Ascom poursuit sa cure d’amaigrissement
Ascom n'a plus les moyens de jouer dans la cour des grands. Le groupe entend donc se séparer de près de la moitié de ses unités.
Sérieusement chahuté par les difficultés du secteur des télécommunications, Ascom a décidé de devenir un acteur de niche.
Raison pour laquelle le groupe recherche des partenaires ou des repreneurs pour plusieurs de ses divisions.
Cela concerne essentiellement les divisions PBX (centraux téléphoniques pour les entreprises) et Energy Systems (approvisionnement en énergie).
Ce dernier secteur est en plein bouleversement en Europe. Et Ascom n’a pas les moyens de le maintenir seul à flot.
Pour les centraux téléphoniques, quelle que soit la solution trouvée, Ascom veillera à conserver un accès à la technologie utilisée. D’autant qu’elle est utile aux autres divisions.
En outre, le groupe recherche des partenaires pour la commercialisation de sa technologie Powerline (accès Internet par la prise électrique).
Plus que quatre unités
A la fin de ce nouveau recentrage, le groupe Ascom axera ses activités sur les prestations de services dans la transmission de données et la communication vocale autour de quatre divisions.
A savoir, Network Integration et Security Solutions (exploitation et entretien de systèmes de communication à haute sécurité), de Transport Revenue (péages et parcmètres) et Wireless Solutions (systèmes d’alarme et vocaux sans fil).
Dans ces domaines, Ascom figure parmi les trois premiers acteurs européens. Mais il abandonne l’idée de rivaliser avec les plus grands du secteur des télécommunications.
Au terme de son programme de remise en forme, fin 2003, le groupe prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de quelque 1,5 milliard de francs. C’est la moitié moins que l’an dernier (3,14 milliards).
Quant au nombre de collaborateurs, précise le président de la direction Urs Fischeril, il sera légèrement inférieur à 6 000. Contre 10 100 l’an dernier et 8 600 il y a deux mois.
énième recentrage
Ascom n’en est pas à sa première cure d’amaigrissement. en effet, ces dernières années, le groupe a multiplié les restructurations et les recentrages.
Ainsi, sur les douze derniers mois uniquement, il s’est séparé de quatre unités d’affaires: Transmission (réseaux d’accès), Mailing Systems (traitement du courrier), Terminals (centraux téléphoniques) et Cash Handling (traitement du cash).
Réduire l’endettement
Le groupe a énormément souffert de la chute du marché des télécoms et d’une structure de coûts trop élevée.
Il a subi l’an passé une perte de 395,5 millions de francs. Les fonds propres ont fondu à 514 millions de francs, contre 942 millions en 2000, soit environ 20% de la somme du bilan.
Ascom doit encore réduire son endettement. Il atteint actuellement 420 millions de francs, contre un pic de 750 millions de francs à l’automne dernier.
Le groupe cherchera à tirer profit de la vente ces 18 prochains mois de son parc immobilier, dont la valeur comptable se monte à 300 millions de francs.
Le titre a perdu la moitié de sa valeur
L’action Ascom est sous pression à la Bourse suisse. Il a perdu 55 % de sa valeur depuis le début de l’année.
En milieu de journée, le titre a repris quelques couleurs, avec une hausse de 1,15 % à 13,15 francs.
swissinfo avec les agences
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.