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drapeau suisse au Conseil de sécurité

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Bonjour à vous, Suisses d’ici et d’ailleurs,

La Confédération a fait pour la première fois son entrée au Conseil de Sécurité de l’ONU et s’est déjà mise au travail en ce début janvier. Comment peut-elle apporter sa pierre à l’édifice de la paix dans le monde? Elle a désormais deux ans pour faire ses preuves.

Il est aussi question dans cette sélection du jour de la stratégie d’une entreprise suisse pour bannir le coton du Xinjiang, de l’inflation record et d’un triste début de saison de ski sans or blanc.

Excellente lecture,

drapeau suisse au Conseil de sécurité
Le drapeau helvétique a été installé le 3 janvier à 18h (heure suisse) aux côtés de ceux de l’Equateur, de Malte, du Mozambique et du Japon, eux aussi nouvellement entrés en fonction pour deux ans comme membres non permanents du Conseil de sécurité. © Keystone / Alessandro Della Valle

La Suisse a commencé ses travaux au Conseil de sécurité de l’ONU. Le drapeau helvétique a été installé hier au siège des Nations unies à New York afin d’y marquer l’entrée de la Confédération, pour deux ans. Il s’agit d’une première historique pour le pays.


«Nous avons besoin du soutien des jeunes et des femmes pour assurer une paix durable (dans le monde)», a déclaré l’ambassadrice suisse à l’ONU, Pascale Baeriswyl, lors de la cérémonie officielle. «Nous œuvrerons dans un esprit de responsabilité partagée, avec une profonde humilité.»

La Suisse exercera la présidence tournante du Conseil en mai 2023 et octobre 2024. Elle entend faire valoir sa forte et longue tradition en matière démocratique et de respect du droit des peuples pour «bâtir des ponts» entre les pays. La première journée de travail devait être consacrée à définir le programme au menu des membres pour le mois.

L’ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a dit observer avec fierté cette entrée de la Suisse au Conseil de sécurité de l’ONU, au 19h30 de la RTS. Elle estime que la Confédération peut s’attendre à plusieurs succès. «Sur des dossiers d’échange de prisonniers, sur les questions d’aide humanitaire et sur les questions de dialogue inclusif, on peut faire la différence», a-t-elle affirmé.

  • Le sujet du 19h30 de la RTSLien externe
  • Le communiquéLien externe du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE)
  • Comment la Suisse peut contribuer à rendre l’ONU à nouveau crédible – l’article de ma collègue Julia Crawford
  • La Suisse ne doit pas aller au Conseil de sécurité à reculons – l’éditorial du TempsLien externe
  • Réputée lente, la Berne fédérale devra suivre le rythme du Conseil de sécurité de l’ONU – l’article du TempsLien externe (sur abonnement)
porteur de coton en Chine
La Chine est le premier pays fournisseur de coton au monde. Outre l’Anhui (photo), le Xinjiang fait partie des provinces productrices, où le régime emploie probablement des travailleuses et travailleurs forcés. Credit: Agefotostock / Alamy Stock Photo

La Chine est le premier pays fournisseur de coton au monde. Or la plus grande partie du coton chinois est produite dans la province du Xinjiang et vraisemblablement récoltée sous la contrainte, notamment par des membres de la communauté ouïghoure.


Sous pression en raison des récentes accusations de travail forcé, de nombreuses marques occidentales se sont engagées à bannir l’usage de coton du Xinjiang. La complexité des chaînes d’approvisionnement dans un monde globalisé rend toutefois cette ambition très complexe à mettre en œuvre.

Le coton produit dans le Xinjiang n’est quasiment jamais exporté comme tel, comme nous l’avons appris en analysant les données des douanes chinoises. Par ailleurs, d’importants sites de transformation comme le Bangladesh importent tout leur coton, négocié en balles à Dubaï et mélangeant des marchandises d’origines diverses.

