Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Aujourd’hui comme lundi dernier, c’est l’actualité internationale, et plus précisément celle de la présidentielle américaine, qui fait la une des médias de Suisse.
Débat catastrophique, Donald Trump miraculé et Covid-19 – Joe Biden n’avait tout simplement plus d’autre choix que de se retirer, estime-t-on en Suisse comme ailleurs.
Je vous parle aussi de la baisse de la migration irrégulière, d’une interdiction du Hamas qui inquiète à Berne et à Genève, et des suites judiciaires d’une altercation entre parlementaires et policiers fédéraux.
Bonne lecture,
Sous pression depuis des semaines, le président américain Joe Biden a annoncé dimanche son retrait de la course à la présidentielle de novembre. Un évènement historique auquel se consacre la presse helvétique.
La décision était inévitable, c’est le constat de la revue de presse de la RTS. Les journaux de Tamedia estiment que «la pression était trop forte» pour Joe Biden après «un débat calamiteux, […] une quarantaine pour cause de Covid» et «le miracle de Pennsylvanie», référence à la tentative d’assassinat contre Donald Trump le week-end dernier.
Le bon bilan économique du président sortant est salué. Mais les titres de CH Media se questionnent sur sa décision tardive. Pas convaincus par l’argument du «meilleur pour le futur du pays», ils estiment que le président a plutôt tenté de «sauver son propre héritage et sa propre réputation».
Joe Biden a apporté son soutien à une candidature de Kamala Harris, vice-présidente actuelle. Selon le quotidien fribourgeois La Liberté, son «probable duel face à l’homme d’affaires milliardaire est une allégorie des États-Unis d’aujourd’hui. Femme, Afro-Africaine, progressiste, elle devra affronter un machiste démagogue et conservateur, champion du repli sur soi».
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La migration irrégulière a baissé d’un tiers au premier semestre. Un recul qui s’explique par le déplacement des routes migratoires.
Au cours de la première moitié de 2024, 12’500 personnes séjournant illégalement en Suisse ont ainsi été interpellées, indique la Confédération. Pour la même période l’an dernier, ce chiffre s’élevait à 17’800.
Selon l’office des douanes, cette baisse s’explique par la diminution de moitié des arrivées par la Méditerranée en Italie ainsi que par un changement d’itinéraire dans les Balkans occidentaux, écartant le transit en Suisse. Des conséquences d’un accord entre l’Union européenne et la Tunisie et d’une hausse des contrôles en Serbie.
Après une année 2021 marquée par la pandémie, le nombre d’entrées irrégulières avait bondi, grimpant à 50’000 en 2022 et en 2023. L’été dernier, l’arrivée quotidienne de centaines de migrants irréguliers à la gare de Chiasso avait provoqué des tensions dans cette petite localité tessinoise et mis sous pression le personnel des douanes.
Enfin, si les séjours illégaux sont en baisse, les demandes d’asile ont, quant à elles, légèrement augmenté.
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Le Parlement et le Conseil fédéral ont décidé d’interdire le Hamas en Suisse. Une réaction à l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, ce choix suscite toutefois des inquiétudes à Berne et à Genève.
Un projet de loi a été mis en consultation auprès de l’administration fédérale et de la société civile. Leurs retours – consultés par la RTS en vertu de la loi sur la transparence – démontrent l’appréhension de certains des acteurs consultés.
Ainsi, les ministères de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères dénoncent une formulation trop vague, risquant d’englober d’autres organisations, comme le Hezbollah, ou certains services et forces proches de l’Iran. Un danger pour la Suisse, estime par exemple le renseignement de la Confédération.
Côté ONG, on craint que la loi n’empêche la tenue de certaines activités diplomatiques et de médiation ayant lieu à Genève. Il revient désormais au Conseil fédéral de choisir s’il prend en compte ou non ces inquiétudes avant de rédiger sa proposition finale de loi.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête après une altercation entre le chef du groupe parlementaire UDC et des policiers fédéraux.
Thomas Aeschi et son collègue de parti Michael Graber avaient forcé le cordon de sécurité des agents de la police fédérale dans l’escalier du Palais fédéral, bloqué en raison de la visite du président du Parlement ukrainien. Filmée, la scène avait fait le tour des réseaux sociaux.
On sait désormais que le MPC a ouvert une enquête préliminaire concernant des délits poursuivis d’office. Sans donner davantage de précisions, celui-ci confirme également avoir reçu une plainte pénale à la suite de cet incident, datant du 12 juin dernier.
Thomas Aeschi avait affirmé que «le travail parlementaire passe avant les visites d’États étrangers». De son côté, le ministre en charge de la police Beat Jans avait soutenu le travail des policiers, intervenus de façon musclée. Selon lui, le travail des parlementaires n’était guère entravé, ceux-ci devant «simplement emprunter un autre escalier».
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