Aujourd’hui en Suisse
Chers et chères Suisses du monde,
Comme tous les pays développés, la Suisse vieillit. Outre la question du financement des retraites – qui a beaucoup agité nos chers voisins français -, cette évolution pose aussi celle des soins dispensés le plus souvent bénévolement aux personnes âgées à domicile.
Personnes âgées qui elles aussi jouent un rôle très important lorsqu’il s’agit par exemple de garder les enfants des générations plus jeunes. Le premier article de cette sélection donne matière à réflexion sur ces sujets complexes.
Les autres vous parlent de la levée d’une vieille discrimination qui touche les hommes homosexuels, d’entretiens d’embauche sur le modèle du speed dating et de circulation dans la vieille ville de Genève.
Bonne lecture,
S’occuper de ses proches, puis être aidé soi-même. Dès la seconde moitié de la vie, tout le monde peut se trouver dans le second cas. En Suisse, une grande partie du travail de soin est assuré par l’entourage. Mais le départ à la retraite des baby-boomers ébranle le système.
En Suisse, les soins aux personnes âgées sont en grande partie prodigués par la famille et les proches. En 2020, ces bénévoles ont fourni des prestations qui, si elles étaient facturées, auraient coûté près de 3,4 milliards de francs. C’est plus que la valeur des soins à domicile fournis par les organisations professionnelles.
Dans l’autre sens, les personnes âgées s’occupent plus souvent que la moyenne de leurs proches. On parle ici d’abord des petits-enfants, mais aussi des parents ou des partenaires.
Qui s’occupera un jour des retraités de plus en plus nombreux et comment les remplacera-t-on dans leurs propres activités d’aide? La question fait partie des grandes préoccupations de la politique de la vieillesse dans de nombreuses sociétés occidentales.
- La prise en charge des baby-boomers, un défi majeur pour la Suisse – Umit Yoker, SWI
- Point Fort SWI – Comment garantir les retraites de la prochaine génération
Les hommes homosexuels interdits de don de sang à cause du risque de sida: la Suisse est en passe de supprimer cette règle d’un autre âge. Le Conseil national a accepté mercredi à l’unanimité de modifier la loi, pour limiter les restrictions au don aux seules personnes ayant des comportements sexuels à risque.
Avant 2017, les gays étaient systématiquement exclus du don de sang. Puis ils se sont vu imposer 12 mois d’abstinence avant de pouvoir donner leur sang. Désormais, les critères d’exclusion devront reposer sur le comportement individuel des personnes disposées à faire un don et être scientifiquement fondés.
Un autre point de la révision de la loi n’a en revanche pas fait l’unanimité: celui des aides fédérales pour garantir l’approvisionnement en produits de transfusion. Si tout le monde admet que le don de sang doit rester gratuit, 101 députées et députés contre 81 n’ont pas voulu que la Confédération soutienne l’action de la Croix-Rouge dans ce domaine. Le sujet passe maintenant à l’autre Chambre, le Conseil des États.
- La dépêche de Keystone-ATS, sur SWI
- Archive: le sang des homosexuels accepté sous conditions – Katy Romy, janvier 2017
Alors que certains secteurs connaissent une pénurie de main-d’œuvre, il y a toujours des gens dont le CV n’arrive jamais en haut de la pile. D’où l’idée de trois associations de Bienne d’organiser des rencontres entre personnes donneuses et demandeuses d’emploi, sur le modèle du speed-dating.
Ce concept de «job dating» vient d’Angleterre et s’est désormais répandu partout en Europe. Il est aussi largement utilisé en Suisse sous diverses formes. Ici, ce ne sont pas les certificats et les diplômes qui sont mis en avant, mais la personne et ses compétences, professionnelles et sociales.
Au total, ce premier Job Café biennois a réuni quelque 90 personnes à la recherche d’un emploi et 18 entreprises. Combien d’embauches? L’avenir le dira, mais dans tous les cas, les participantes et participants, des deux côtés, ont trouvé l’expérience très positive, grâce à la possibilité offerte de convaincre, et de se laisser convaincre, par contact direct.
- Un speed-dating de l’emploi pour favoriser l’insertion professionnelle – reportage et vidéo par Katy Romy et Céline Stegmüller
- Point Fort SWI – La Suisse, paradis des hauts salaires, vraiment?
La vieille ville de Genève en zone piétonne? Si l’on se fie aux panneaux, elle l’est déjà en grande partie, mais dans les faits, les tricheurs sont nombreux. La Municipalité entend serrer la vis, suivant en cela l’exemple de villes comme Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Sion ou Bulle.
L’idée est de limiter fortement les horaires d’accès au centre historique pour les ayants droit, dont font notamment partie les livreurs. Le projet prévoit aussi de supprimer des places de stationnement. Si aucun recours n’est déposé, la vieille ville pourrait officiellement devenir piétonne dès cet automne.
Sans surprise, ces changements inquiètent une partie des commerçants, que les autorités tentent de rassurer. Or l’expérience montre le plus souvent qu’un centre-ville piéton augmente l’attractivité des lieux et la fréquentation des magasins.
- L’article et les vidéosLien externe de RTS Info
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