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Des ouvriers agricoles sous-payés, des ménages qui peinent à joindre les deux bouts en raison de l’inflation et des inégalités économiques entre hommes et femmes revues à la hausse: vous l’aurez compris, il sera beaucoup question de - petits - salaires dans cette sélection de l’actu du jour.

Bonne lecture,

RTS

Les ouvriers employés dans l’agriculture suisse sont souvent sous-payés et logés dans des conditions misérables. C’est ce que montre une enquête de la RTS, qui a rencontré ces personnes invisibles mais dont le travail dans les champs et les vergers est essentiel durant les pics saisonniers.

Plusieurs de ces ouvriers racontent gagner 2500 francs par mois en travaillant une cinquantaine d’heures par semaine. «Il y a des patrons qui paient 12 francs de l’heure, d’autres 13, 14 ou 15», témoigne anonymement l’un d’eux, venu de Guinée-Bissau pour travailler en Valais. «Il y a beaucoup de patrons qui paient moins de 14 francs de l’heure.»

Il n’y a pas que le salaire qui pose problème. Le logement coûte souvent souvent très cher, pour un confort inexistant. «Je paie 400 francs pour un lit de chantier dans une chambre que je partage avec un autre», raconte l’un de ces saisonniers modernes. Chacun paie le prix de la chambre, ce qui permet au propriétaire d’encaisser plusieurs fois le loyer prévu.

Si ces abus sont fréquemment relayés dans les médias, les patrons de la branche estiment qu’il s’agit d’un phénomène marginal. Directeur de l’interprofession Fruit-Union Suisse, Jimmy Mariéthoz estime ainsi que «les conditions de travail sont relativement bonnes, surtout au niveau des salaires, comparé à ce qu’ils gagneraient pour le même travail dans leur pays».

  • Des conditions de travail choquantes dans l’agriculture suisse – le reportage de la RTSLien externe
  • Les saisonniers sont de retour, en bien plus grand nombre qu’avant – une enquête à relire sur swissinfo.ch  
  • Le chemin escarpé vers la citoyenneté des saisonniers – un regard historique sur le statut des saisonniers en Suisse


Keystone / Laurent Gillieron

Les effets de l’inflation commencent à se faire sentir sur les ménages les plus modestes. Alors que des hausses record des prix de l’électricité sont annoncées pour 2023, associations et organisations caritatives sont déjà à pied d’œuvre pour venir en aide aux plus fragiles.

En Suisse, les 20% des ménages aux revenus les plus bas consacrent presque la totalité de leur revenu à leurs dépenses de consommation. Avec la hausse du prix de l’essence et de certaines denrées alimentaires, rigueur et privations budgétaires sont de mise. «Je préfère avoir ma tête tranquille et avoir mes factures payées et pas de poursuites. Et donc je mange ce que je peux, voilà. Des fois, je n’ai rien dans le frigo», témoigne ainsi Joanna (prénom d’emprunt), 54 ans, sur les ondes de la RTS.

Parmi les petits budgets qui pâtissent également de la hausse des prix, les étudiantes et les étudiants sont en première ligne. À quelques jours de la rentrée universitaire, celles et ceux qui n’ont pas la chance de bénéficier du soutien de leurs familles sont inquiets. Avec des budgets dépassant souvent à peine 1000 francs par mois, leur situation est précaire.

Reste qu’en comparaison européenne, la Suisse est relativement épargnée par l’inflation. Au mois d’août, la hausse des prix à la consommation sur un an a atteint 3,5%, contre 9,1% dans la zone euro. La situation est particulièrement dramatique au Royaume-Uni, où l’inflation a franchi le seuil symbolique des deux chiffres, poussant de nombreux Britanniques à s’endetter.

  • Étudiants ou ménages précaires, l’inflation frappe durement certaines catégories de population – l’enquête de la RTSLien externe
  • L’augmentation massive des prix de l’électricité touche particulièrement les boulangeries – à lire sur blick.chLien externe
  • L’inflation historique pousse les Britanniques à s’endetter – l’article du FigaroLien externe
  • Les syndicats exigent des hausses de salaire pour compenser le renchérissement – l’article de BilanLien externe
Keystone

Les inégalités économiques entre les hommes et les femmes seront mieux documentées à l’avenir. L’Office fédéral de la statistique (OFS) utilisera deux nouveaux outils: l’écart global de revenus du travail et l’écart de rente.

L’écart global de revenus du travail (GOEG) est plus complet que le traditionnel écart salarial calculé pour démontrer les différences entre hommes et femmes. Il prend en compte le revenu horaire, le taux d’occupation et le taux de participation au marché du travail.

Le revenu des femmes, calculé selon cette méthode, était inférieur de 43,2% à celui des hommes en 2018, indique un rapport de l’OFS adopté mercredi par le Conseil fédéral. Cet écart s’explique principalement par la forte proportion de femmes – et notamment les mères – qui occupe un temps partiel.

En ce qui concerne les rentes de retraite, l’écart se situait à 34,6% en 2020. Les femmes ont ainsi obtenu en moyenne 18’924 francs de moins que les hommes à la retraite. Si les écarts sont minimes au niveau de l’AVS, ils sont en revanche très nets dans les 2e et 3e piliers. Un peu moins de la moitié des femmes touchent par exemple une rente du 2e pilier contre 70% d’hommes. Leur montant est par ailleurs inférieur de 47% aux rentes des hommes.

  • Les disparités économiques entre hommes et femmes mieux documentées – le communiquéLien externe du Conseil fédéral
  • Les Suisses se prononcent le 25 septembre sur une réforme de l’AVS – notre dossier complet
  • La répartition des revenus en Suisse est stable et moins inégalitaire qu’ailleurs – l’article de ma collègue Pauline Turuban
SRF-SWI

Du matériel de randonnée, des restes humains et même une épave d’avion: les découvertes, parfois macabres, se multiplient depuis le début de l’été sur les glaciers suisses. Les températures caniculaires sont en cause. 

La découverte la plus insolite a été effectuée début août par un randonneur sur le glacier d’Aletsch. Il a retrouvé un petit avion Piper Cherokee qui s’était écrasé dans la région le 30 juin 1968. Les corps avaient été récupérés à l’époque, mais pas l’épave.

Bien souvent, ce sont des restes humains qui sont mis au jour par le recul des glaciers. Ce fut le cas il y a quelques jours encore sur le glacier de la Corbassière, en Valais. La police prélève à chaque fois des échantillons pour tenter d’identifier ces corps parmi les 300 dossiers de personnes disparues depuis 1925, la plupart en montagne ou sur des glaciers.

De plus en plus de corps et d’objets émergeront sur les glaciers ces prochaines années, estiment les spécialistes. Les immenses couches de glace continuent en effet de reculer à un rythme de plus en plus soutenu. Même si les mesures ne sont pas encore terminées, l’été 2022 devrait marquer un nouveau record pour la fonte des glaciers suisses.

  • Avec le recul des glaciers, restes humains et autres objets refont surface – le reportage de mes collègues Céline Stegmüller et Simon Bradley
  • De nouveaux ossements humains retrouvés sur un glacier en Valais – le compte-rendu de la RTSLien externe
  • Le volume des glaciers suisses a été divisé par deux depuis 1931 – la dépêche de l’AFPLien externe

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