Industrie pharmaceutique: la course au gigantisme

Nouvelle mégafusion: Pfizer rachète Warner-Lambert pour environ 90 milliards de dollars et devient ainsi le numéro deux mondial. De quoi raviver la concurrence dans un secteur où le géant suisse Novartis a ses propres ambitions.

Nouvelle mégafusion: Pfizer rachète Warner-Lambert pour environ 90 milliards de dollars et devient ainsi le numéro deux mondial. De quoi raviver la concurrence dans un secteur où le géant suisse Novartis a ses propres ambitions.

Le mariage de Pfizer et Warner-Lambert donne naissance à une compagnie qui domine le marché américain et dispute désormais le titre mondial à l’entreprise issue d’une autre fusion, celle survenue le mois dernier entre les britanniques Glaxo et SmithKline.

Le nouveau géant américain adoptera le nom, le siège et le patron de Pfizer, dans une fusion qui devrait permettre des économies de l’ordre de 1 milliard et demi de dollars au cours des deux prochaines années.

L’achat de Warner-Lambert permet surtout à Pfizer d’aligner désormais une gamme de produits qui va du Viagra aux crèmes solaires, en passant par les comprimés contre les reflux gastriques et les solutions d’hygiène buccale tant prisées par les Américains. Des produits grand public et de confort qui, plus que ceux destinés à combattre les maladies graves, garantissent un flux abondant et constant de revenus aux firmes pharmaceutiques.

En fusionnant avec Warner-Lambert, Pfizer coiffe au poteau American Home Products, qui courtisait Lambert après des projets ratés de mariage avec Monsanto, notamment.

Mais dans un secteur marqué par une forte concentration, c’est aujourd’hui au tour d’American Home Products de recevoir les avances de compagnies comme Novartis. Le géant suisse tente d’ailleurs actuellement de faire son entrée à la bourse de Wall Street, une mesure qui devrait lui faciliter de telles opérations de rachat, dans l’objectif de renforcer ses positions sur le juteux marché américain.

Marie-Christine Bonzom