Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
La Suisse se targue souvent d’être à la pointe de la défense des droits humains. Mais il y a parfois loin de la coupe aux lèvres. Vous découvrirez ainsi dans cette sélection qu’il est très difficile pour des réfugiés de trouver un emploi en Suisse. Plus étonnant, la Suisse n’offre aucune aide à certaines victimes de la traite d’êtres humains qui demandent protection sur son sol.
Bonne lecture,
Les douanes suisses n’ont pas chômé l’an dernier. Les saisies de contrefaçons issues du commerce en ligne ont bondi de 34% par rapport à l’année précédente. Au total, près de 8000 envois ont pu être interceptés à la frontière.
La contrefaçon touche tout particulièrement les produits de luxe. Chaussures, sacs à main, porte-monnaie et montres font partie des objets les plus fréquemment saisis. Les produits saisis sont généralement remis aux marques copiées qui décident si elles seront détruites ou restituées à leur propriétaire.
Certains objets illicites sont trouvés directement dans les valises des touristes, mais la plupart des saisies proviennent désormais de commandes faites dans le cadre du commerce en ligne. Dans cette catégorie, le nombre de contrefaçons a pratiquement doublé depuis 2020, en raison du bond enregistré dans le commerce en ligne depuis la crise sanitaire.
Dans leur bilan annuel présenté jeudi, les douanes suisses indiquent encore que 2,2 millions de personnes et 1,1 million de voitures traversent la frontière suisse chaque jour. Et le travail ne manque pas; en moyenne, les douaniers interceptent chaque jour 118 contrefaçons, mettent la main sur 58 personnes recherchées, saisissent dix armes interdites ou encore trois kilos de drogue.
- ReportageLien externe du Téléjournal de la RTS consacré aux saisies de contrefaçons
- Présentation du bilan des douanes en 2022 dans cet articleLien externe de 20 minutes
Pays de transit situé au cœur de l’Europe, la Suisse voit parfois passer sur son sol des personnes victimes de la traite d’êtres humains. Mais si ces personnes échappent à leurs bourreaux, il n’est pas certain qu’elles puissent obtenir une assistance adéquate. En effet, les victimes de traite à l’étranger et n’ayant pas de domicile en Suisse sont exclues des prestations d’aide aux victimes.
Le fédéralisme suisse constitue aussi une partie du problème. Tous les cantons n’accordent pas la même priorité à la lutte contre la traite des êtres humains et les autorités ne disposent pas partout des compétences nécessaires.
Le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) dénonce depuis longtemps le fait que la Suisse traite les victimes de manière différenciée selon le lieu de l’infraction et du domicile. Cet avis est partagé par plusieurs ONG.
Mais la situation pourrait changer. La Commission juridique du Conseil national planche sur une initiative parlementaire qui prévoit de modifier la loi sur l’aide aux victimes. Le gouvernement a en outre adopté un nouveau plan d’action national contre la traite des êtres humains, qui prévoit également que «les personnes qui se trouvent en Suisse et ont été victimes de traite à l’étranger reçoivent la protection et l’aide nécessaires».
- Le point sur l’aide aux victimes de la traite d’êtres humains dans cet article de swissinfo.ch
Il est très difficile pour les réfugiés présents en Suisse de trouver un emploi sur le marché de l’emploi local. La situation semble d’autant plus paradoxale que la Suisse manque cruellement de main-d’œuvre dans de nombreux domaines; une pénurie qui devrait encore s’aggraver au cours des prochaines années.
L’intégration sur le marché du travail varie en fonction du permis de séjour des personnes réfugiées en Suisse. Mais de manière générale, même sans aucune restriction à ce marché, moins de la moitié des réfugiés parvient à s’y intégrer. Le potentiel est donc élevé, puisque la Confédération estime que 70% des réfugiés pourraient s’intégrer durablement sur le marché du travail.
Mais pour parvenir à ce résultat, plusieurs obstacles doivent être surmontés. Il s’agit notamment du manque de connaissance linguistique, des défis culturels, ainsi que la question des compétences qui doivent correspondre aux attentes des employeurs helvétiques.
- Le point sur l’intégration des réfugiés sur le marché suisse du travail dans cet article de swissinfo.ch
- En octobre, la RTS se penchaitLien externe sur la difficile intégration des réfugiés ukrainiens sur le marché du travail
Un luxueux chalet suisse est mis à la vente à Londres. Ce bien immobilier étonnant est situé sur les rives de la Tamise, dans le sud-ouest de la capitale britannique. Importée de Suisse en 1882, cette bâtisse a d’abord été utilisée comme hangar à bateaux, avant d’être transformée en résidence familiale cossue.
Le bâtiment est bien loin de l’image du petit chalet intime. L’immeuble en bois de cinq étages comprend deux vastes salles de réception, une de cinéma, quatre chambres à coucher avec chacune une salle de bain, une terrasse ainsi qu’un accès à la Tamise avec un hangar à bateau et un ponton.
Ce bien avait une première fois été proposé à la vente pour 5 millions de livres. N’ayant pas trouvé preneur, l’organisateur, la société Sotheby’s International Realty, le propose cette fois pour 3,5 millions de livres, soit environ 3,9 millions de francs.
Hasard du calendrier, la Bibliothèque nationale suisse annonce la tenue d’une exposition intitulée «Chalet. Nostalgie, kitsch et culture du bâti». Visible du 10 mars au 30 juin, cette exposition tentera notamment d’expliquer quelles sont les caractéristiques qui font d’une bâtisse un chalet.
- La vente du chalet suisse de Londres à découvrirLien externe sur le site du Matin (avec galerie de photos)
- Le communiquéLien externe de la Bibliothèque nationale sur sa prochaine exposition consacrée aux chalets
- Galerie photos de swissinfo.ch sur le plus grand chalet de Suisse
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