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le stade de football luziol au Qatar

Aujourd’hui en Suisse

Helvètes du monde, bonjour,

La Coupe du monde de football est terminée depuis plusieurs mois, pourtant elle fait à nouveau parler d’elle. En jeu: des indemnisations pour les travailleurs ayant aidé à la construction des infrastructures au Qatar. La Suisse fait partie des fédérations qui soutiennent l’initiative. Pas sûr qu’elle soit du goût de la FIFA et de son tout-puissant président, le Suisse Gianni Infantino.

Je vous parle également de l’inflation qui se fait de plus en plus sentir dans les caddies suisses, de la flambée des prix en matière de récolte de signatures pour des initiatives, du retour des touristes en Suisse et de la polémique autour du voile porté par l’ambassadrice de Suisse en Iran.

Bonne lecture,

Dominique Blanc, président de l Association suisse de football
RTS

Dix fédérations européennes de football, dont celle de Suisse, réclament une indemnisation des travailleurs de la Coupe du Monde au Qatar. Elles ont demandé un rendez-vous avec les instances dirigeantes de la Fédération internationale de football (FIFA).

Les présidents des fédérations d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, du Danemark, de Hollande, d’Irlande, de Norvège, du Portugal, de Suède et de Suisse se sont alliés pour écrire à la FIFA. Ils souhaitent évoquer la possibilité d’un geste financier envers les travailleurs migrants du Mondial 2022, ce que le président de la FIFA Gianni Infantino a refusé jusqu’ici.

Afin que leur missive ne reste pas lettre morte, la fédération de Norvège a demandé à inscrire le sujet à l’agenda du prochain congrès de la FIFA. Celui-ci s’ouvrira le 16 mars prochain au Kenya. Une pétition internationale va également être remise à la FIFA par des organisations de défense des droits humains le 13 mars prochain.

Pour Dominique Blanc, président de l’Association suisse de football, le combat s’annonce ardu. «La sensibilité sur ces questions est très élevée dans la moitié nord de l’Europe, moins au sud. Et il faut dire que ce n’est pas un thème important pour les représentants des autres continents», a-t-il précisé à la RTS.

un homme se promène dans les rayons de la Migros, un panier à la main
Keystone / Alexandra Wey

Modérée il y a encore quelques mois, l’inflation touche désormais la plupart des produits de consommation en Suisse. La cause principale est guerre en Ukraine, qui a fait bondir le prix des denrées.

Depuis plusieurs mois, des journalistes de la RTS surveillent les prix d’un panier type de près de 200 produits de consommation courante. Résultat: le prix de deux tiers des produits a augmenté, allant de quelques centimes à plusieurs francs.

Le fromage et les yoghourts ont vu leurs prix flamber (jusqu’à +18%). Mais les huiles de tournesol et d’olive également, ainsi que des produits de base comme la farine ou le sucre (+30% pour le sucre blanc). «Nous recevons toujours plus de plaintes de consommateurs qui s’inquiètent, car ces augmentations menacent directement leur équilibre budgétaire», alerte Jean Busché, responsable Économie à la Fédération romande des consommateurs. 

Côté hygiène, les augmentations de prix vont également bon train, notamment sur le papier toilette et les serviettes hygiéniques. Et le bio, déjà plus cher à la base, se transforme presque en produit de luxe.

la centrale nucléaire de Goesgen, dans le canton de Soleure, en Suisse
© Keystone / Gaetan Bally

7,50 francs pour une signature en faveur de l’initiative «Stop au black-out»: la rémunération contre la récolte de signatures est de plus en plus critiquée.

Payer les personnes qui récoltent des signatures pour les votations, cela n’a rien de nouveau. Mais les prix semblent flamber, comme le montre une enquête de l’émission Rundschau de la télévision publique alémanique SRF.

«Le prix [des signatures] varie en fonction de la difficulté du sujet, mais aussi en fonction de la météo et de la vitesse», déclare Franck Tessemo. Il est le président d’INCOP, une association qui collecte des signatures, moyennant finances. L’initiative «Stop au black-out» veut faire sauter l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse. 

Déjà accusée d’avoir obtenu des signatures en fournissant de fausses informations aux passant-es, INCOP indique que les personnes qui procèdent à la récolte de signatures sont désormais formées. Toutefois, un collecteur de signatures dans la rue a affirmé que derrière l’initiative «Stop au black-out» se trouve SuisseEnergie, de la Confédération. Or c’est en fait le Club Énergie Suisse, dont l’objectif déclaré est de «veiller à la sécurité de l’approvisionnement […] par une production d’électricité nucléaire neutre pour le climat». 

des clés d hôtel sur leur présentoir
© Keystone / Gaetan Bally

En 2022, l’hôtellerie suisse a presque retrouvé son niveau d’avant pandémie. Le nombre de nuitées a augmenté de 29,4% sur un an, d’après les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publiés jeudi.

Ces chiffres «réjouissants», selon Martin Nydegger, directeur de Suisse Tourisme, sont principalement le fait des Suisses eux-mêmes. Les nuitées indigènes ont en effet battu un nouveau record. La tendance amorcée durant la pandémie de coronavirus se poursuit donc.

Les hôtes européens ont fait leur grand retour, notamment les Français-es, dont le nombre a même été plus élevé en 2022 qu’en 2019, année record. Également friands de la Suisse, les touristes venus des États-Unis, du Moyen-Orient et d’Inde sont de nouveau plus nombreux, mais pas encore au niveau de 2019.

Les grands absents du classement sont les Chinois-es, dont le nombre de nuitées a baissé de 91%. En cause, l’impossibilité de voyager en raison de la politique zéro-Covid de leur gouvernement. Toutes les régions touristiques de Suisse, sauf le Tessin, affichent des nuitées en hausse. Genève est le canton qui a connu la plus forte progression.

L ambassadrice de Suisse en Iran Nadine Olivieri portant un tchador
RTS

Le tchador porté par l’ambassadrice suisse en Iran lors de la visite d’un haut lieu de culte chiite a provoqué un tollé. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) défend Nadine Olivieri Lozano.

Les critiques sur les réseaux sociaux ont fusé après la publication mercredi d’une photo de l’ambassadrice portant un tchador et accompagnée de deux mollahs. «Alors que des millions d’Iraniennes se battent pour les droits des femmes et sachant que des milliers d’entre elles ont été tuées pour cela, elle porte un hijab et fait de la publicité pour les oppresseurs. Dégoûtant!», pouvait-on ainsi lire.

Contacté par la RTS, le DFAE s’est défendu: «Lors de la visite du site religieux, le protocole vestimentaire en vigueur pour les femmes a été respecté. Le dialogue interreligieux revêt une grande importance dans le contexte actuel». Et de préciser que la Suisse a clairement pris position sur les violations des droits de l’humain en Iran.

Cette polémique vient s’ajouter à celle de la semaine dernière, lorsque le président de la Confédération Alain Berset avait félicité la République islamique d’Iran pour son 44e anniversaire. Il avait justifié son geste en insistant lui aussi sur la position très claire de la Suisse envers l’Iran.

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