Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Alors que les tensions sont de plus en plus vives entre la France et la Russie, un ressortissant français vivant à Lausanne et travaillant pour une ONG genevoise a été arrêté à Moscou. Les autorités russes le soupçonnent d’espionnage.
L’organisation pour laquelle il travaille est active dans le très discret milieu de la diplomatie privée. Elle en est même l’un des principaux acteurs et a notamment posé les jalons d’un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire, l’un des principaux succès (jusqu’à son abandon par la Russie) de la diplomatie depuis février 2022.
Je vous parle aussi des élections européennes, des votations suisses de ce dimanche et des «nids vides» dans un contexte de pénurie de logements.
Bonne lecture,
Un Français travaillant pour l’ONG genevoise HD Centre a été arrêté à Moscou jeudi. Il est soupçonné d’espionnage.
Selon les autorités russes, le quadragénaire aurait tenté d’obtenir des informations sur l’armée et la technologie militaire en Russie. Son employeur, une organisation de médiation privée basée à Genève qui reçoit, entre autres, des financements de la Confédération, a confirmé l’interpellation du ressortissant français.
«Nous nous efforçons d’obtenir plus d’indications sur les circonstances et d’obtenir la libération» de celui qui occupe au HD Centre le poste de conseiller sur la Russie et la région, a indiqué l’organisation. Le Français avait par ailleurs travaillé dans le passé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le timing de son arrestation interpelle. Les relations entre Paris et Moscou sont particulièrement tendues depuis de récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, notamment concernant le possible envoi de troupes occidentales en Ukraine.
- Lire le sujetLien externe de la RTS
- Un chercheur français employé d’une ONG suisse arrêté à Moscou pour «espionnage»Lien externe (Le Temps, abonnement)
- Cette loi russe sur les «agents étrangers», perpétuel alibi du KremlinLien externe (Le Temps, abonnement)
Avec un quart de sa population au bénéfice d’un passeport européen, la Suisse compte plus d’électeurs et d’électrices que certains pays de l’Union européenne.
Cet électorat regroupe 1,9 million de personnes. Un effectif similaire à celui de la population slovène. Mais ce groupe est-il influent? Cela dépend des pays.
Dans les petits États où les obstacles à la participation de la communauté étrangère sont faibles et cette dernière importante, la réponse est oui. Ainsi, la communauté portugaise de Suisse jouit d’une influence relativement grande. Mais pas de quoi en faire une cible de choix, car il reste compliqué pour les formations politiques de s’adresser aux besoins spécifiques des différentes diasporas.
- Lire l’article de SRF sur notre site
- (Re)lire notre interview du politologue Giorgio Malet sur les élections européennes
Les Européens ne sont pas les seuls à se rendre aux urnes ce week-end, les Suisses le feront également.
Je vous donne rendez-vous dimanche sur notre site internet, nos réseaux sociaux et notre application pour un suivi en direct des résultats, des analyses, ainsi que des réactions concernant les quatre objets soumis au peuple.
L’assurance maladie s’impose comme le principal thème de ces votations. Alors que les primes maladie s’envolent en Suisse, deux initiatives sont en concurrence. La première, du Parti socialiste, veut assurer que les ménages ne dépensent pas plus de 10% de leur revenu pour payer leurs primes. La deuxième, du Centre, prévoit un frein aux coûts de la santé quand ceux-ci augmentent trop fortement par rapport aux salaires.
Une importante réforme de la politique énergétique est également au menu du jour. Celle-ci veut renforcer le développement des énergies renouvelables en Suisse et assurer l’approvisionnement en électricité du pays. Enfin, une initiative du Mouvement de liberté Suisse née dans le contexte de la pandémie de Covid-19 veut exclure toute obligation vaccinale.
- Lire notre dossier sur les élections
- Lire notre analyse des pronostics du dernier sondage SSR
- Pour acquérir de précieuses connaissances sur les élections, les votations et les partis politiques suisses, notre cours accéléré sur la démocratie
Plus
Mieux gérer les «nids vides» – ces logements devenus trop grands suite au départ des enfants – pourrait être une piste pour lutter contre la pénurie de logements.
Un quart des parents dont les enfants ont quitté le domicile familial jugent leur logement trop grand, selon une étude d’une haute école zurichoise et de la Confédération publiée jeudi. Et chez les parents propriétaires, 61% des personnes interrogées estiment disposer de deux pièces en trop.
Mais déménager est parfois difficilement justifiable économiquement. En effet, 56% de ces parents estiment que les frais mensuels du logement augmenteront, même s’ils déménagent dans un logement plus petit.
Face à ce constat, certaines villes s’organisent. Lausanne a par exemple lancé un programme pilote d’échanges entre des séniors qui vivent dans un logement trop grand et des familles qui ont besoin de plus d’espace pour vivre. Mais pour l’heure, la ville constate avant tout un engouement du côté des familles.
- Lire l’articleLien externe de la RTS
- Pourquoi la Suisse, pays riche, est une terre de locataires (swissinfo)
- Comment Google fait exploser les loyers zurichois (swissinfo)
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