Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
«S’ils étaient un pays, les animaux de ferme seraient le plus grand producteur de gaz à effet de serre après la Chine et les États-Unis.»
Je vous laisse méditer cet état de fait plutôt estomaquant en attendant de vous retrouver demain.
Bonne lecture,
Les Suisses devraient approuver la réforme des retraites, mais le non progresse et l’issue du vote reste incertaine. L’initiative contre l’élevage intensif et la réforme de l’impôt anticipé se dirigent vers un refus. C’est ce qui ressort du deuxième sondage SSR en vue des votations fédérales du 25 septembre.
Il semblerait que le suspens autour de la réforme de l’AVS durera jusqu’au bout. Si les soutiens au projet AVS 21 se sont érodés (-5 points de pourcentage par rapport au premier sondage), 59% de l’électorat pense encore voter oui. Les Suisses de l’étranger se montrent plus réservés et le soutiennent à 56%.
Pour que la réforme passe, le peuple devrait aussi accepter séparément le relèvement du taux de la TVA, destiné à consolider le financement de l’AVS. Si la mesure récolte toujours une majorité d’opinions favorables (63%), l’opposition a également gagné cinq points de pourcentage: 34% des personnes sondées la refusent désormais.
L’initiative contre l’élevage intensif devrait se solder par un échec. 52% des personnes sondées sont contre le texte, alors que 47% la soutiennent et seul 1% est encore indécis. La part de non a augmenté de six points de pourcentage par rapport au premier sondage.
La modification de la loi sur l’impôt anticipé ne devrait pas non plus passer l’épreuve des urnes. Les opposantes et les opposants à l’abrogation de deux impôts touchant les grandes entreprises ont gagné neuf points de pourcentage en un mois. 44% des personnes sondées sont désormais contre la modification législative. 9% sont encore indécises, probablement en raison de la complexité du sujet.
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Les vaches sont de grosses productrices de… méthane, un puissant gaz à effet de serre. De nouveaux aliments permettraient de réduire leurs émissions, mais on n’a pas assez de recul pour évaluer quelles conséquences ils pourraient avoir sur leur santé.
Le méthane est le gaz qui a le plus d’impact sur le climat après le CO2. Environ 60% des émissions sont liées aux activités agricoles, notamment à l’élevage de bétail. Une vache émet entre 70 et 120 kg de méthane par année. Ainsi, les bovins et autres animaux d’élevage élevés dans le monde entier rejettent l’équivalent de 3,1 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère par an.
Pour apporter leur pierre à l’édifice du combat contre le réchauffement climatique, de plus en plus d’agriculteur-rices ajoutent un additif à la nourriture de leur bétail qui permet de réduire leur émission de méthane. Le produit ferait déjà partie du régime alimentaire d’environ 5% des vaches laitières en Europe.
Les expert-es restent toutefois prudents quant à l’efficacité avérée de ces additifs et aux effets à long terme sur la santé des animaux. Une évaluation de l’efficacité des additifs alimentaires, publiée fin 2021, a conclu que seules trois des dix catégories d’additifs considérées réduisaient les émissions de méthane de plus de 10%.
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L’annuaire téléphonique s’éteindra dans sa 142e année. Il cessera en effet d’être imprimé dès fin 2022. Les numéros privés ne seront plus publiés qu’en ligne, annonce Swisscom Directories.
Paru pour la première fois en novembre 1880, le « bottin » de l’époque ne contenait que 98 entrées. Le nombre d’inscriptions n’a cessé de croître au fur et à mesure que les foyers suisses se raccordaient au téléphone fixe. Les «Pages Blanches» ont connu leur apogée dans les années 1990 avec 4,2 millions d’entrées.
Mais dès le début des années 2000, avec le développement de la technologie numérique et l’augmentation des appels publicitaires non sollicités, de moins en moins de particuliers ont souhaité figurer dans l’annuaire. Désormais, les téléphones portables ont remplacé les lignes fixes.
En revanche, les «Pages Jaunes» continueront d’être publiées sur papier. Dès 2023, outre les adresses des entreprises et des informations sur les associations, elles contiendront aussi des informations sur les communes, une liste des numéros de l’administration fédérale et un calendrier des vacances scolaires.
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Lors de l’annonce de son couronnement, le nouveau roi d’Angleterre Charles III portait une montre suisse. Un joli coup de projecteur pour Parmigiani, marque neuchâteloise discrète, mais prisée des collectionneurs.
Charles III arborait une Parmigiani Toric Chronograph à son poignet lorsqu’il a officiellement succédé à sa mère Elisabeth II le 10 septembre. Il aurait fait l’acquisition de cette montre en or à complications, avec date et chrono, lors de vacances de ski en Suisse à la fin des années 1990, d’après un porte-parole de la marque.
Le nouveau roi est décidément un bon ambassadeur du canton de Neuchâtel, puisqu’il est aussi connu pour tailler ses rosiers avec les sécateurs Felco, également fleurons de l’industrie de la région.
La famille royale semble un vecteur commercial intéressant, à en juger par la rupture de stock sur le site de la marque de la montre Swatch How Majestic! à l’effigie de la reine Elisabeth II. Les plus téméraires la trouveront en ligne pour six à sept fois son prix en boutique.
- La montre préféréeLien externe du roi Charles III vient d’être révisée chez son fabricant Parmigiani, à Fleurier (ArcInfo, sur abonnement)
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