Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je vous propose aujourd’hui une nouvelle enquête, de ma collègue Katy Romy, qui s’est intéressée aux mouvements anti-avortement, qui en Suisse aussi, gagnent du terrain.
Également dans cette sélection: le lien entre sécheresse et manque de carburant, la lente transition numérique des consulats suisses, et le Congrès des Suisses de l’étranger.
Et finalement, swissinfo.ch vous propose une mise à jour de l’application SWI Plus – que vous pouvez télécharger dès maintenant.
Bonne lecture,
En Suisse comme ailleurs, les mouvements luttant contre le droit à l’avortement connaissent un essor. Enquête.
«Les mouvements anti-avortement se sont modernisés, professionnalisés et politisés», explique Neil Datta, secrétaire général du Forum parlementaire européen sur la population et le développement, qui observe depuis dix ans une multiplication des tentatives de restreindre le droit à l’avortement en Europe.
En Suisse, deux représentantes de l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) ont lancé en décembre deux initiatives populaires visant à restreindre l’accès à l’avortement. Elles ont jusqu’au 21 juin 2023 pour récolter les 100’000 signatures nécessaires à la tenue d’un vote populaire.
Mais si les deux politiciennes portent devant le public ces initiatives, elles ne les ont pas élaborées elles-mêmes. Derrière elles se trouvent des groupes radicalement opposés à l’avortement. «Différentes organisations ont conçu les initiatives. Elles nous ont ensuite contactées pour nous proposer de présider le comité d’initiative», explique l’une des deux députées.
Ces organisations «pro-vie» rivalisent d’ingéniosité pour restreindre le droit à l’avortement en Suisse et s’inspirent parfois de mouvements étrangers. Parmi leurs méthodes: le lobbying, l’installation de boîtes à bébés, ou encore l’offre d’avantages aux femmes qui renoncent à avorter.
- «En Suisse comme ailleurs, les mouvements pro-vie gagnent du terrain» (Katy Romy, swissinfo.ch)
De violents orages accompagnés de fortes pluies ont traversé la Suisse hier soir, mais cela ne suffit pas à mettre un terme à la sécheresse. Conséquence inattendue: des stations-service suisses manquent de carburant. Explications dans le Blick.
Principal fautif: le Rhin, qui est à un niveau historiquement bas. Les bateaux de marchandises ne peuvent transporter que 25% de leur chargement habituel, au risque de rester bloqués sur le fleuve. Et le rail n’est pas une solution de secours, la faute au manque de personnel et aux travaux en Allemagne.
Une situation qui a poussé la Confédération à puiser dans les réserves obligatoires. En pratique, ce sont les importateurs qui sont tenus de disposer de ces réserves. Le gouvernement leur a donc permis à ce jour de prélever 6,5% du stock d’urgence. Conséquence pour les automobilistes: une hausse du prix de l’essence, mais pas de pénurie.
La situation est inhabituelle pour un mois d’août, affirme au Blick Avebergy, l’association professionnelle des importateurs de carburant. «Habituellement, le niveau ne baisse qu’à partir de la mi-septembre jusqu’en décembre.»
Combien de temps avant un retour à la normale? «Ce n’est que lorsqu’il pleuvra pendant deux semaines que le niveau d’eau du Rhin reviendra à la normale», estime Andrea Studer, directrice de Carbura, l’entité responsable des réserves obligatoires en Suisse.
Si vous êtes Suisse de l’étranger, votre consulat pourrait bientôt passer à l’ère numérique. C’est en tout cas ce que recommande le Contrôle fédéral des finances (CDF), comme le rapporte La Liberté.
Dans un rapport publié mercredi, le CDF constate que les consulats suisses conservent encore les dossiers des Suisses de l’étranger au format papier. S’il note que les services consulaires fonctionnent bien, il estime toutefois que l’utilisation de services numériques doit être renforcée.
Un changement perçu comme une menace pour l’emploi par une partie du personnel, déjà déstabilisée par les fermetures de consulats et le regroupement des offres dans 16 centres consulaires régionaux.
Le CDF recommande donc une forte implication des employés dans cette transition. Selon lui, les usagers doivent eux aussi être intégrés dès les premières étapes de développement d’un service en ligne.
- «Les consulats invités à se numériser»Lien externe (La Liberté)
En route pour Lugano. Le Congrès des Suisses de l’étranger a lieu ce week-end au Tessin. Voici un aperçu des Suisses qui se rendront à cette première rencontre physique du Parlement de la Cinquième Suisse après deux ans de pause Covid.
Déléguée d’Égypte, Simone Höch est nouvelle au Conseil de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). «J’espère recevoir de précieux avis et avoir de nombreux échanges avec les autres délégués. De même, je souhaite que le congrès et les préoccupations de la Cinquième Suisse soient largement relayés par les médias», explique-t-elle.
Elle se réjouit de redécouvrir le Tessin, qu’elle n’a pas visité depuis longtemps, mais pas seulement. «Je vais profiter de tout ce qui est ‘suisse’ et qui me manque habituellement… des cervelas aux montagnes en passant par nos transports publics. Bien sûr, les visites à ma famille et à mes amis font aussi partie du programme.»
- «Le 98e Congrès des Suisses de l’étranger s’ouvre vendredi à Lugano» (Melanie Eichenberger, swissinfo.ch)
- Point fort SWI – Zoom sur les préoccupations des Suisses de l’étranger
- Le programmeLien externe du Congrès
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