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Exercice en demi-teinte pour un centenaire

Le trafic voyageurs a augmenté de 18,1%. Keystone

Un bénéfice net qui explose. Mais un résultat d'exploitation en recul. Et des employés parfois mécontents. L'exercice 2001 des CFF est contrasté.

La bonne nouvelle, c’est donc le bénéfice net de l’entreprise qui a bondi de 124,5% en 2001.

Les CFF ont gagné 118 millions de francs, explique le président du conseil d’administration Thierry Lalive d’Epinay, en revendant une partie de leur participation dans le capital de la société Sunrise.

Mais aussi grâce à la liquidation des réserves (plusieurs dizaines de millions de francs) qui avaient été constituées en vue de la création d’une entreprise commune de trafic marchandises entre les CFF et les Chemins de fer italiens (FS).

Enfin, l’augmentation du résultat financier des CFF a lui également contribué à l’accroissement du bénéfice net (314 millions de francs).

Le mouton noir des CFF

En revanche, par rapport à l’exercice 2000, le résultat d’exploitation a sensiblement reculé de 23,6%, à 245,7 millions de francs.

Certes, le trafic voyageurs est en augmentation (300 millions de passagers en 2001). Dans ce secteur, le bénéfice a augmenté de 18,1% pour s’élever à 80,1 millions de francs.

Mais le trafic marchandise, lui, a subi une lourde perte de 68 millions de francs à cause de la détérioration de la conjoncture. Et les choses ne devraient pas s’arranger cette année, si l’on en croît le patron des CFF.

Pour autant, Benedikt Weibel se veut résolument optimiste. Il mise sur le trafic de marchandises à travers les Alpes qui devrait doubler sur dix ans.

C’est dans cette perspective que les CFF collaborent, depuis une année déjà, avec le transporteur italien Trenitalia Cargo. Et qu’ils prévoient d’investir 100 millions de francs dans l’achat de nouvelles locomotives pour élargir cette collaboration.

Personnel mécontent

La baisse du trafic marchandise n’est pas la seule ombre au tableau de l’exercice. Le directeur du groupe, Thierry Lalive d’Epinay se dit préoccupé par la «relative insatisfaction» du personnel.

Une inquiétude nourrie par le long débat sur la rémunération des cadres (dont le propre salaire du directeur). Et par les attentes de plus en plus grandes de la direction vis-à-vis des quelque 28 000 collaborateurs des CFF.

Pour Thierry Lalive d’Epinay, le passage à une nouvelle culture d’entreprise n’est pas encore achevé. Et il nécessite une grande flexibilité de la part des employés.

Et le directeur d’admettre: «Nos cadres peuvent commettre des erreurs qui sont susceptibles d’engendrer une certaine insécurité, voire une insatisfaction au sein du personnel.»

swissinfo avec les agences

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