Aujourd’hui en Suisse
Suisses du monde, bonjour,
Malgré les vacances d’été, la campagne en vue des votations fédérales du 25 septembre a déjà commencé en Suisse. Le comité de l’initiative sur l’élevage intensif a présenté ses arguments en début de semaine. Nous ferons le point sur les enjeux du scrutin.
Dans cette sélection, nous parlerons aussi de la dernière boulette du ministre de l’Intérieur Alain Berset et des personnes qui ne parviennent pas à profiter de la pénurie de main-d’œuvre.
Bonne lecture,
À quoi va ressembler l’élevage en Suisse à l’avenir? Nous en saurons plus le 25 septembre prochain. Les citoyennes et les citoyens voteront sur une interdiction de l’élevage intensif.
La campagne autour de l’initiative populaire «Non à l’élevage intensif en Suisse» a commencé cette semaine. Le texte a été lancé par des associations antispécistes et défendant le bien-être animal. Il prévoit que, d’ici 25 ans, les exigences de bien-être du bétail et de la volaille atteignent au moins les critères du cahier des charges 2018 du label Bio Suisse.
Le gouvernement et le Parlement s’opposent au texte, estimant que la législation actuelle protège suffisamment les animaux de rente. Si l’initiative est appliquée, le camp du non craint que de nombreuses exploitations ne parviennent pas à agrandir leurs infrastructures et se retrouvent en grande difficulté.
La Suisse n’échappe pas à la tendance internationale: la majorité des petites fermes familiales ont cédé leur place à de grandes exploitations spécialisées. Le changement semble toutefois plus lent que dans les pays voisins, où les fermes sont beaucoup plus grandes. La Suisse compte par exemple moins de vaches laitières, de bovins et de porcs par exploitation qu’en Allemagne, en France et en Italie, mais plus qu’en Autriche.
- Pour tout savoir sur la votation, lire l’article de Marie Vuilleumier
- Le texte de l’initiativeLien externe
- L’agriculture bio, une transition pas forcément simple – swissinfo.ch (avril 2022)
Alain Berset a été contraint d’atterrir par la police de l’air française, alors qu’il pilotait un avion de plaisance. Une nouvelle maladresse pour le ministre suisse de l’Intérieur, déjà dans le tourmente depuis quelques semaines.
Aux commandes d’un monomoteur de tourisme, le ministre suisse s’est approché d’une zone interdite. Il aurait mal interprété les informations reçues par radio, comprenant qu’il pouvait continuer tout droit alors qu’il devait en réalité contourner la zone. La police aérienne française a dû intervenir, et Alain Berset a été contraint d’atterrir pour se soumettre à un contrôle d’identité.
Pour l’heure, aucune procédure judiciaire ou administrative n’a été lancée, selon le Département fédéral de l’intérieur. Le conseiller fédéral n’aurait pas non plus reçu d’amende. Mais la gendarmerie a tout de même signalé le cas à Paris et… Emmanuel Macron a également été informé de l’incident.
Cette nouvelle affaire tombe mal pour Alain Berset. Déjà sous pression depuis la pandémie, le ministre est notamment empêtré dans l’affaire des e-mails qui ont disparu dans la tentative de chantage d’une ex-maîtresse. Le Parlement va rouvrir le dossier.
- La dépêche de Keystone-ATS
- «Pour un pilote, un tel incident est embarrassant»Lien externe – Blick
-
Le parlement veut poursuivre l’enquête sur l’«affaire privée» d’Alain BersetLien externe – Le Temps
Informatique, hôtellerie-restauration, métiers de la santé, ces secteurs font face à une pénurie de personnel. Tout le monde en parle depuis quelques mois, mais pourquoi certaines personnes continuent à ne pas trouver de travail?
Le taux de chômage à 2% est certes historiquement bas en Suisse. Pourtant, le nombre de chômeuses et de chômeurs qui arrivent en fin de droit n’a pas beaucoup diminué depuis avant la pandémie, malgré le manque de main-d’œuvre dans certains secteurs. Ces personnes ne semblent pas pouvoir tirer profit de la pénurie.
«On observe une polarisation du marché. Il y a beaucoup de postes pour lesquels il y a une pénurie de candidats, mais il y a aussi des métiers dans lesquels il y a une pénurie de postes», explique Anne Donou, conseillère en ressources humaines, au média Heidi.news. D’une part, les entreprises recherchent des compétences encore peu présentes sur le marché, mais, de l’autre, ils doivent aussi se séparer de gens dont les compétences ne leur sont plus nécessaires.
Certains secteurs demeurent aussi plus concurrentiels que d’autres. «Un jeune qui finit ses études dans une Haute Ecole en informatique va avoir beaucoup plus d’offres qu’un autre qui termine son cursus dans la même école, mais en architecture par exemple, et qui sera pourtant déjà passé par un concours d’entrée», souligne Anne Donou.
- Lire l’articleLien externe d’Heidi.news
- Les entreprises suisses manquent cruellement de bras et de cerveaux – swissinfo.ch
- Ces professions où la main-d’œuvre est particulièrement recherchée – swissinfo.ch
La Suisse perd trois rangs dans l’évaluation du Forum économique mondial (WEF) sur l’écart entre hommes et femmes, publiée mercredi. La Confédération est passée de la 10e à la 13e place.
La Confédération a régressé dans le domaine des opportunités économiques et de la participation au marché du travail. En revanche, elle reste première sur le taux d’alphabétisation, l’accès à l’éducation supérieure ou le ratio à la naissance. L’Islande est le pays qui se rapproche le plus de l’égalité parfaite, suivie par la Finlande, la Norvège, la Nouvelle-Zélande et la Suède.
Il faudra encore 132 ans pour combler les écarts entre les genres dans le monde, montre aussi l’étude du WEF. Les perturbations liées à la pandémie freinent les avancées, et la reprise n’est pas suffisamment forte pour rattraper le terrain perdu.
Ces prochains mois, la situation pourrait encore s’aggraver en raison de l’inflation. «La crise du coût de la vie a un impact disproportionné sur les femmes, suite aux nombreuses pertes d’emploi subies pendant la pandémie et aux difficultés persistantes que rencontrent les infrastructures de soins», a commenté Saadia Zahidi, directrice générale du WEF.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- La réforme de la loi sur l’égalité, un petit pas qui ne va pas suffire – swissinfo.ch (juillet 2020)
- Homme ou femme, le coup de ciseau est le même – swissinfo.ch (septembre 2019)
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