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Des ressportissant-es de différents pays évacués du Soudan débarquent en Jordanie

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Helvètes du monde, bonjour,

La Suisse a évacué son personnel diplomatique et leurs familles du Soudan, théâtre de violents combats depuis plus d’une semaine. Mais les Helvètes qui s’y trouvent encore se sentent parfois un peu abandonnés. C’est ce que révèlent deux témoignages parus ce jour dans les médias.

Les votations du 18 juin arrivant à grands pas, je vous propose également deux avis discordants sur la loi sur le climat. À vous de juger quels arguments vous convainquent le plus.

Bonne lecture,

Des personnes évacuées du Soudan arrivent en Egypte
Keystone / Egyptian Army / Handout

Depuis dix jours, les combats font rage au Soudan, entre armée et paramilitaires. Bloqué dans le pays pendant plusieurs jours, un jeune Vaudois a réussi à se sauver par ses propres moyens.

En voyage au Soudan, Marco Zizza s’est retrouvé bloqué à quelques centaines de kilomètres de Khartoum, l’épicentre des combats armés, après avoir manqué le bus qui devait le conduire dans la capitale.

Mis au courant de la situation par son hôte, il a contacté le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), qui lui a conseillé «de rester planqué le temps que ça se calme». Même s’il ne s’attendait pas à ce que la Suisse lui organise un taxi pour rentrer, ces conseils ne l’ont «pas beaucoup aidé».

Il a alors décidé de quitter le pays par ses propres moyens, par voie terrestre, avant que la situation ne s’envenime plus encore. Il a pu se réfugier en Égypte, où il est désormais en sécurité.

D’autres ont été moins satisfaits des services du DFAE, comme le raconte un trentenaire valaisan dont la Berner Zeitung a recueilli le témoignage. Les contacts avec les autorités suisses n’ont été que sporadiques et il s’est senti délaissé. Ce sont finalement les Allemands – son épouse travaille pour leur ambassade – qui les ont sauvés.

Conférence de presse du camp du oui à la loi sur le climat
© Keystone / Peter Schneider

Le 18 juin prochain, les Suisses voteront sur la loi sur le climat. La députée PLR Jacqueline de Quattro estime que cette loi offre des opportunités économiques. Mais l’UDC Michael Graber met en garde contre son prix pour la Suisse.

Le conseiller national UDC Michael Graber est co-président du comité qui a lancé un référendum contre la nouvelle loi fédérale sur la protection du climat, l’innovation et la sécurité énergétique. Il considère qu’elle n’aura «aucune incidence sur le réchauffement de la planète, puisque la Suisse n’est responsable que de 0,1% des émissions mondiales de CO2.»

Un avis que ne partage pas la conseillère nationale libérale radicale Jacqueline de Quattro: «La Suisse a signé l’Accord de Paris sur le climat. Cet accord stipule que chaque État fera sa part. Par ailleurs, la Suisse dispose des connaissances et des compétences nécessaires à ce changement, comme peu d’autres pays.»

Elle voit en la loi sur le climat des opportunités économiques pour la Suisse, grâce notamment aux investissements nécessaires dans l’innovation. «Cette approche équilibrée protège efficacement le climat tout en offrant des opportunités à l’économie suisse.»

Quant à Michael Graber, il craint que l’indépendance énergétique recherchée par la Suisse ne coûte des milliards et fasse augmenter les coûts énergétiques par habitant-e. Il plaide pour une politique plus tempérée, «sans nous laisser emporter par l’hystérie climatique, comme c’est le cas actuellement.» 

Petros Mavromichalis
© Keystone / Alessandro Della Valle

Invité de l’émission de radio matinale sur la RTS, l’ambassadeur de l’Union européenne en Suisse a confirmé les progrès dans les discussions avec la Suisse. Il rappelle cependant que certaines «limites» seront infranchissables.

Depuis bientôt deux ans, les discussions entre l’UE et la Suisse se succèdent pour clarifier certains accords, rendus caducs par la Suisse lors de sa rupture des négociations. Malgré des signaux souvent au vert, les avancées semblent avoir du mal à se concrétiser.

Petros Mavromichalis, ambassadeur de l’Union européenne en Suisse, se veut rassurant: «Je peux comprendre qu’il y ait un certain scepticisme […] mais d’un autre côté, on ne peut résoudre les problèmes qu’en discutant et en négociant. C’est comme ça que l’on fait dans une démocratie. Or la Suisse est une démocratie et l’Union européenne aussi». L’émissaire affirme en outre que l’UE ne fermera jamais la porte à la Suisse.

Toutefois, il existe un certain nombre de sujets non-négociables, comme la primauté du droit communautaire ou l’effet direct de certaines règles du droit communautaire. «Cela permet au marché intérieur européen de fonctionner de façon équitable, avec des règles valables pour tous. […] Nous ne permettrons pas à un partenaire, quel qu’il soit, d’interpréter nos règles de façon divergente», a déclaré Petros Mavromichalis.

Un rabbin lors d une commémoration de la Shoah
Keystone / Victor Lerena

Mercredi, le Conseil fédéral a approuvé la demande de réalisation d’un mémorial pour les victimes du national-socialisme. Co-initiatrice du projet, l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) salue cette décision.

Exceptionnellement, le Conseil fédéral siégeait mercredi à Winterthur. C’est lors de cette séance qu’il a approuvé une enveloppe de 2,5 millions de francs pour la réalisation d’un lieu de mémoire suisse dédié aux victimes du national-socialisme ainsi qu’à toutes celles et ceux qui se sont opposés au national-socialisme ou qui se sont engagés en faveur des victimes persécutées. Il sera érigé en ville de Berne, qui en assurera aussi la protection.

Co-initié par l’OSE, le concept du mémorial a été élaboré avec l’Amitié Judéo-Chrétienne en Suisse et la Fédération suisse des communautés israélites, ainsi que des représentants du monde scientifique (Université de Bâle et Archives d’histoire contemporaine de l’EPFZ).

Le concept du mémorial propose, en plus du lieu de commémoration prévu à Berne, un lieu de transmission et de mise en réseau. Celui-ci devrait se situer à Saint-Gall. Une coopération avec le canton est en cours d’évaluation.

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