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Elisabeth baume-Schneider et Albert Rösti se serrent la main après leur élection

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

Cela ne vous aura sans doute pas échappé: la surprise du jour est Jurassienne et se nomme Élisabeth Baume-Schneider. Alors que sa concurrente, la Bâloise Eva Herzog, partait grande favorite, c’est finalement la première qui a emporté l’un des deux sièges à repourvoir au Conseil fédéral.

Nous reviendrons donc en détail sur cette élection ainsi que sur la fin, pas très heureuse, de l’équipe de Suisse au Mondial de football.

Bonne lecture,

ebs
© Keystone / Marcel Bieri

Mercredi, l’UDC Albert Rösti et la socialiste Élisabeth Baume-Schneider ont été élus au Conseil fédéral. Si le premier partait favori, l’élection de la seconde a créé la surprise.

Dans la course au siège de l’UDC sortant Ueli Maurer, le Bernois Albert Rösti et le Zurichois Hans-Ueli Vogt se faisaient face. Mieux connecté au Parlement et plus prévisible que son rival, Albert Rösti a été nettement élu dès le premier tour par l’Assemblée fédérale avec 131 voix sur 243 bulletins valables.

Point de suspens à droite, donc. À gauche, en revanche, l’élection s’est révélée pleine de rebondissements. Au premier tour, les parlementaires ont, semble-t-il, voulu donner un signal de désapprobation face au ticket du Parti socialiste qui avait exclu toute candidature masculine et ont accordé 58 voix à Daniel Jositsch.

La Jurassienne était à nouveau en tête au 2e tour, avec 112 voix devant Eva Herzog (105 voix) et Daniel Jositsch (28 voix). Il a fallu attendre le 3e tour pour qu’Élisabeth Baume-Schneider remporte la majorité absolue par 123 voix sur 245 bulletins valables.

Élisabeth Baume-Schneider devient ainsi la première conseillère fédérale issue du canton du Jura et la dixième femme à gouverner le pays.

Le Conseil fédéral à 9 le jour de l élection des deux nouveaux membres
© Keystone / Pool/ Alessandro Della Valle

Surprise: c’est un peu l’idée dominante de la presse suisse par rapport à l’accession d’Élisabeth Baume-Schneider au gouvernement. Mais selon certains commentaires dans les médias suisses, elle n’est pas forcément bonne.

Les commentaires de la presse qui font suite à cette élection vont tous dans le même sens. Élisabeth Baume-Schneider a surpris tout le monde. Pour Le Temps, la nouvelle conseillère fédérale a même «créé la sensation».

Passé ce constat, plusieurs journaux mettent en avant l’aspect sympathique de la nouvelle Conseillère fédérale. «On loue sa fraîcheur, tout comme on loue la rondeur et la bonne humeur d’Albert Rösti. Dans un Exécutif aux interactions souvent tendues ces derniers temps, nul doute que la personnalité des deux nouveaux candidats entrants peut compter», estime le quotidien vaudois 24 heures.

Mais selon plusieurs commentaires, cette élection surprise s’expliquerait aussi par des manœuvres de politique politicienne à quelques mois des élections fédérales de 2023. Le Temps analyse: «En élisant une Romande, le parlement s’offre une marge de manœuvre. Il pourra par exemple remplacer, lorsqu’il estimera avoir fait son temps, le ministre socialiste francophone Alain Berset par un Alémanique (Daniel Jositsch?) […]. Enfin, le parlement met la pression sur Alain Berset, doyen du Conseil fédéral, et l’invite tacitement à ne pas rester encore trop longtemps au gouvernement.»

Beaucoup de commentaires soulignent enfin que la double élection de mercredi provoque un déséquilibre au sommet de l’État fédéral, étant donné que la Suisse latine et la Suisse rurales sont surreprésentées.

match Suisse-Portugal Mondial 2022
© Keystone / Laurent Gillieron

Au lendemain de la cuisante élimination de l’équipe suisse de football en huitièmes de finale de la Coupe du monde, les journalistes sportifs tirent le bilan. Et la pilule a du mal à passer.

Mardi soir, la Nati a perdu son match contre le Portugal 6 buts à 1. Une large défaite dont la presse se fait écho, chacun y allant de son analyse. Pour La Liberté, «la fessée assénée par le Portugal constitue un brusque retour sur terre».

Plusieurs commentaires fustigent le choix du sélectionneur Murat Yakin de présenter son équipe en 3-5-2, «un système qu’il n’a récemment travaillé que lors d’une défaite amicale contre le Ghana», analyse Le Temps. Le Matin est encore plus dur: «le perdant n’est autre que Murat Yakin. C’est lui qui a choisi d’aligner un 3-5-2 […]. L’idée n’a rien donné. Pire, elle a déstructuré la Suisse qui a passé la première période à subir le rythme imposé par un Portugal terriblement juste techniquement».

La Tribune de Genève/24 Heures se veut plus magnanime et considère que «Yakin ne doit pas porter seul le poids de la déroute. Après tout, il y avait sur le terrain une équipe, des joueurs, des cadres, qui ont tous sombré». Après une telle défaite, il est envisageable que le sélectionneur y laisse son poste.

recherche sur Google
Keystone / Rolf Vennenbernd

«Ukraine» et «Coupe du monde 2022» sont les sujets les plus recherchés par les Suisses sur Google en 2022. Celui qui occupe la troisième place est inattendu.

«Wordle». C’est le mot qui figure à la troisième place des requêtes les plus fréquemment introduites par les internautes sur Google en 2022. Il s’agit d’un jeu en ligne américain racheté par le New York Times. «Novak Djokovic» et «Australian Open» suivent en quatrième et cinquième position.

Du côté des questions, les Suisses ont particulièrement souvent demandé au moteur de recherche «Combien de temps Omicron est-il contagieux?», «Quel âge a Poutine?», «Qu’est-ce qu’un oligarque?» ou encore «Pourquoi le ciel est-il jaune aujourd’hui?».

Il est intéressant de constater que les requêtes différaient un peu entre les principales villes du pays. Si les Bernois-es ont souvent tapé «Gurtenfestival», les habitant-es d’Aarau ont plutôt recherché «FC Aarau». Dans toutes les autres grandes villes (Lausanne, Lugano, Fribourg, Zurich, Genève, Bâle…), «Coupe du monde 2022» tient le haut de l’affiche.

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