Attaques contre les grands sites internet: vulnérabilité de la «Net Economy»
La sécurité de l’information disponible sur le réseau Internet à nouveau remise en question. Cette fois par une série de piratages sans précédent qui a pour cible quelques-uns des sites américains les plus frequentés aux Etats-Unis et en Europe.
La sécurité de l’information disponible sur le réseau Internet à nouveau remise en question. Cette fois par une série de piratages sans précédent qui a pour cible quelques-uns des sites américains les plus frequentés aux Etats-Unis et en Europe.
Les pirates informatiques mettent en émoi la galaxie du .com, l’univers du commerce électronique. Les sites Internet auxquels ils s’en sont pris depuis lundi sont en effet parmi les plus frequentés: Yahoo, puis le libraire en ligne Amazon, le site de vente aux enchères eBay, le magasin virtuel Buy et les pages d’information continue de CNN.
En prenant le contrôle d’ordinateurs du réseau qui, à leur tour, ont submergé de messages inutiles les serveurs de ces sociétés, les pirates ont paralysé leurs cibles pendant plusieurs heures.
A ce stade de l’enquête, la police américaine ne peut pas accréditer l’hypothèse d’une attaque concertée. Du reste, les experts soulignent que la technique de piratage utilisée dans cette affaire est si simple qu’elle peut être le fait d’un ou de plusieurs individus isolés.
La facilité d’accès aux cerveaux des sites Internet est déconcertante: une réalité qui a émergé l’an dernier, quand un adolescent est entré sur le site interne du gouvernement américain, où il a obtenu des informations relatives au personnel du Pentagone.
Sur un site commercial, le piratage peut aboutir à des violations de la vie privée, car les serveurs des sociétés contiennent des données sur leurs clients: numéro de carte de crédit, adresse ou téléphone.
Cependant, les pouvoirs publics américains ont récemment confirmé qu’ils n’entendaient pas imposer de règles contraignantes aux sociétés présentes sur l’Internet.
Si cette politique a pour objectif déclaré de favoriser le développement du commerce électronique, elle ne contribue pas à assurer la sécurité des consommateurs.
Marie-Christine Bonzom, Washington
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