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Centrale nucléaire

Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis lecteurs et -trices, bonjour,

«Nucléaire, non merci»… Le slogan des années 70-80 n’a plus la cote. Même en Suisse, celles et ceux qui veulent revenir sur l’abandon décidé, voté, entériné donnent de plus en plus de la voix. Nul doute que ce nouveau débat ne fait que commencer.

Un autre en revanche sera bientôt clos: celui de la vente d’alcool à la Migros. Et non Gottlieb Duttweiler ne va pas s’en retourner dans sa tombe, lui qui fut amateur de cigares et de bons vins.

Bonne lecture et excellent-week-end estival!

Centrale nucléaire
© Keystone / Gaetan Bally

Votre avenir énergétique, vous le prenez avec ou sans nucléaire? La crise en Ukraine et les problèmes d’approvisionnement qui s’en suivent relancent le débat, même en Suisse – alors qu’en France, il semble n’avoir jamais commencé et qu’en Allemagne, il est censé être clos. Nous avons donné la parole à deux experts.

La Suisse ne peut pas se passer de l’énergie nucléaire. Sinon, elle pourrait se retrouver dans la fâcheuse position de l’Allemagne, obligée de s’en remettre à la Russie pour éviter le risque de pannes d’électricité, estime Natalia Amosova, consultante dans l’industrie nucléaire. Pour elle, les citoyennes et citoyens doivent choisir entre «un avenir énergétique incertain avec une interdiction dogmatique du développement des technologies et donc de l’innovation» ou «un approvisionnement énergétique sûr, propre et aussi indépendant que possible avec l’énergie hydraulique, nucléaire et solaire selon les normes de qualité suisses».

A l’inverse, Fabian Lüscher, de la Fondation Suisse de l’Energie, juge que «cinq ans après le oui du peuple suisse, la stratégie énergétique est sur la bonne voie». Le mix de solaire, d’hydroélectrique et d’éolien est tout à fait viable, mais le changement se fait trop lentement. Selon lui, une levée de l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires n’apporterait strictement rien à la lutte contre la catastrophe climatique. Car il faudrait au moins 20 ans avant qu’une nouvelle centrale puisse commencer à produire de l’électricité. Une électricité qui, à ce moment-là, proviendra déjà depuis longtemps de sources renouvelables.

  • L’opinion de Natalia Amosova, consultante dans l’industrie nucléaire
  • L’opinion de Fabian Lüscher, de la Fondation Suisse de l’énergie
Migros
Keystone / Georgios Kefalas

L’interdiction est vieille de 100 ans: Migros ne vend pas d’alcool dans ses magasins. Mais cela pourrait changer. 2,3 millions de Suisses vont en décider. Ils et elles sont les coopérateurs du géant du commerce de détail, qui ont tous reçu ces jours leur bulletin de vote.

Des administrations des dix coopératives à la direction générale de la Fédération des coopératives, le mot d’ordre est unanime: tous recommandent le oui. Seuls quelques comités coopératifs laissent la liberté de vote, tout comme la Fondation Gottlieb et Adele Duttweiler, du nom du fondateur de Migros et de son épouse.

Selon un sondage, les Romands sont plus nombreux à vouloir voir des bières dans les rayons du supermarché. Ce n’est pas anodin: neuf coopératives ont besoin de la majorité des deux tiers pour changer les statuts, la dixième, Genève, où la moitié des voix suffit, fait exception. Il n’est donc pas impossible que l’alcool se trouve dans les rayons de certaines coopératives dès 2023 tout en restant exclu dans d’autres régions.

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Que pensez-vous de la décision de Migros de vendre de l’alccol?

Migros, le plus grand détaillant de Suisse, envisage de vendre de l’alcool, alors que l’alcool et le tabac sont bannis de ses rayons depuis des décennies. Simple adaptation ou trahison des principes du fondateur?

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Davos
© Keystone / Gian Ehrenzeller

Le WEF est de retour à Davos. Sans les Russes pour cause de guerre et presque sans les Chinois pour cause de Covid. Cette édition sous tension sera marquée par la présence d’une forte délégation ukrainienne, et c’est le président Zelensky qui prononcera, à distance, le discours d’ouverture.

«Nous sommes dans la situation géopolitique et géoéconomique la plus complexe que nous ayons connue depuis des décennies», a dit Borge Brende, président du WEF, à quelques jours du coup d’envoi de la manifestation, qui cette fois se tient au printemps et non en hiver. «Nous devrons nous concentrer encore plus sur l’impact et les résultats», a-t-il souligné.

Plusieurs analystes et observateurs voient le WEF de plus en plus déconnecté de la réalité globale, où les pays ne se sentent plus ensemble «citoyens du monde», mais tendent à se replier sur eux-mêmes. Une propension amplifiée par la pandémie du Covid et les retombées économiques de l’invasion russe. Deux cataclysmes que personne ne prévoyait lors de la dernière rencontre dans la station grisonne, en janvier 2020.

  • L’article de Jessica Davis Plüss, Dominique Soguel-dit-Picard et Pauline Turuban
Soins intensifs
Keystone / Anthony Anex

La Suisse, un des pays les plus libéraux en matière de suicide assisté, durcit ses conditions. La Fédération des médecins (FMH) édicte de nouvelles normes. Elles demandent une plus grande implication de la part des médecins.


Ils devront désormais mener au moins deux entretiens avec la personne qui souhaite mettre fin à ses jours. De son côté, le patient ou la patiente devra prouver que sa souffrance est insupportable. La FMH recommande ainsi d’exclure de l’assistance au suicide les personnes en bonne santé. Les recommandations de la FMH n’ont pas force de loi mais les médecins doivent s’y conformer pour éviter toute sanction.

De leur côté, les associations d’aide au suicide, comme Dignitas, Life circule ou Exit, s’opposent fermement aux nouvelles directives. Selon elles, celles-ci représentent de graves obstacles à l’assistance au suicide. Le co-président d’Exit Suisse romande juge par exemple irréaliste la nécessité de passer deux entretiens avec le médecin en raison de l’extrême urgence de certaines demandes.

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Modéré par: Kaoru Uda

Pour ou contre le suicide assisté?

La Suisse a légalisé le suicide assisté dans les années 1940 déjà. Plus de 1000 personnes gravement malades ou handicapées y ont recours chaque année.

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Débat suicide assisté

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