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Chères et chers Suisses de l’étranger,

Je ne vais pas vous mentir: je n’ai jamais vu les films d’Alain Tanner. Le nom de ce monument du cinéma, qui s’est éteint hier à l’âge de 92 ans, est pourtant indissociable du 7e art en Suisse. Son œuvre sert toujours de référence aux nouvelles générations de cinéastes. Il a contribué à dépoussiérer le cinéma suisse et à le faire connaître à l’étranger. Et bien plus encore…

Bonne lecture,

Keystone / Sandro Campardo

C’est un pionnier du nouveau cinéma suisse qui s’en est allé. Le cinéaste genevois Alain Tanner est décédé dimanche à l’âge de 92 ans.

Reconnu internationalement, Alain Tanner a été l’une des figures phares du cinéma suisse et est à l’origine du nouveau cinéma suisse dans les années 1970. En 1968, il a fondé le «Groupe des 5» avec quatre autres réalisateurs – Michel Soutter, Jean-Louis Roy, Jean-Jacques Lagrange (remplacé par Yves Yersin en 1971) et Claude Goretta. L’association a réalisé sept longs métrages, qui ont permis au cinéma helvétique de se faire une place sur la scène internationale.

Alain Tanner est un réalisateur engagé. Son film le plus connu, «La Salamandre», aux accents libertaires, a également connu un succès cinématographique majeur à l’étranger. Il met en scène Rosemonde (Bulle Ogier), ouvrière dans une charcuterie industrielle qui, fatiguée de faire des saucisses au kilomètre, envoie tout balader.

Au lendemain de son décès, les hommages à Alain Tanner se sont multipliés. La Suisse perd un «monument de son cinéma», selon le directeur de la Cinémathèque suisse Frédéric Maire. Le réalisateur vaudois Lionel Baier relève sa notoriété à l’étranger et sa capacité à filmer «une violence suisse». Le ministre de la Culture Alain Berset a aussi rendu hommage au cinéaste genevois en exprimant «reconnaissance et émotion pour un monument qui s’en est allé».

© Keystone/ Valentin Flauraud

Le rapport onusien sur le Xinjiang promet de créer de vives tensions au Conseil des droits de l’homme à Genève. La session de l’instance onusienne s’est ouverte ce lundi et siégera jusqu’au 7 octobre.

Le Conseil des droits de l’homme joue sa crédibilité avec le rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme sur de possibles crimes contre l’humanité dans la province chinoise du Xinjiang. Publié le 31 août, il affirme que plus d’un million d’Ouïghours et membres d’autres minorités musulmanes seraient retenus dans des camps d’internements et victimes de graves violations.

Il n’est toutefois pas sûr que le Conseil puisse lancer une action concrète pour donner suite à ce rapport. La Chine fait tout pour que ce ne soit pas le cas, en faisant pression sur certains États. Elle cherche notamment à faire voter une résolution qui torpillerait toute tentative d’une investigation internationale mandatée par l’instance onusienne contre elle.

«Si une majorité au Conseil des droits de l’homme décide qu’il ne faut pas engager une action après les violations dénoncées dans le rapport, cela veut dire que la vision universaliste des droits de l’homme est en cause», met en garde un diplomate occidental, interrogé par Keystone-ATS. Tout pourrait dépendre des pays musulmans, dont certains soutiennent Pékin pour ne pas être exposés à une surveillance onusienne chez eux.

Keystone / Laurent Gillieron

En Suisse, le taux de chômage est au plus bas depuis 20 ans et plusieurs secteurs sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre. Cette situation met-elle les salarié-es du pays en position de force pour négocier leur salaire?


La réponse est non. Si les entreprises ont du mal à embaucher, les salaires des travailleuses et des travailleurs n’augmentent pas beaucoup. Ils sont peu influencés par la loi de l’offre et de la demande. En clair, le prix du travail ne fluctue pas comme le prix d’une tomate.

Il y a en effet une sorte de contrat tacite entre les employeur-es et les employé-es pour que le salaire ne varie pas trop. C’est une question de sécurité pour les salarié-es, qui ne doivent ainsi pas craindre de perdre un tiers de leur salaire du jour au lendemain parce qu’il serait indexé sur le taux de chômage dans leur branche.

La situation actuelle sur le marché du travail confère tout de même certains avantages aux travailleuses et travailleurs, mais pas vraiment sur le plan salarial. «Les employeurs peuvent ajuster par exemple un plan de carrière, avec une perspective de promotion. Ils peuvent également proposer des avantages en nature, comme l’accès à une crèche, négocier sur le télétravail ou sur le taux d’occupation», explique le professeur Giovanni Ferro-Luzzi, à la RTS.


© Keystone / Jean-christophe Bott

Comme ailleurs en Europe, les Suisses s’attendent à voir leur facture d’électricité prendre l’ascenseur. Des hausses qui ne seront toutefois pas les mêmes pour tout le monde, car le marché suisse de l’électricité est un véritable ovni au milieu de l’Europe, comme vous l’explique ma collègue Marie Vuilleumier.

Le marché suisse n’est que partiellement libéralisé. Cela fait de la Confédération une exception au cœur de l’Europe, dont le marché de l’électricité est totalement libéralisé depuis 2007. Si les fournisseurs et gestionnaires de réseaux helvétiques ont été progressivement privatisés dans les années 1990, les actionnaires principaux sont encore des collectivités publiques dans 90% des cas.

Conséquence: seules les grandes entreprises (dont la consommation est supérieure à 100’000 kWh) peuvent choisir librement leur prestataire.Les ménages et les autres entreprises sont ce qu’on appelle des «clients captifs», tenus de consommer l’électricité du fournisseur local. Les prix peuvent ainsi varier énormément d’une commune à l’autre, et tout le monde ne sera donc pas impacté de la même manière par la hausse de ceux-ci.

Les choses pourraient toutefois changer, puisque le gouvernement a élaboré une nouvelle loi sur l’approvisionnement en électricité. Le texte qui sera prochainement traité par le Parlement prévoit une libéralisation totale du marché et un développement rapide des énergies renouvelables sur le territoire suisse. Dans un contexte de crise, les débats s’annoncent houleux.

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