Le maître-chanteur de Nestlé condamné
Le tribunal de Francfort a condamné à 11 ans de prison le maître chanteur de Thomy, une filiale du groupe Nestlé en Allemagne. Il avait tenté d'extorquer 15 millions de dollars en empoisonnant des produits de la marque suisse entre 1996 et 1998.
Le tribunal de Francfort a infligé une peine de 11 ans de prison au maître chanteur de Thomy, une filiale du groupe Nestlé en Allemagne. Le condamné avait tenté d’extorquer 15 millions de dollars en empoisonnant des produits de la marque suisse entre 1996 et 1998.
Le maître chanteur Alexandru Nemeth, Allemand et Roumain, avait empoisonné 26 fois au cyanure des produits du groupe Nestlé. Des tubes de mayonnaise ou de moutarde notamment produits par la chaîne de distribution Thomy. Avec cynisme et afin de prouver ses capacités de nuisance Nemeth avait même enterré du lait empoisonné dans un terrain de jeu pour enfants, et empoisonné les friandises des calendriers pour enfants de la nouvelle année.
Pour mettre fin à ses forfaits, il exigeait du groupe Nestlé, la somme de 15 millions de dollars, en diamant brut. Selon le psychiatre chargé de son examen par le tribunal, l’accusé croyait avoir inventé le crime parfait. Déposant dans un véhicule volé douze pigeons voyageurs doté d’un petit sac, il avait exigé que Nestlé y dépose les diamants. Mais c’était sans compter sur les hélicoptères de la police qui finirent par suivre les oiseaux à la trace, en dépit des nuages.
L’accusé, âgé de 44 ans, avait étonné le tribunal en faisant sa confession à l’ouverture du procès, en août dernier. Il assura lors de la conclusion des débats qu’il était désolé d’avoir agi ainsi. Le procureur de Francfort avait stigmatisé son comportement sans scrupule, sa recherche obsédée du crime modèle. Il avait réclamé une peine de 14 ans de prison, le tribunal lui en donne 3 de moins.
Un autre maître chanteur qui tentait d’extorquer 2,5 millions de dollars à Maggi, une autre société du groupe Nestlé, a été arrêté le 24 août. Il vient de passer aux aveux et son procès est en cours d’instruction.
Michel Verrier.
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