Aujourd’hui en Suisse
Chères lectrices, chers lecteurs,
Le cauchemar des droits de douane à 39% sur les exportations suisses vers les États-Unis pourrait-il bientôt prendre fin? Des révélations de Bloomberg redonnent espoir à l’industrie helvétique.
Aujourd’hui, nous parlerons aussi des raisons pour lesquelles la liaison ferroviaire directe de nuit entre Bâle et Malmö pourrait ne jamais voir le jour. Enfin, testez vos connaissances du Code de la route: un cycliste qui circule dans un rond-point doit-il rester au centre de la chaussée ou sur sa droite?
Bonne lecture!
La Suisse retient son souffle après les révélations de Bloomberg selon lesquelles la Confédération pourrait conclure, dans les deux prochaines semaines, un accord avec les États-Unis pour réduire les droits de douane imposés aux exportations suisses vers les Etats-Unis. Le taux pourrait passer de 39% à 15%.
Lors d’une conférence de presse, le président américain Donald Trump a en partie confirmé ce qu’annonçait le média économique. «Nous travaillons à un accord pour réduire d’une manière ou d’une autre les tarifs», a-t-il déclaré. «Les droits de douane ont durement frappé la Suisse, mais nous voulons que le pays continue à réussir», a-t-il ajouté, soulignant qu’il a jusqu’ici été «un bon allié».
Donald Trump est toutefois resté vague sur le contenu d’un éventuel accord et n’a pas évoqué de pourcentages. Selon Bloomberg, ce changement de cap pourrait être lié à la rencontre, la semaine dernière, entre le locataire de la Maison-Blanche et plusieurs entrepreneurs suisses. Ces derniers auraient proposé des investissements dans le secteur pharmaceutique ainsi que la délocalisation de fonderies d’or aux États-Unis.
La politique pourrait mettre des bâtons dans les roues du train de nuit qui doit relier directement Bâle à Malmö, en Suède. Les Chemins de fer fédéraux (CFF) prévoient que la ligne entre en fonction le 15 avril.
Un front d’élus des partis bourgeois s’oppose au soutien financier de la Confédération à cette liaison. Parmi eux, le président du Centre Philipp Matthias Bregy, qui a qualifié le projet de «trop coûteux à un moment où les ressources pour le transport régional de voyageurs sont en baisse» dans la Sonntagszeitung.
Les trains de nuit sont très appréciés, mais ne sont pas rentables en raison de leurs coûts élevés, avaient annoncé les CFF lors de l’officialisation de la ligne. Pour son lancement et son exploitation, le soutien financier de la Confédération est donc crucial.
La contribution, sur laquelle le Parlement se prononcera lors de la prochaine session d’hiver, s’élève à 47 millions de francs (jusqu’en 2030) et s’inscrit dans le cadre de la Loi sur le CO₂, qui prévoit notamment d’offrir davantage de possibilités de voyager en train à la population.
«Environ 9 millions par an, ce n’est rien pour les caisses de l’État», affirme à la RTS David Raedler, coprésident de l’Association Trafic et Environnement (ATE). «Si l’argument des opposants est financier, il y a d’autres questions à se poser, comme l’absence totale de taxation des carburants pour l’aviation».
La ministre l’Intérieur Elisabeth Baume-Schneider a lancé ce mardi la première campagne nationale de prévention contre la violence domestique, sexuelle et de genre. Celle-ci s’étendra sur plusieurs années.
Conçue en trois phases, la campagne «Stoppons la violence dès qu’elle commence» s’adressera d’abord aux victimes, puis à leur entourage et enfin aux personnes violentes ou susceptibles de l’être. Les personnes concernées trouveront sur le site de la campagne des informations, des conseils et des offres de soutien adaptées à leur situation, précise le Département fédéral de l’intérieur.
La Suisse avait récemment été critiquée par le Réseau Convention d’Istanbul pour ne pas déployer suffisamment d’efforts afin de lutter contre la violence de genre.
Pour confirmer l’urgence du problème, l’Office fédéral de la statistique a publié aujourd’hui les résultats d’une enquête sur les homicides et tentatives d’homicide en Suisse. Il en ressort qu’entre 2019 et 2023, dans 93% des cas, les victimes de crimes commis dans le cadre d’une relation de couple étaient des femmes.
Une étude de l’Université de Lausanne met en lumière la réticence des personnes qui se déplacent à vélo à suivre les recommandations et les possibilités que leur offrent les règles de circulation.
L’exemple le plus parlant est celui des ronds-points. Les cyclistes doivent-ils se placer au centre de la voie ou sur la droite? La réponse est: au centre, pour être plus visibles. Mais la majorité des cyclistes ignore cette recommandation, pensant commettre une infraction.
L’étude souligne que cela crée des tensions et nuit à la cohabitation sur les routes. La crainte d’être stigmatisé freine l’application de règles comme celle-ci.
Le même problème se pose pour l’autorisation donnée aux cyclistes de tourner à droite à certains feux rouges. 90% des cyclistes utilisent cette possibilité, mais près d’un quart la juge dangereuse. L’étude propose plusieurs pistes pour réduire les tensions entre vélos et voitures, comme une campagne d’information ou la reconfiguration de certains carrefours.
Texte traduit de l’italien à l’aide de l’IA/op
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