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Bonjour à vous, Helvètes du monde,

Le président de la Confédération Alain Berset l’a dit aujourd’hui dans son bilan du Forum économique mondial: la guerre en Ukraine et ses nombreuses implications ont dominé les discussions au WEF.

Des crimes de guerre russes aux critiques acerbes formulées par Greta Thunberg, l’Ukraine et Davos sont aussi le fil rouge de notre sélection de l’actualité.

Excellente lecture,

un soldat ukrainien dans les décombres à Boutcha
La guerre comme scène de crime: un soldat ukrainien à Boutcha, dans la banlieue de Kiev, en avril 2022. Copyright 2022 The Associated Press. All Rights Reserved.

Les atrocités commises par la Russie en Ukraine devraient être jugées par un tribunal pour crimes de guerre. Dans une série d’articles publiée aujourd’hui sur swissinfo.ch, ma collègue Elena Servettaz donne la parole à plusieurs spécialistes du droit international qui en ont la conviction profonde. Mais ces femmes et ces hommes expliquent aussi pourquoi le projet est très difficile.

Pour Carla del Ponte, l’invasion de l’Ukraine par la Russie est en soi un crime de guerre. Celle qui fut procureure de la Confédération suisse, puis de deux Tribunaux pénaux des Nations unies, estime toutefois qu’un tribunal spécial de l’ONU ne sera guère possible en raison du droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité.

Beth Van Schaack, ambassadrice pour la justice internationale des États-Unis, évoque pour sa part un autre défi. «Les architectes de cette campagne d’atrocités se trouvent en Russie», souligne-t-elle. Ils ne pourront être donc arrêtés que lorsqu’ils auront quitté le pays, ce qui prendra du temps. La justice exige de la patience, c’est ce que rappellent toutes les personnes interrogées.

Les crimes de cette nature sont «extrêmement complexes», explique l’avocat genevois Philippe Currat, car «ils sont le résultat d’un grand nombre d’actes commis par un grand nombre de personnes». L’avocat et ancien diplomate français François Zimeray ne voit lui non plus guère de chances que ces crimes soient prochainement portés devant la justice internationale, mais il pense qu’il appartient à l’Ukraine de le faire.

  • Pour Carla Del Ponte, «Vladimir Poutine est un criminel de guerre»
  • Beth Van Schaack: «La guerre en Ukraine nécessite que justice soit faite»
  • Philippe Currat: «Vouloir juger Vladimir Poutine, c’est un fantasme»
  • François Zimeray: «Un nouveau Nuremberg est souhaitable… mais est-ce seulement possible?»

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Modéré par: Elena Servettaz

Qu’est-ce qui distingue les crimes de guerre des autres infractions pénales?

Les crimes de guerre doivent-ils être jugés comme des infractions pénales? Participez à la discussion.

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Le secrétaire général de l OTAN Jens Stoltenberg au WEF
Pour le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg, «il ne s’agit pas de neutralité» dans le cas de la guerre en Ukraine. Copyright 2023 The Associated Press. All Rights Reserved

Dans ce contexte, la neutralité suisse est questionnée par des responsables réunis au Forum économique mondial (WEF), qui se tient toute cette semaine dans la station grisonne de Davos. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a par exemple laissé entendre que la Suisse devrait participer à l’effort de guerre.

Dans une interview à la SSR, il a appelé «toutes les nations à contribuer à fournir un soutien militaire à l’Ukraine». Selon lui, dans ce cas «il ne s’agit pas de neutralité», mais de «protéger l’état de droit, et de défendre la charte des Nations unies», car «les deux parties ne sont pas à égalité». De son côté, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a estimé que «l’abstention n'[était] pas une option».

L’Ukraine a aussi profité du WEF pour faire des appels du pied à la Suisse. Le maire de Kiev Vitali Klitschko a ainsi appelé Berne à livrer des armes défensives à l’Ukraine.

En tirant son bilan du WEF ce jeudi, le président de la Confédération Alain Berset a reconnu que la question de la neutralité avait été souvent abordée. Mais, droit dans ses bottes, il a répété toute la semaine que le droit de la neutralité interdit non seulement d’exporter, mais aussi de réexporter des armes. Et assure que la position suisse «a été très bien comprise».

Greta Thunberg avec d autres jeunes militantes du climat
Greta Thunberg (droite) a participé à une conversation avec d’autres jeunes militantes et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en marge du WEF. © Keystone / Gian Ehrenzeller

La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg était elle aussi ce jeudi à Davos, mais pas vraiment pour prendre part au WEF. Au contraire: il s’agissait pour elle d’en découdre avec le Forum économique mondial.

Davos est «l’endroit où sont les gens qui alimentent le plus la destruction de la planète», a-t-elle relevé. Elle les a accusés de mettre la «cupidité» et «les profits économiques à court terme au-dessus des gens, et au-dessus de la planète», lors d’une conversation avec d’autres jeunes militantes et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en marge du WEF.

«Tant qu’ils s’en sortent, [ces gens] continueront à investir dans les énergies fossiles» et «à sacrifier les gens pour leur propre profit», a-t-elle encore martelé. «Pourtant, nous semblons compter [sur eux] pour régler des problèmes dont ils ont prouvé, encore et encore, qu’ils ne faisaient pas une priorité.» La jeune activiste en a conclu qu’il était «absurde» de les écouter.

De son côté, le patron de l’Agence internationale de l’énergie Fatih Birol a déclaré vouloir, par sa présence, «donner un signal très important au monde». «Malheureusement, l’attention pour le changement climatique décroît», a-t-il déploré, alors qu’il faudrait beaucoup plus investir dans les énergies propres.

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Modéré par: Matthew Allen

Le Forum de Davos peut-il sérieusement améliorer l’état du monde?

Le Forum économique mondial (WEF) qui se tient à Davos, en Suisse, dit «s’engager à améliorer l’état du monde». Qu’en pensez-vous?

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Les étudiants de l’EPFL sont les étudiants romands qui effectuent le plus un séjour à l’étranger (archives). KEYSTONE/LAURENT GILLIERON sda-ats

Les étudiants et étudiantes suisses profitent trop peu de la mobilité à l’étranger, d’après le premier indice d’internationalisation des hautes écoles helvétiques publié ce jeudi. L’indice met aussi en lumière de fortes disparités entre les établissements d’enseignement.

Selon les objectifs suisses et européens pour l’enseignement supérieur, 20% des diplômé-es devraient avoir étudié ou effectué un stage à l’étranger. Mais le taux moyen des hautes écoles suisses est de 15,7%. Sur 36 établissements étudiés, seules quatre dépassent la barre des 20%.

En Suisse romande, l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) obtient le meilleur résultat (32%). L’Université de Genève affiche un taux de 18%, suivie par celle de Lausanne à 16%. Les universités de Fribourg, Berne (10%) et Neuchâtel (9%) sont en bas du classement.

La Suisse n’est plus associée depuis 2014 au programme européen Erasmus+, qui permet la coopération internationale en matière d’éducation. Selon le directeur de l’agence Movetia, qui produit l’indice, «les taux seraient indéniablement plus élevés» si la Suisse faisait toujours partie du programme.


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