Fin du 36e Paléo Festival: la boue plombe les finances

(Keystone-ATS) « Paléo pluvieux, Paléo heureux »: le patron du festival a souligné l’excellente ambiance qui a régné lors de la 36e édition, malgré la pluie. Les « sourires de 230’000 festivaliers » n’ont cependant pas suffi à remplir les caisses des bars. Leur chiffre d’affaires a reculé de 12%.

A l’heure de clore l’édition 2011, Daniel Rossellat a souligné dimanche la « solidarité » dont a fait preuve le Paléo Festival cette année. Face aux 62 millimètres de pluie tombés durant la semaine et la boue omniprésente, « du jamais vu en 35 ans », l’ambiance était encore plus chaleureuse qu’à l’habitude.

Finances en berne

Si les spectateurs ont su tourner les conditions météorologiques à leur avantage, les finances ont souffert, souligne M. Rossellat. Le chiffre d’affaire des bars est ainsi en baisse de 12% par rapport à 2010 et de 20% par rapport à 2009. Bars et restaurants contribuent pour un cinquième aux recettes du festival.

Au bilan en demi-teinte des bars s’ajoutent les coûts engendrés par le plan pluie, soit environ 200’000 francs. Le résultat final reste encore inconnu. En 2009, le festival avait clôt sur un bénéfice net de 565’000 francs, contre un déficit de 150’000 francs en 2010.

Musique

Au niveau artistique, le concert « puissant et précis des Strokes », la prestation du « grand monsieur » qu’est Robert Plant et la « générosité » des hérauts de la chanson francophone tels que les Cowboys Fringants ou Cali ont comblé les organisateurs. Et le responsable de la programmation Jacques Monnier d’évoquer encore le « visuel hallucinant » des Chemical Brothers.

L’accent mis cette année sur des groupes « plus pointus » a aussi été un succès, a encore souligné M. Monnier. Il salue ainsi la venue du groupe de rock indépendant The National, qui a selon lui donné « le plus beau concert ».

Cette 36e édition a aussi été marquée par le choc causé par le décès d’Amy Winehouse samedi. Mika, qui lui a dédié son concert, a rendu un hommage « sobre et beau », a relevé M. Monnier. « Il a su trouver les mots justes », estime pour sa part Daniel Rossellat.