Aujourd’hui en Suisse
Helvètes du monde, bonjour,
Les élections zurichoises ont la réputation de servir de répétition générale aux élections fédérales de l’automne. Si tel est le cas cette année, la vague verte de 2019 devrait perdre de l’ampleur.
Et si, comme moi, la tête vous tourne lorsque les termes «physique quantique» parviennent à vos oreilles, foncez lire les articles de mon collègue Marc-André Miserez. Ils vous réconcilieront avec la matière – au sens propre comme figuré.
Bonne lecture,
Les élections de dimanche à Zurich, premier grand test électoral de l’année, n’ont pas apporté de surprise. À huit mois des élections fédérales, malgré la guerre en Ukraine, la crise énergétique et la pandémie de coronavirus, les fronts politiques ne devraient pas bouger en Suisse.
En 2019, les élections au Grand Conseil du canton de Zurich avaient été marquées par une percée des Verts et des Verts libéraux – tendance qui s’était confirmée au niveau fédéral. Cette fois, beaucoup moins de sièges ont changé de camp, puisque les Verts ont perdu des sièges alors que l’UDC, le PS et le Centre en ont gagné. Le PLR est resté stable. Les Verts libéraux, à qui l’on prédisait un excellent score, n’ont progressé que d’un seul siège.
Dans un monde marqué par la guerre en Ukraine, la crise énergétique, la question du pouvoir d’achat, les enjeux liés à la migration ou la crise climatique, il est probable que les Suisses emboîtent le pas aux Zurichois-es à l’automne et choisissent la stabilité, selon le politologue Claude Longchamp.
Pour le quotidien alémanique Tages Anzeiger, les Verts sont les «grands perdants de la journée». «Si le parti veut revendiquer sérieusement un siège au Conseil fédéral à l’automne, il doit définir sur quelle question se concentrer. Appeler à la ‘Protection du climat!’ ça ne suffit pas», avertit le journal.
- Les explicationsLien externe de la RTS
- Notre article sur le premier baromètre électoral
- Au lendemain des élections zurichoises, les médias alémaniques étrillent les écologistesLien externe (Le Temps)
En 2022, les demandes d’asile ont augmenté de 64% en Suisse, selon les derniers chiffres publiés par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM). Il prévoit un nombre encore plus important de demandes pour 2023.
L’Afghanistan a été le pays le plus représenté parmi les requérantes et requérants d’asile, avec 6718 nouvelles demandes. La Turquie arrive en deuxième position. Suivent l’Érythrée, l’Algérie et la Syrie.
Le SEM explique cette forte hausse par plusieurs facteurs. La levée de la plupart des mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19 au printemps 2022 a rendu les déplacements plus faciles. La Turquie aussi a durci le ton pour inciter les 3,5 millions de Syrien-nes et les près de 300’000 Afghan-es séjournant sur son territoire à quitter le pays. Enfin, le SEM rappelle que les politiques libérales en matière de visas pratiquées par certains pays ont facilité les voyages vers l’Europe, pointant du doigt le rôle joué par la Serbie.
En 2022, la Suisse a octroyé l’asile à 4816 personnes sur un total de 17’599 demandes de première instance traitées, soit un taux de reconnaissance de 30,6% (2021: 37%). 8333 personnes ont quitté le territoire suisse de manière autonome (2021: 973), 1820 ont été renvoyées dans leur État d’origine ou dans un État tiers (2021: 1655) et 1314 dans un État Dublin (2021: 1127). Au total, le nombre de départs a crû de 205,4% par rapport à 2021.
- L’article complet
- Vidéo: comment fonctionne le système d’asile en Suisse
La physique quantique sort des laboratoires pour entamer son application dans l’industrie. Mais pour comprendre de quoi il s’agit, quelques explications s’imposent.
«Tout, absolument tout ce qui existe – vous, moi, l’air que nous respirons, les feuilles des arbres, mon vélo, votre chien, la planète Jupiter, ou l’écran sur lequel vous lisez ceci – est fait de molécules», nous dit mon collègue Marc-André Miserez. Et la physique quantique est en fait l’ensemble de théories physiques qui cherchent à expliquer le comportement des atomes et des particules qui composent tout ceci. Les théories sont connues depuis plus d’un siècle, mais on en explore désormais les applications pratiques.
Plusieurs objets apparus dans la seconde moitié du 20e siècle sont en fait déjà des technologies quantiques. Par exemple, c’est la compréhension des mécanismes quantiques qui nous a permis de maîtriser les flux de particules (électrons ou photons) qui font marcher nos lasers, nos postes de radio et de télévision, nos ordinateurs et nos téléphones portables.
Mais depuis une vingtaine d’années, nous sommes entrés dans la deuxième révolution quantique. Celle où on ne manipule plus des flux d’électrons ou de photons, mais ces mêmes particules (et même des atomes) individuellement. La cryptographie quantique et d’autres applications «simples» sont déjà entrées dans le quotidien.
On parle ici de systèmes de cryptage réputés inviolables, de générateurs de nombres aléatoires ou de capteurs quantiques, capables de mesurer la lumière au pixel ou au photon près, ou de lasers à cascade quantique. Concrètement, ces systèmes s’utilisent dans la détection des défauts dans les puces informatiques, mais ils sont également précieux pour les recherches en médecine, en biologie ou en chimie.
- Les éclaircissements de mon collègue Marc-André Miserez
- Les applications de la physique quantique dans l’industrie
L’écart de salaire entre les personnes titulaires de certificats de fin d’apprentissage et de titres universitaires ne cesse de croître. L’Union syndicale suisse (USS) a dénoncé cette situation dans le journal dominical NZZ am Sonntag.
Ces quatre dernières années, les salaires réels ont baissé de 1% pour les personnes détentrices d’un CFC et progressé de 2% pour celles au bénéfice d’un titre universitaire, selon les chiffres officiels. Or, l’écart est déjà énorme: 5900 francs par mois en moyenne pour les titulaires de CFC contre plus de 10’200 pour les universitaires, soit 70% de différence.
Pour l’USS, cette disparité devient problématique à l’heure de faire un choix professionnel. Ainsi, la proportion des employé-es titulaires d’une formation tertiaire est passée de 22% à 45% en 20 ans. Désormais, seule une personne active sur trois a un certificat de fin d’apprentissage.
L’USS plaide pour une revalorisation des filières professionnelles. «Compte tenu du niveau élevé des primes de l’assurance maladie et des loyers, le salaire avec l’apprentissage suffit de moins en moins pour vivre», avertit Daniel Lampart, économiste à l’USS.
- Le sujetLien externe de la RTS
- Notre dossier: La Suisse, paradis des hauts salaires, vraiment?
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