Aujourd’hui en Suisse
Chères et chers Suisses d’ici et du monde,
Quand on parle de succès dans la lutte contre le Covid-19 - ou d’autres maladies -, on oublie souvent cette moitié (ou plus ou moins) de l’humanité qui n’a simplement pas accès aux vaccins ni aux traitements. Depuis plus de 70 ans, la Déclaration universelle des droits de l'homme leur promet pourtant cet accès.
Siège de certains des plus gros producteurs de médicaments du monde, la Suisse n’a pas, dans cette affaire, le comportement que l’on attendrait d’un pays qui est aussi le berceau de la Croix-Rouge. Mais bon, business is business, comme on dit.
Bonne lecture,
Le coronavirus a rouvert le débat sur la science en tant que droit de l’homme. Des milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux vaccins et autres traitements vitaux, et les pays riches – dont la Suisse – font pression pour conserver leur accès privilégié aux bienfaits de la science.
Depuis 1948, l’égalité de participation au «progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent» est reconnue comme un droit de l’homme. Pour autant, ce droit est loin d’être universellement reconnu. On l’a encore vu avec les vaccins contre le Covid-19, arrivés sur le marché en un temps record grâce aux investissements publics et au partage des connaissances scientifiques.
L’un des obstacles principaux à l’accès aux bienfaits de la science pour toutes et tous, ce sont les brevets sur les découvertes scientifiques, qui continuent d’empêcher les pays les plus pauvres de produire eux-mêmes, à moindre coût, les vaccins et autres traitements dont ils ont besoin. Et dans ce domaine, la Suisse se range toujours du côté de l’industrie pharmaceutique, qui défend ses brevets.
- L’article de Sara Ibrahim
- Au Kenya, les femmes atteintes d’un cancer du sein subissent méfiance, stigmatisation et rejet – Jessica Davis Plüss et Céline Stegmüller, novembre 2022
- Les efforts de Novartis contre la drépanocytose peinent à atteindre le Kenya – Jessica Davis Plüss et Pauline Turuban, novembre 2022
- Est-ce la fin de la médecine abordable? – Jessica Davis Plüss et Pauline Turuban, novembre 2022
En se procurant sans autorisation des informations sur d’éventuelles cyberattaques, le Service de renseignements de la Confédération (SRC) n’a pas enfreint la loi. Il a simplement «mal interprété la situation juridique». C’est la conclusion de l’enquête administrative portant sur l’acquisition par le SRC d’informations soumises au secret des télécommunications entre 2015 et 2020.
Les mesures de surveillance concernaient des pirates informatiques qui ciblaient la Suisse, des intérêts suisses ou des installations étrangères à partir de la Suisse. Or, la loi sur le renseignement prescrit que de telles mesures sont soumises à l’autorisation du Tribunal administratif fédéral, laquelle n’a en l’occurrence pas été demandée.
La direction du SRC avait suspendu les acquisitions après avoir reçu les premières informations sur d’éventuelles irrégularités. L’enquête mandatée par le Département fédéral de la Défense montre que le SRC n’a pas enfreint de manière fautive les dispositions de la loi. Mais il a mal interprété la situation, en omettant de tenir compte de certaines dispositions légales relatives aux télécommunications lors de l’acquisition et du traitement des données.
Le rapport final est classé secret, car il contient des informations provenant de sources classées comme telles. Il décrit aussi les besoins spécifiques en matière d’information ainsi que les méthodes d’acquisition et de traitement du SRC pour la défense contre les cyberattaques.
- L’articleLien externe de RTS Info
- Dix questions sur les services secrets suisses – Sibilla Bondolfi, mars 2019
Première Jurassienne du Conseil fédéral, la nouvelle ministre de Justice et police Elisabeth Baume-Schneider devra superviser le processus de rattachement de Moutier au Jura. Alors que tout le monde (ou presque) voit dans cet épisode le point final de la «question jurassienne», y aura-t-il là de quoi réveiller les appétits des séparatistes?
À Moutier même, on est confiant dans les deux camps: le Conseil fédéral a un rôle de médiation et non d’arbitre, l’origine de la ministre n’a donc aucune importance. Mais les institutions sont une chose, le militantisme en est une autre. «Personne ne peut dire aux militants ce qu’ils doivent penser», fait remarquer Valentin Zuber, vice-maire séparatiste chargé du dossier jurassien à Moutier.
«Je suis certain que l’élection de Mme Baume-Scneider suscite de nouveaux espoirs. La conseillère fédérale va se retrouver dans un conflit de loyauté», craint l’anti-séparatiste Steve Léchot, de Moutier également. Quant à la principale intéressée, elle «ne s’exprimera pas sur le fond des dossiers avant son entrée en fonction», explique la Chancellerie fédérale, qui gère momentanément sa communication.
- L’articleLien externe du quotidien Le Temps (abonnés)
- Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti entrent au Conseil fédéral – Pauline Turuban avec ATS et RTS, 7 décembre 2022
- Question jurassienne: quand une minorité peut faire librement sécession – Andreas Gross, SWI, mars 2021
La neige est là. Bonne nouvelle pour les stations de montagne. Oui mais: en plus des menaces de pénurie d’énergie, elles doivent faire face à une pénurie de personnel. À quinze jours des Fêtes de fin d’année, hôteliers et restaurateurs sont toujours à la recherche de saisonniers.
Exemple aux Rasses, au cœur du Jura vaudois, où un gérant peine à recruter de la main-d’œuvre qualifiée. Le directeur du Grand hôtel des Rasses parle de «désistements», de «gens qui devaient faire un essai et qui ne viennent pas», confirmant la pénurie.
Dans les Alpes vaudoises, à Villars-sur-Ollon, alors que les premiers skieurs affluent, la pénurie de personnel se fait aussi sentir dans les restaurants. Au Refuge de Frience, le recrutement du personnel a été anticipé, mais s’ajoute encore le défi de loger les saisonniers, «la croix et la bannière», selon le cogérant du refuge.
Au Comité exécutif de la faîtière HôtellerieSuisse, on confirme: «il y a clairement une pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans la branche». À l’aube des vacances de Noël, les hôteliers et restaurateurs doivent séduire une main-d’œuvre toujours plus rare. Depuis la pandémie, de nombreux saisonniers sont rentrés au pays et d’autres se sont reconvertis vers de nouvelles professions.
- L’article et la vidéoLien externe de RTS Info
- Les soucis énergétiques jettent une ombre sur la saison de ski – Simon Bradley
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