La voix de la Suisse dans le monde depuis 1935
Les meilleures histoires
Démocratie suisse
Les meilleures histoires
Restez en contact avec la Suisse
L incendie à la station supérieure de Glacier 3000.

Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Helvètes du monde,

Le comité qui voulait soumettre au peuple une initiative contre l’achat des F-35 s’est fait couper l’herbe sous le pied par le Conseil fédéral. Sans attendre le vote populaire, la Confédération a signé le contrat d’achat des avions de combat hier, et cela crée un peu d’émoi au pays de la démocratie directe.

Également au menu de cette sélection de l’actualité du jour: un incendie spectaculaire aux Diablerets, des soins ambulatoires pas économiques pour tout le monde et une nouvelle exposition consacrée à la sulfureuse collection Gurlitt.

Excellente lecture,

Un avion F-35 tel que ceux commandés par la Suisse
Un avion F-35 tel que ceux commandés par la Suisse. © Keystone / Ennio Leanza

La population ne revotera pas sur l’achat des avions de combat F-35. Au lendemain de la signature du contrat d’acquisition des 36 jets américains, dont je vous parlais hier, le comité de gauche à l’origine de l’initiative «Stop-F-35» s’est résigné à retirer son texte.


C’est une décision douloureuse, prise à contrecœur, a communiqué le collectif, mené par le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA). Maintenant que le contrat est signé, «on a décidé qu’il n’y avait plus d’objet à l’initiative», a commenté le député écologiste Fabien Fivaz dans la Matinale de la RTS. «Soumettre une initiative vidée de son sens à la population, c’est dévoyer les droits politiques», a-t-il ajouté.

Le comité d’initiative relève que la ministre de la Défense Viola Amherd aurait pu négocier une prolongation de la durée des contrats pour attendre le vote populaire. Cette signature «montre (…) le peu de valeur que Viola Amherd accorde à la démocratie directe» et met un point d’orgue à un «processus antidémocratique», estime la coalition, qui reste convaincue que le F-35 est «un mauvais achat».

Le peuple avait accepté l’achat de nouveaux avions de justesse (à 50,1% de oui) lors des votations de septembre 2020. C’est par la suite le Conseil fédéral qui avait choisi le F-35 parmi quatre appareils en lice, estimant qu’il présentait le meilleur rapport qualité-prix.

  • L’initiative «Stop-F-35» retirée après la signature du contrat d’achat des 36 avions de combat – l’article de RTSinfo.chLien externe
  • La gauche et le GSsA retirent l’initiative «Stop F-35» – l’article du TempsLien externe
  • L’achat est définitif: la Suisse a signé le contrat pour les F-35 – l’article de 20 MinutesLien externe
  • La Suisse et les avions de combat, une longue histoire de batailles politiques

Plus

Discussion
Modéré par: Bruno Kaufmann

Comment un pays comme la Suisse peut-il rendre la démocratie plus inclusive?

La Suisse doit-elle être plus active dans la promotion de la démocratie dans le monde?

100 Commentaires
Voir la discussion
L incendie à la station supérieure de Glacier 3000.
Le feu est désormais complètement circonscrit à la station supérieure de Glacier 3000. © Keystone / Laurent Gillieron

Un incendie a ravagé les deux derniers étages de la station supérieure de Glacier 3000, aux Diablerets. Si le feu est désormais complètement circonscrit, la question de savoir si elle pourra rouvrir cet hiver est sur toutes les lèvres dans la station vaudoise.


Prisée été comme hiver, la station supérieure de Glacier 3000 est desservie par un téléphérique en provenance du col du Pillon. Elle permet d’accéder au domaine skiable du glacier des Diablerets, mais aussi à d’autres activités.

Les premiers contrôles indiquent que la structure porteuse de l’édifice est en bon état et qu’il n’y a pas de danger d’effondrement, a fait savoir le CEO de Glacier 3000 Bernhard Tschannen. Il se dit confiant que la saison de ski pourra reprendre comme prévu le 5 novembre.

De son côté, le chef du site des Diablerets du SDIS Alpin pense qu’il y aura un «gros travail» pour s’assurer que la structure tienne. De nouvelles analyses doivent être conduites.