Du coton du Xinjiang peut ainsi se retrouver dans des vêtements de marques ne travaillant pas avec la région. Ma collègue Ariane Lüthi s’est penchée sur le cas de Mammut, marque suisse d’équipements sportifs et de plein air. L’entreprise a pris différentes mesures pour contrôler sa chaîne d’approvisionnement, mais vous verrez que la garantie absolue n’existe pas.

  • Bannir le coton du Xinjiang est plus facile à dire qu’à faire – notre article
  • La Chine pose un dilemme à l’industrie des machines textiles suisse – un autre article sur le Xinjiang avec ma collègue Jessica Davis-Plüss (avril 2021)
rayon d un supermarché
En 2022, la Suisse a connu un niveau d’inflation qu’elle n’avait plus vu depuis 30 ans. © Keystone / Gaetan Bally

En 2022, la Suisse a connu un niveau d’inflation qu’elle n’avait plus vu en 30 ans. Le renchérissement annuel moyen a atteint +2,8%, selon les chiffres publiés ce mercredi par l’Office fédéral de la statistique (OFS). Il faut remonter à 1993 pour trouver un niveau d’inflation plus élevé (+3,4%).


Les hausses de prix des produits pétroliers, du gaz, des voitures et des loyers ont été les principaux facteurs, indique l’OFS. En revanche, les prix des offres combinées réseau fixe et mobile et des médicaments ont baissé.

L’inflation était de 1,6 % en janvier et a augmenté régulièrement pour atteindre un pic de 3,5 % en août, avant de retomber légèrement. Cependant, le renchérissement en Suisse reste nettement inférieur à celui des autres pays. Mardi, le principal partenaire commercial de la Suisse, l’Allemagne, a déclaré que l’inflation avait grimpé à 7,9% pour 2022.

Par rapport à la même période l’année précédente, le renchérissement s’est aussi chiffré à +2,8% au mois de décembre. Ce chiffre, en baisse par rapport aux 3% d’octobre et de novembre, est inférieur aux attentes des analystes, qui s’établissaient entre 2,9% et 3,1%.

  • Le communiquéLien externe de l’OFS
  • En Suisse, l’inflation moyenne a atteint 2,8% en 2022 – l’article du Temps
  • Pourquoi la Suisse est moins affectée par l’inflation que d’autres pays – mon article explicatif (septembre 2022)
piste de ski sans neige
Beaucoup de stations sont actuellement pénalisées par le manque de neige. Ap

La saison d’hiver a débuté de manière morose dans de nombreux domaines skiables suisses. Déjà pénalisées par la hausse des prix de l’énergie, beaucoup de stations souffrent du manque de neige. Les vacances d’hiver ont été marquées par des températures exceptionnellement clémentes.


Exemple dans le village de Sankt Peter-Pagig, dans les Grisons. Aucun flocon n’y est tombé depuis la mi-décembre. Interrogé par le Blick, le patron d’un hôtel explique que ses chambres sont presque toutes vides. Les pistes sont plus vertes que blanches et cela décourage les touristes.

Beaucoup de stations accusent des baisses de recettes, ont indiqué les Remontées mécaniques suisses ce mercredi. Si les destinations disposant de pistes à plus de 2000 mètres d’altitude ont réalisé dans l’ensemble des performances un peu meilleures que l’année dernière, les autres ont enregistré un recul de plus de 30% des premiers passages et une baisse de plus de 10% des recettes.

Les baisses les plus importantes ont été mesurées dans les Alpes vaudoises et fribourgeoises (-47% pour la fréquentation et -39% pour le chiffre d’affaires). L’Oberland bernois a perdu 11% de recettes, le Valais et les Grisons entre 6 et 8%. Dans l’Arc jurassien, les remontées mécaniques sont carrément fermées.

  • Coup de mou en début de saison d’hiver des remontées mécaniques – la dépêche ATS
  • Le reportage du BlickLien externe à Sankt Peter-Pagig et le pointLien externe sur les stations qui ont dû rester fermées faute de neige
  • Les soucis énergétiques jettent une ombre sur la saison de ski – l’article de mon collègue Simon Bradley

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