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Ecran avec mise en garde anti-covid au Palais fédéral

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne,

L’actualité est généralement calme au cœur de l’été. Fort heureusement, il y a toujours quelques sujets récurrents qui viennent alimenter les différents médias. Aujourd’hui, ce sera encore une fois l’inflation et une nouvelle polémique touchant un membre du Conseil fédéral.

Mais bonne nouvelle: on vous épargnera un sujet lié à la canicule. Du moins pour aujourd’hui…

Bonne lecture,

Panneau avec les noms de sociétés de location de voitures
Keystone / Steffen Schmidt

On le sait, l’heure est à l’inflation; les prix d’une multitude de biens et des services sont à la hausse. Parfois, l’augmentation peut être qualifiée de massive. C’est le cas pour les voitures de location, qui ont vu leur prix s’envoler.

Le mois dernier en Suisse, les prix pour louer une voiture ont augmenté de 86,6% par rapport à la même période l’an dernier. Il s’agit de la plus forte variation de prix en Suisse, après celle du mazout (+ 88%). Désormais, la location d’une petite voiture peut très facilement dépasser 500 francs, par jour; du jamais vu.

Cette envolée des prix s’explique par le manque de véhicules. Pendant la pandémie, alors que le tourisme était à l’arrêt, les entreprises de location se sont séparées d’une partie de leur parc de véhicules pour limiter leurs frais. Désormais, les touristes sont de retour, mais pas les voitures, la production mondiale s’étant ralentie en raison de la pénurie de puces électroniques fabriquées en Chine.

Par ailleurs, ce manque de véhicules neufs prolonge la durée d’utilisation des véhicules de location à plus de 12 mois, contre seulement 6 à 9 mois habituellement. Cette durée prolongée entraîne une hausse des coûts d’entretien qui se répercute également sur le prix de location. Selon les spécialistes de la branche, ces prix élevés devraient durer encore plusieurs mois.

Le centre ville d Olten au début du 20e siècle
Historisches Museum Olten

Pour la plupart des gens en Suisse, le nom d’Olten évoque les chemins de fer. En effet, cette ville du canton de Soleure est depuis longtemps la plus grande plaque tournant du rail. Mais lorsque l’on aime l’histoire, et plus particulièrement l’histoire politique, Olten évoque aussi un événement majeur: la grève générale de 1918.

Dans le 5e épisode de notre série consacrée aux foyers de la démocratie en Suisse, l’historien et politologue Claude Longchamp propose une visite guidée dans la ville du pied du Jura. C’est là que le 11 novembre 1918, le «Comité d’Olten» lançait un appel à la grève générale. Le choix du lieu n’était pas dû au hasard; en raison de l’importance du nœud ferroviaire, le buffet de la gare d’Olten faisait à l’époque figure de centre inofficiel de la Suisse.

Face à l’intervention de l’armée et pour éviter un bain de sang, la grève générale fait rapidement long feu. Pourtant, sur les neuf revendications du mouvement ouvrier, deux sont rapidement mises en place. La semaine de travail passe de 59 à 48 heures. Mais surtout, lors des élections fédérales de 1919, les élections fédérales se font au système proportionnel et non plus majoritaire, une modification qui a profondément marqué le système démocratique suisse.     

Deux autres revendications du Comité d’Olten – l’établissement d’une assurance vieillesse et invalidité et l’introduction du suffrage féminin – ont également été mise en œuvre, mais des décennies plus tard. D’autres encore, comme le droit au travail ou le monopole de l’État sur le commerce extérieur, sont restées lettre morte.

  • Visite d’Olten, haut-lieu de la démocratie suisse, avec Claude Longchamp
Ecran avec mise en garde anti-covid au Palais fédéral
Keystone / Alessandro Della Valle

L’été est décidément chaud pour certains membres du Conseil fédéral. C’est désormais au tour d’Ueli Maurer de faire l’objet d’une petite polémique dans la presse. Il est reproché au ministre des Finances d’être allé faire du shopping peu après avoir été déclaré positif au Covid.

Le ministre de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice) avait été déclaré positif la semaine dernière, ce qui l’avait contraint d’annuler une réunion des ministres de Finances du G20 à Bali et une visite de courtoisie en Inde, étant donné qu’il n’était pas possible de prendre l’avion en étant positif. Cela n’a en revanche pas empêché le grand argentier de la Confédération de se rendre dans un petit magasin de chemises d’une localité du canton de Saint-Gall.

Légalement, Ueli Maurer n’a rien à se reprocher, puisque toutes les mesures Covid-19 ont été levées le 1er avril; l’isolement n’est plus nécessaire, même pour les personnes infectées. Son comportement provoque cependant une petite polémique, d’autant que le canton de Saint-Gall invite sur son site Internet les personnes positives à limiter leurs contacts pour ne pas contaminer les autres.

Ueli Maurer n’est pas le premier membre du Conseil fédéral à se faire épingler par la presse ces dernières semaines. Il y a quelques jours, les médias dévoilaient qu’Alain Berset (Intérieur) avait été intercepté par la chasse française à la suite à une erreur de plan de vol. Précédemment, Karine Keller-Sutter (Justice et Police) avait été critiquée pour une affaire de surveillance de militants écologistes et Viola Amherd (Défense) accusée de mensonges dans le cadre de l’achat du nouvel avion de combat.

  • Toute l’affaireLien externe du shopping à Saint-Gall à lire sur le site du Blick
  • Le même sujetLien externe par 20 minutes, mais avec des liens menant aux autres polémiques touchant des membres du Conseil fédéral
  • Le résumé des polémiques touchant Alain Berset sur swissinfo.ch
Traitement d eau usée
© Keystone / Christian Beutler

Les stations d’épuration (STEP), même modernes, ne sont pas le moyen miracle pour avoir des eaux propres. Selon une étude, le nombre de composés synthétiques issus de l’industrie pharmaceutique et chimique qui se retrouvent dans les eaux est largement sous-estimé.

La pollution des milieux aquatiques issue de l’agriculture et des eaux usées communales était déjà bien connue. Mais les données sont lacunaires en ce qui concerne la pollution issue des eaux usées des industries liées à la production de produits chimiques. L’étude réalisée par l’École polytechnique fédérale de Zurich et l’Institut fédéral des sciences et technologies aquatiques comble donc un manque.

Il en ressort que les eaux industrielles traitées contiennent parfois jusqu’à quinze fois plus de substances polluantes et en plus grandes concentrations que les eaux usées domestiques. Parmi ces substances se trouvent des composées qui ont une durée de vie très longue et qui peuvent favoriser la formation de résistances, par exemple aux antibiotiques. 

Les chercheurs parviennent à la conclusion que les contrôles habituels ne sont pas suffisants. Ils préconisent toute une liste de mesures qui vont jusqu’à l’interdiction de certaines substances et la modification des processus de fabrication. L’industrie juge en revanche la publication «trop alarmiste» qui «incite à tirer de conclusions erronées».

  • Les principaux résultats de l’étude résumés dans une dépêche à lire sur swissinfo.ch
  • Le même sujetLien externe sur RTS Info avec réaction de l’industrie

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