Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Des sanctions internationales contre la Russie au vol privé d’Alain Berset, en passant par le changement climatique, l’effet papillon revêt moult visages.
Lui voulait décorer la Suisse, mais on n’y badine pas avec l’ordre public – ou les charmants déboires d’un street artist à Genève.
Bonne lecture,
Avec son initiative sur la neutralité, Christoph Blocher veut empêcher l’application de sanctions comme celles actuellement prises contre la Russie, ou les contrats d’armement indirects. Il estime que l’indépendance de la Suisse est menacée.
Dans une interview donnée au Blick, Christoph Blocher est revenu sur les motivations qui l’ont poussé à lancer son initiative sur la neutralité. Celle-ci est actuellement soumise à un examen préliminaire de la Chancellerie fédérale.
Le doyen de l’UDC (Union démocratique du centre / droite conservatrice) considère que la Suisse «participe à des mesures de guerre» contre la Russie et a ainsi perdu sa crédibilité en tant que pays neutre». Or selon lui, «l’expérience montre que les sanctions ne servent à rien. Il ne reste donc que les moyens diplomatiques.»
Christoph Blocher reproche au gouvernement suisse d’avoir «cédé sous la pression» et appliqué les mêmes sanctions que l’Union européenne. «L’initiative sur la neutralité l’oblige[ra] à montrer qu’il a les reins solides», affirme-t-il. Il prévoit de commencer à récolter des signatures cet automne.
- L’interviewLien externe de Christoph Blocher (Blick en français)
- Les liens avec EMS-ChemieLien externe (Aargauer Zeitung, sur abonnement)
- Des étudiant-es russes privé-es d’études à l’EPFLLien externe en raison des sanctions internationales (Watson)
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L’atterrissage forcé d’Alain Berset serait dû à une mauvaise communication de la part de la sécurité aérienne française. Ni l’intéressé ni l’ambassade de France à Berne n’ont commenté les faits.
Selon le journal dominical alémanique SonntagsZeitung, l’intervention de la police aérienne française à l’encontre du vol privé du conseiller fédéral Alain Berset est à imputer à une erreur de la sécurité aérienne française.
Alors qu’il survolait sans autorisation une zone interdite près d’un aérodrome militaire, le Fribourgeois aurait été appelé à trois reprises sous l’identification «HB-TOR». Or celle de son avion de location était en réalité «HB-TDR». Il ne s’est donc pas senti concerné et n’a pas réagi aux appels.
Contacté par l’agence de presse Keystone-ATS, ni Alain Berset ni son département n’ont réagi, pas plus que l’ambassade de France en Suisse qui n’a pas souhaité commenter cette question «technique».
- Une erreurLien externe des autorités françaises serait à l’origine de l’atterrissage forcé d’Alain Berset (RTS)
- Évoquant une lassitude, la presse alémanique demande le départLien externe d’Alain Berset (RTS)
Le nombre de secours portés sur des glaciers suisses a doublé depuis le début de l’année. Avec le changement climatique, la haute montagne se transforme.
Les vagues successives de chaleur rendent les glaciers instables et le nombre d’accidents bat des records. Pour les guides, certains sommets deviennent impossibles à gravir. Ils privilégient les courses en rocher pour ne pas avoir à passer sur des crevasses.
Depuis début 2022, les sauveteurs d’AirGlacier ont sorti plus d’une dizaine de personnes de crevasses. Ils préviennent que pour éviter ces accidents, la pratique de la montagne doit s’adapter au changement climatique.
Les alpinistes ne sont pas les seul-es à prendre des risques. Les promeneurs et promeneuses aussi, principalement en raison des risques d’effondrement. Actuellement, 80 glaciers sont surveillés en Valais, dont 7 sont particulièrement à risque.
- De plus en plus de tués dans les crevassesLien externe avec le réchauffement (RTS)
- La limite du 0° mesurée à une altitude record (ats)
- Le Valais surveille ses glaciers qui risquent de s’effondrerLien externe avec la canicule (RTS)
- Les Suisses pourraient bientôt bouder leur destination de vacancesLien externe préférée (Blick en français)
- Notre dossier complet sur la fonte des glaciers et pourquoi elle nous concerne
Plus
Le charmant ours auréolé qui surplombait la plaque de la rue Saint-Ours à Genève n’aura pas eu le temps de ravir beaucoup de passant-es. Pris en flagrant délit de mosaïque, son auteur a dû la décrocher à peine installée.
MifaMosa est un artiste de rue qui met en image les noms de rues. Le Français a plus de 300 mosaïques à son actif, surtout en France, mais aussi ailleurs en Europe. «Mon message, c’est celui d’une poésie urbaine universelle qui souhaite vous mettre le sourire aux lèvres et des couleurs dans les yeux», explique l’artiste à la RTS.
Il se souviendra en tout cas de son premier passage en Suisse. Alors qu’il décorait la plaque de la rue Saint-Ours d’un petit mammifère brun auréolé, il a été pris en flagrant délit par la police genevoise. Celle-ci a appelé les propriétaires, qui ont décidé de ne pas porter plainte mais ont demandé à MifaMosa de retirer son œuvre sous 24 heures.
De sa carrière, c’est la première fois que l’artiste doit retirer une de ses illustrations. La plupart des villes dans lesquelles il sévit montrent une certaine tolérance, comme Avignon (France), qui a intégré ses œuvres aux recommandation touristiques.
- Un street artistLien externe pris en flagrant délit par la police genevoise (RTS)
- Le compte InstagramLien externe de l’artiste
- L’égalité au musée devra encore attendre
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