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AVS 21

Aujourd’hui en Suisse

Amies et amis lectrices et lecteurs, bonjour,

Le suspense aura duré jusqu’au bout, jusqu’au dépouillement du dernier bulletin de vote en ville de Zurich. Finalement, le relèvement de l’âge de la retraite des femmes est accepté du bout des lèvres, bien moins nettement que ce que prédisaient les sondages.

Pour le reste, c’est un non sans surprise à l’initiative contre l’élevage intensif, mais la question de l’impact de la production de viande sur l’environnement n’est pas réglée pour autant. Nous en reparlerons, c’est sûr.

Et c’est non également à la suppression de l’impôt anticipé sur le rendement des obligations. Une deuxième victoire de la gauche sur le front de la fiscalité des entreprises cette année.

Bonne lecture,

AVS 21
© Keystone / Laurent Gillieron

Il s’en est fallu de peu. 50,56% des Suisses ont finalement accepté dans les urnes la réforme AVS 21, qui fixe l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Le second volet de cette réforme, soit l’augmentation de la TVA pour financer l’AVS, passe un peu mieux: elle récolte 55,1% des suffrages.

Cette votation fait apparaître un Röstigraben net entre cantons latins et cantons alémaniques. Tous les cantons romands ainsi que le Tessin ont refusé assez nettement de relever l’âge de la retraite des femmes. Refus également, mais un peu moins net, pour la hausse de la TVA, sauf en Valais.

Le sujet était explosif et la campagne a fortement polarisé l’opinion. Les syndicats, la gauche et les féministes étaient vent debout contre la réforme, estimant qu’elle se fait sur le dos des personnes aux plus bas revenus et des femmes. Dans l’autre camp, le centre, la droite et les milieux économiques étaient rangés derrière le gouvernement et engagés en faveur de la réforme, jugée indispensable pour garantir le niveau des rentes jusqu’en 2030 et ne pas pénaliser les générations futures.

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Discussion
Modéré par: Zeno Zoccatelli

Jusqu’à quel âge seriez-vous prêt à travailler avant de prendre votre retraite?

Avec l’augmentation de l’espérance de vie, certains pensent qu’il est inévitable de repousser la fin de la vie active. Mais jusqu’à quand?

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pigs on the run
Keystone / Walter Bieri

Comme attendu, les Suisses rejettent à presque 63% l’initiative qui demandait d’interdire l’élevage intensif. Contrairement aux autres objets en votation, on n’observe pas ici de Röstigraben: la grande majorité des régions a voté non, que ce soit en Suisse romande, alémanique ou italophone.

Le texte voulait inscrire dans la Constitution la protection de la dignité des animaux de rente et l’interdiction de l’élevage intensif. Il prévoyait aussi que, d’ici 25 ans, les exigences en matière de bien-être du bétail et de la volaille atteignent au moins les standards 2018 du label Bio Suisse. Ces critères auraient également été valables pour les importations d’animaux et de produits d’origine animale.

Le principal argument à faire mouche auprès de la population a été celui de la sévérité de l’actuelle Loi fédérale sur la protection des animaux. Elle prévoit que toute personne qui détient des animaux doit tenir compte au mieux de leurs besoins, veiller à leur bien-être et ne pas porter atteinte à leur dignité. Elle fixe des dimensions minimales pour les espaces de vie des animaux et réglemente aussi la formation des éleveuses et éleveurs, l’alimentation et les conditions de transport.

Les Suisses ont donc une nouvelle fois exprimé leur attachement à une agriculture nationale forte. Mais les milieux agricoles ne pourront pas balayer d’un simple revers de la main le débat grandissant sur l’impact climatique des aliments, estime un anthropologue et spécialiste du monde agricole.

impôt
© Keystone / Martial Trezzini

Enfin, les Suisses ont refusé à 52% de supprimer l’impôt anticipé sur les intérêts obligataires. Sept mois après le refus de supprimer le droit de timbre, c’est une nouvelle défaite pour le ministre des Finances Ueli Maurer et pour la droite.

La Confédération perçoit un impôt anticipé de 35% sur les intérêts produits par les obligations émises en Suisse. Ce qui fait que de nombreuses entreprises préfèrent émettre leurs obligations dans des pays où cela ne se pratique pas. Le Conseil fédéral et Parlement proposaient donc d’en finir avec cette «chicane fiscale».

Même si cet impôt concerne les entreprises et pas les citoyennes et citoyens ordinaires, ceux-ci ont été sensibles aux arguments de la gauche. Pour elle, cette suppression aurait représenté une incitation à ne pas déclarer des revenus, donc à frauder. C’est une des raisons qui avait provoqué le lancement du référendum.

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