Sept Suisses, dont Dufaux, au départ du 55e Tour d’Espagne
Au menu de cette Vuelta 2000: 2896 kilomètres fractionnés en 21 étapes, dont dix de montagne. L'Allemand Jan Ullrich fait figure de grand favori. Mais les Suisses Zülle, Dufaux et Camenzind figurent dans le lot des outsiders.
Ce 55e Tour d’Espagne – qui débute samedi à Malaga pour se terminer le 17 septembre à Madrid – sera très disputé. A preuve, le profil du parcours qui se veut nerveux. Et les étapes dont la moyenne journalière se situe autour des 138 kilomètres.
Après le contre-la-montre de Malaga (13,3 km), les sprinters auront la vie belle jusqu’à Universl’s Port Aventura. D’où les difficultés s’enchaîneront avec le «chrono» de Taragone (37,6 km), avant d’aborder la haute et moyenne montagne (cinq arrivées en altitude sur dix étapes).
C’est d’ailleurs dans la montagne que le profil du vainqueur devrait se dessiner. De fait, le grand rendez-vous – il pourrait être décisif – est fixé le 12 septembre au sommet de l’Alto de l’Angliru. Une ascension sur un ancien chemin emprunté par les chèvres dont la pente peut aller jusqu’à 23,6 pour cent.
Pour la première fois depuis 1993, le Tour d’Espagne se terminera par une étape contre-la-montre dans les rues de Madrid. Trente-huit kilomètres pour affiner le classement, si besoin était.
Au cours des dix dernières années, les Suisses se sont particulièrement distingués à la Vuelta. Rominger s’est imposé en 1992, 1993 et 1994, et il a terminé à la 3e place en 1996. Zülle a gagné l’épreuve en 1996 et 1997. Et Dufaux a accédé au podium en 1996 et 1997.
Pour le Saint-Gallois Zülle, c’est l’occasion de sauver une saison calamiteuse. Et pour Dufaux, de se mettre en évidence sur un terrain qui lui a toujours convenu.
Pour sa part, Camenzind devrait être à l’aise sur un parcours où l’on trouve peu de grands cols. Quant aux quatre autres Suisses (Jeker, Armin Mier, Puttini, Hauser), ils seront au service de leur leader respectif.
Ce Tour d’Espagne 2000 a pour grand favori Jan Ullrich, vainqueur l’an dernier. Parmi les outsiders, personne ne se détache. De Gotti à Elli, en passant par Olano, Heras, Galdeano, Escartin, Jimenez, et Virenque. Sans oublier les trois Suisses Dufaux, Camenzind et Zülle.
A noter enfin qu’Armstrong (le vainqueur du dernier Tour de France), Jalabert et Pantani ne seront pas sur la ligne de départ, samedi, à Malaga.
Pierre-Henri Bonvin
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