Aujourd’hui en Suisse

Bonjour à vous, Suisses résidant à l’étranger,

C’est Olivier à Berne. On l’avait un peu oublié, mais le coronavirus se rappelle à notre bon souvenir. Les dernières statistiques de ce mardi montrent que le nombre des nouvelles infections augmente au fil des semaines. Ce n’est pas encore la panique à bord, mais certaines voix réclament d’ores et déjà des mesures.

Bonne lecture,

© Keystone / Gabriel Monnet

Avec la pénurie énergétique qui menace cet hiver, tous les moyens semblent bienvenus pour produire davantage d’électricité. Parmi les projets proposés, il y a la création des grands parcs solaires dans les Alpes. Une telle solution pourrait générer jusqu’à 16 térawattheures d’électricité par an, soit l’équivalent d’environ la moitié de l’énergie solaire que la Suisse entend produire annuellement d’ici 2050.

La Suisse a un gros potentiel dans le domaine, mais peu de choses ont été faites jusqu’à présent. Il n’existe actuellement qu’un seul grand parc solaire dans les Alpes suisses, dans le canton de Glaris. Mais les choses pourraient changer avec plusieurs nouveaux projets dans le canton du Valais. Ce d’autant que le Parlement a récemment décidé de donner un coup d’accélérateur aux grands projets photovoltaïques alpins.

Cependant, même s’il s’agit d’énergie renouvelable, ces projets font polémique et se heurtent à plusieurs organisations qui militent pour la protection de la nature et du paysage. En août dernier, des groupements de défense de l’environnement avaient organisé une manifestation sur l’emplacement d’un des futurs sites, un pâturage situé à 2000m d’altitude.

Les milieux de défense de l’environnement ne refusent pas l’énergie photovoltaïque, mais estiment qu’elle devrait être avant tout produite avec des panneaux solaires installés sur les infrastructures existantes, comme des toits. Les scientifiques indiquent pour leur part que les zones alpines offrent des conditions d’ensoleillement idéales, bien meilleures que dans les villes.  

• ArticleLien externe de RTS Info consacré au boom des grands projets photovoltaïques
• ArticleLien externe du matin.ch consacré à l’offensive du solaire au Parlement à la fin septembre

Livia Tomas

Une étude s’est penchée spécifiquement sur les Suisses de l’étranger âgés. Financée par le Fonds national suisse, l’étude «vieillissement transnational» – c’est son nom – s’est focalisée sur la vie et les pratiques de mobilité internationale des Suisses de 55 ans et plus résidant en dehors de la mère patrie.

L’équipe de recherche de l’Université de Neuchâtel et de la Haute École de travail social de Genève a collecté des réponses dans une quarantaine de pays pendant la pandémie de coronavirus. Cette étude a suscité un énorme intérêt, puisque pas loin de la moitié des 10’000 enveloppes envoyées à travers le monde ont obtenu une réponse.

L’étude montre notamment que la Cinquième Suisse, à l’âge de la retraite ou s’en approchant, est composée de personnes avec plusieurs nationalités qui voyagent régulièrement dans d’autres pays. Cette population a déjà connu, pour la plupart, une ou plusieurs migrations et vit dans son pays de résidence depuis plus de 30 ans, sans forcément y être née.

La plupart des personnes qui ont répondu au sondage indiquent garder des liens très étroits avec la Suisse. Par ailleurs, la majorité des plus de 55 ans vivant à l’étranger se sentent également proches de leur pays de résidence ou se considèrent comme cosmopolites.

• Les principaux résultats de l’étude à lireLien externe sur le site de la Revue Suisse

Keystone / Salvatore Di Nolfi

On l’avait un peu oublié, mais le coronavirus est toujours présent. Il fait même actuellement son grand retour en Suisse. Ce mardi, l’Office fédéral de la santé publique a annoncé 37’032 nouveaux cas en sept jours, contre 35’579 mardi dernier. On déplore par ailleurs 21 décès supplémentaires et 543 malades ont été hospitalisés.

Mais ce ne pourrait être que la pointe de l’iceberg. Pour l’ancienne cheffe de la task force Covid Suisse Tanja Stadler, les chiffres officiels seraient nettement en deçà de la réalité. La spécialiste estime que les cas non recensés d’infection au virus sont quatre à six fois plus élevés que ceux enregistrés. Cela signifie que 20’000 à 30’000 personnes seraient infectées chaque jour.

Face à cette flambée des cas, certains pays commencent à reprendre des mesures. L’Allemagne, par exemple, a réintroduit le port du masque FFP2 dans les trains le 1^er octobre. En Suisse également, des voix demandent une réintroduction rapide du masque. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise en Suisse. Le comité directeur de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé se penchera jeudi «sur la situation épidémiologique actuelle.»

• Les propos de Tanja Stadler reprisLien externe par blick.ch
• CommentaireLien externe du matin.ch sur le retour du Covid
• ArticleLien externe de 20 Minutes sur les appels en faveur d’un retour du masque
• Le dossierLien externe covid de RTS Info avec les dernières nouvelles actualisées

© Keystone / Urs Flueeler

Le nombre de victimes de la traite d’êtres humains a augmenté de 50% entre 2019 et 2021 en Suisse. La grande majorité de ces victimes restent des femmes (81%), mais le pourcentage d’hommes a crû l’an dernier, passant de 13% à 19%.

Ces données proviennent des quatre centres de consultation spécialisés de la Plateforme Traite, qui avaient pour la première fois recensé leurs cas de manière groupée en 2019. En 2021, ces centres ont identifié 207 nouvelles victimes de traite. Au total, 492 personnes ont été conseillées et accompagnées.

Environ deux tiers des victimes ont fait l’objet de traite à des fins sexuelles. Le dernier tiers est constitué de victimes d’exploitation du travail et des personnes utilisées pour des activités criminelles. Elles ont notamment été exploitées dans des ménages privés, des ongleries, la restauration, la construction ou contraintes à mendier ou à commettre des actes illicites tels que des vols.

Les centres de consultation avancent deux explications à cette augmentation. D’une part, la prise de conscience accrue de la problématique et la sensibilisation des milieux concernés (police, social, santé) a permis une meilleure identification des cas. D’autre part, elle s’explique aussi par une hausse généralisée de la traite qui a été favorisée par la précarité accrue due à la pandémie. Plus de 200 personnes avaient manifesté le week-end dernier à Bâle, Berne, Lucerne et Zurich contre la traite des êtres humains et l’esclavage. La «marche pour la liberté» avait pour but d’attirer l’attention sur la situation de millions de personnes à travers le monde.

• Dépêche consacrée sur l’augmentation de la traite à lireLien externe sur le site de RTS Info
• La même nouvelle à lireLien externe sur le site de watson.ch
• En 2014 déjà, swissinfo.ch consacrait un article au lien entre traite et prostitution