  • L’incendie de la station de Glacier 3000 est maîtrisé, mais l’incertitude sur sa réouverture demeure – le sujet et les interviews de la RTSLien externe
  • «Si la télécabine ne peut pas ouvrir cet hiver, ce sera un gros coup au moral» – l’article de 24 Heures (sur abonnement)
  • L’interview de l’ancien patron de la F1 Bernie Ecclestone, co-propriétaire du restaurant, au BlickLien externe
  • Tourisme, sports de neige, l’«or blanc» pèse lourd dans l’économie alpine – mon article sur le poids économique des remontées mécaniques (décembre 2020)
chambre d hôpital
Dans le cadre d’une hospitalisation, l’hôpital prend en charge 55% du geste effectué. © Keystone / Ennio Leanza

Les soins de santé ambulatoires sont moins chers que les hospitalisations et leur promotion devait améliorer la maîtrise des coûts. Mais in fine, cette apparente bonne affaire contribue à faire grimper les primes d’assurance maladie en Suisse, explique la RTS.


Dans le cadre d’une hospitalisation, l’hôpital prend en charge 55% du geste effectué, les 45% restants étant à la charge de l’assurance maladie obligatoire (AOS). Or, l’AOS prend en charge l’intégralité d’une intervention en ambulatoire. Au final, même si le coût global des soins ambulatoires est inférieur, le montant payé par l’assurance-maladie peut être plus élevé.

Les soins ambulatoires ont augmenté de 96% en 20 ans, deux fois plus que les soins stationnaires (+50%), ce qui a fortement alourdi les primes obligatoires, analyse la RTS, chiffres à l’appui. En 2020, les primes d’assurance ont financé près de 9% de l’ensemble des soins curatifs, ce qui n’était pas le cas il y a 20 ans.

Cela représente plus de 3 milliards de francs, ou près de 500 francs de plus par année pour un-e assuré-e moyen-ne.

  • La progression de l’ambulatoire a coûté des milliards de francs aux assurés – l’analyse de la RTSLien externe
  • «La hausse des primes maladie est due au rattrapage post-Covid» – l’interview de la patronne de CSS Philomena Colatrella à la RTSLien externe
  • Une forte hausse des primes est «inévitable» – la dépêche ATSLien externe sur le site du Blick
Oeuvres de la collection Gurlitt
1600 œuvres composent la collection de Cornelius Gurlitt au Musée des beaux-arts de Berne; une partie est présentée dans la dernière exposition «Gurlitt. Un bilan». Keystone / Anthony Anex

Le musée des beaux-arts de Berne accueille jusqu’au 15 janvier prochain une nouvelle exposition consacrée à la collection d’art Gurlitt. Une présentation qui met l’accent sur les recherches menées par le musée sur l’histoire et la provenance des œuvres, davantage que sur les œuvres elles-mêmes.


Pendant 8 ans, le musée a en effet dû soupeser de nombreux impondérables de nature juridique, politique et surtout morale. Pour rappel, la collection lui a été léguée en 2014 par le collectionneur Cornelius Gurlitt. Les médias rapportaient alors qu’elle contenait de nombreux biens spoliés par les nazis, pour une valeur se chiffrant en milliards de francs.

Finalement, sur les quelque 1600 œuvres arrivées à Berne, seules quelques dizaines ont été restituées, car spoliées, ou doivent encore être examinées. Des questions restent cependant en suspens, non seulement parce que Gurlitt senior a cherché à dissimuler la provenance de certaines d’entre elles, mais aussi parce que beaucoup de preuves ont été perdues pendant la guerre.

Le Musée des Beaux-Arts de Berne s’est engagé très tôt à adopter une approche transparente de l’héritage Gurlitt. En 2017, il a notamment créé le premier département de recherche de provenance en Suisse, qui a établi de nouveaux standards. Sa nouvelle exposition s’inscrit aussi dans cette logique.

  • Collection Gurlitt: la gestion transparente d’un héritage inconfortable – l’article de mes collègues Giannis Mavris et Esther Unterfinger
  • La sulfureuse collection Gurlitt dévoilée à Berne (2017)
  • Art spolié: «Berne peut devenir un exemple pour le reste du monde» (2015)


Les plus lus
Cinquième Suisse

Les plus discutés

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision