-il?
Nous vous parlons aussi de l’ambassade de Suisse en Ukraine, qui va rouvrir après celles d’une quarantaine d’autres pays, d’un très discret vol de porcelaines Ming dans un musée genevois et d’un agriculteur suisse en Californie, qui lance une start-up en informatique.
Bonne lecture,
Face au déferlement de cyberattaques qui ravagent la Suisse, le gouvernement passe à l’action. Hier, il a décidé de changer le statut de l’actuel Centre national pour la cybersécurité (NCSC), qui deviendra un Office fédéral. Cela devrait lui permettre d’obtenir davantage de moyens, en parallèle avec un élargissement de ses compétences.
Actuellement, le NCSC compte une quarantaine d’employés. Le Conseil fédéral va créer 25 postes supplémentaires pour la protection contre les cyberrisques, dont dix iront au NCSC. Celui-ci est principalement chargé d’émettre des alertes concernant des vagues de cyberattaques, de lancer des campagnes de sensibilisation, voire parfois de contacter directement des entreprises jugées très vulnérables.
Qu’en dit l’organisation CH++, qui milite pour une meilleure numérisation de la Suisse et qui voulait carrément un Secrétariat d’État à la cybersécurité? «C’est une excellente nouvelle pour la lutte contre la cybercriminalité et un succès important pour CH++», affirme Olga Baranova, sa secrétaire générale. Mais la création d’un Office est-elle suffisante? «Oui, peu importe la forme, poursuit la responsable. Un Secrétariat d’État aurait eu des compétences au niveau international, mais si cet Office est doté de ces privilèges, cela ira très bien.»
- L’articleLien externe du Temps
- La cyber-criminalité a coûté plus de 6000 milliards en 2021 – Keystone-ATS, 11 mai 2022
- Le télétravail, une brèche pour les cybercriminels – Katy Romy, SWI, novembre 2020
La Suisse va rouvrir son ambassade à Kiev. Cinq collaborateurs des Affaires étrangères retourneront dans la capitale ukrainienne ces prochains jours. Cette décision a été prise à l’issue d’une analyse approfondie de la situation sécuritaire dans la capitale ukrainienne, indique Berne. L’ambassade avait été fermée temporairement le 28 février.
L’équipe de l’ambassade s’occupera en priorité de questions comme la coordination de l’aide humanitaire et des projets de développement et de reconstruction, des bons offices ainsi que des comptes rendus sur la situation en Ukraine. L’ambassadeur Claude Wild va regagner Kiev avec une équipe de quatre personnes. Le personnel local ukrainien conserve son emploi à l’ambassade de Suisse.
La Suisse n’est pas la première. Au cours des dernières semaines, les représentations de plus de 40 autres pays ont également rouvert leurs portes. Si la situation devait toutefois se détériorer, l’équipe doit pouvoir, en cas d’urgence, quitter rapidement le pays. Les conseillers en sécurité et les experts militaires veillent à la sécurité du personnel.
- Le suivi de la guerre en UkraineLien externe – RTS Info
- Attaque russe contre l’Ukraine, une perspective suisse sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie. – SWI swissinfo.ch
- La guerre en Ukraine alimente le débat sur la neutralité dans le monde – SWI, avril 2022
Plus
Un casse digne d’Arsène Lupin: des porcelaines Ming d’une valeur estimée à 3,6 millions de francs dérobées sans accroc au Musée des arts d’Extrême-Orient de la Fondation Baur, à Genève. C’était en 2019, et la Fondation s’est bien gardée d’ébruiter l’affaire. Jusqu’à ce que la police britannique mette la main trois ans plus tard sur deux des auteurs présumés.
C’est une demande d’extradition suisse adressée à la justice britannique qui révèle l’affaire. Outre-Manche, la presse en fait écho. Deux individus, les frères Louis et Stewart A., âgés respectivement de 33 et 43 ans, sont visés. L’un d’eux est actuellement incarcéré pour vol dans une prison londonienne.
Mais il y a un troisième larron, Daniel K., qui selon la Tribune de Genève serait le cerveau de l’affaire. Il fait également l’objet d’une demande d’extradition de la Suisse, mais aussi du Japon pour une autre affaire de vol, d’où une complication du dossier.
- L’article de la Tribune de Genève
Agriculteur et entrepreneur informatique: on ne voit ça qu’en Californie. Et pourtant, on vous parle d’un Suisse. Portrait de Tim Bucher, dans notre série de personnes originaires de Suisse qui se distinguent pour diverses raisons dans la Silicon Valley et la baie de San Francisco.
Sur 17 hectares, Tim Bucher produit du vin et de l’huile selon des critères de durabilité. «Le mérite en revient à nos trois enfants, qui sont sensibles à l’environnement depuis leur plus jeune âge», indique l’agriculteur. Tout a commencé avec une installation photovoltaïque. «Ensuite, nous avons développé un système de compostage technique et une installation de réutilisation de l’eau».
Côté informatique, Tim Bucher a lancé Agtonomy, une start-up qui vise à mettre la haute technologie au service du travail agricole. Agtonomy veut rendre les services automatisés et télé-assistés accessibles aux moyennes et petites exploitations – alors qu’ils sont déjà courants dans les grandes.
- L’article de Mariangela Mistretta
- Pour Karin Schwab, le rêve californien est devenu réalité – Mariangela Mistretta
- Quand le Swiss Club Tell avait valeur de «substitut à la patrie» – Mariangela Mistretta
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative