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Chères lectrices, chers lecteurs,

Et si nous parlions aujourd’hui de l’importante pénurie de personnel dans de nombreux secteurs d’activités en Suisse? Fin 2022, plus de 120'000 places de travail étaient vacantes dans le pays. L’immigration des travailleurs qualifiés permet de répondre en grande partie au problème, mais elle suscite la controverse sur le plan politique.

Dans ma sélection, nous parlerons également de la dette des pays en développement qui a explosé et comment la Suisse tente de gérer cette crise, du Ministère public de la Confédération qui a failli dans l’affaire du djihadiste de Morges et enfin de la redéfinition du viol au Parlement.

Bonne lecture,

Une infirmière
© Keystone / Gaetan Bally

Fin 2022, plus de 120’000 places de travail étaient vacantes en Suisse. Et la liste des professions qui cherchent désespérément du personnel est aussi longue que variée. L’immigration des travailleurs qualifiés permet de répondre à une grande partie de la demande.

Hôtellerie, restauration, industrie, informatique, construction, santé, logistique,… Les domaines qui recherchent du personnel en Suisse sont vastes. La forte reprise économique post-pandémique explique en partie ces difficultés.

Pas étonnant dès lors que l’immigration reparte à la hausse dans le pays. Les personnes actives en provenance de l’Union européenne (UE) et de l’AELE ont facilement accès au marché du travail suisse. La compétition devient toutefois de plus en plus rude pour attirer de la main-d’œuvre qualifiée en provenance d’autres pays européens.

C’est notamment le cas dans le domaine de la santé: les hôpitaux suisses mènent des campagnes de recrutement actives à l’étranger pour faire face à la pénurie de «blouses blanches». Mais même en Pologne, il est difficile de trouver suffisamment de personnel qualifié prêt à s’installer en Suisse.

Cependant, la question de savoir si les immigrants et immigrantes prennent des emplois aux nationaux reste politiquement controversée. La droite conservatrice en a d’ailleurs fait l’un de ses principaux thèmes de campagne en vue des élections fédérales du 22 octobre.

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Discussion
Modéré par: Samuel Jaberg

Quelles solutions faut-il privilégier pour remédier au manque de main-d’œuvre qualifiée?

Comme de nombreux autres pays, la Suisse fait face à une importante pénurie de main-d’oeuvre qualifiée. Près de 100’000 postes de travail étaient annoncés vacants au premier trimestre 2022, un record. Que faut-il faire selon vous pour remédier à ce problème? Etes-vous également concerné-e dans votre entreprise ou votre domaine d’activité? Votre avis nous intéresse!…

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Le siège de Fitch Ratings
Keystone / Justin Lane

La dette des pays en développement est critique selon l’Organisation des Nations Unies. La Suisse s’en préoccupe: elle a débloqué 39 millions de francs pour aider au refinancement et à la restructuration de cette dette.

Fin septembre 2022, la Suisse a annoncé une augmentation de 39 millions de francs de sa contribution annuelle d’ici 2028 pour aider les pays en développement à gérer la crise de leur dette, qui pourrait compromettre le développement économique d’une partie des continents africain et sud-américain. Cette somme, en hausse constante depuis 2017, vient s’ajouter aux plus des 3 milliards de francs alloués chaque année par la Suisse à l’aide publique au développement. 

Cette contribution coïncide avec un appel lancé par Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), qui avertit: «De nombreux pays souffrent d’un surendettement qui les empêche de financer de nouveaux investissements favorables à la croissance et d’augmenter les dépenses de développement indispensables».

Le PNUD ainsi que les ONG s’alarment de l’ampleur du phénomène, aggravé par la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, qui ont plombé les finances publiques. La dette globale des pays en développement a atteint 205% du produit intérieur brut (PIB) en 2020, contre 174% en 2018.

Un prévenu attendant son verdict
© Ti-press

L’Autorité de surveillance du Parquet fédéral publie ce mardi le résumé de son rapport. Il ressort que le Ministère public de la Confédération a failli dans l’affaire du djihadiste de Morges, qui avait tué un Portugais en septembre 2020.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) n’a pas fait tout juste dans l’affaire du sympathisant de l’EI, qui avait poignardé à mort en septembre 2020 un jeune Portugais. Selon le rapport de l’Autorité de surveillance du Parquet fédéral, le MPC n’a pris aucune mesure alors que le djihadiste était sous surveillance.

En effet, deux mois avant les faits, l’homme avait tenté de faire sauter une station-service. Arrêté puis libéré, il devait se présenter une fois par semaine au poste de police. Mais il a manqué à plusieurs reprises à ses obligations.

Les autorités vaudoises ont fait remonter ces manquements au Ministère public de la Confédération, qui a la main sur le dossier, mais le Parquet fédéral n’a pris aucune mesure à l’encontre du djihadiste.

Deux mois après avoir été remis en liberté, l’homme commettait un assassinat. A demi-mots, l’organe de surveillance dit que le Parquet fédéral aurait dû tenir compte des manquements relevés par les autorités vaudoises et songer à réincarcérer le prévenu.

Des
Keystone / Martial Trezzini

La redéfinition du viol divise le Parlement. Contrairement au National, le Conseil des États ne veut pas se fonder sur la notion de consentement. Ce mardi, il a proposé une nouvelle formulation, qui prend en compte l’état de sidération.

Nous sommes tous d’accord: la définition actuelle du viol est dépassée et une révision s’impose. Mais les Chambres n’arrivent pas à se mettre d’accord. Pour le National, l’option du consentement est à privilégier: «Seul un oui est un oui». Mais les sénateurs ne partagent pas cet avis.

Le Conseil des États a d’abord plaidé pour se baser sur un refus, soit la solution «non c’est non». Mais mardi, les sénateurs ont tacitement adopté une troisième formulation. Basée sur le refus, elle mentionne explicitement l’état de sidération.

«Cette solution couvre la situation où le refus ne peut être exprimé. Elle permettrait de sortir de l’impasse juridique et politique», a plaidé Carlo Sommaruga (PS/GE) pour la commission. Les débats ont été plus agités sur les peines. Le projet introduit une gradation des infractions: sans contrainte, avec contrainte et avec cruauté ou en utilisant des armes dangereuses.

Avec cette révision, le Conseil fédéral veut adapter le droit pénal en matière sexuelle aux évolutions de ces dernières années. Les délits de violence et les délits sexuels, dont les femmes et les enfants sont la plupart du temps victimes, devraient à l’avenir être plus sévèrement punis.

Mardi, le National a également accepté de rendre plus difficiles les sous-locations et de simplifier les résiliations de bail. Le Conseil des Etats a quant lui décidé que l’initiative visant à interdire de se dissimuler le visage en public (ou initiative «anti-burqa») fera l’objet d’une loi fédérale d’application.

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