La Fed remonte ses taux

Soucieuse de maintenir une croissance saine et de préserver une inflation basse, la Réserve fédérale américaine a relevé deux de ses taux directeurs d'un quart de pour cent. Le taux interbancaire passe à 5,25, le taux d'escompte à 4,75 pour cent.

Soucieuse de maintenir une croissance saine et de préserver une inflation basse, la Réserve fédérale américaine a relevé deux de ses taux directeurs d’un quart de pour cent. Le taux interbancaire passe à 5,25, le taux d’escompte à 4,75 pour cent.

C’est la deuxieme fois en deux mois que la Réserve Fédérale relève ses taux d’intérêt d’un quart de point. Le taux dit des fonds fédéraux, celui qui gouverne les échanges entre banques, passe à 5,25 pour cent, tandis que le taux d’escompte, celui que la banque centrale américaine applique à ses prêts aux institutions financières, s’établit désormais à 4,75 pour cent.

Dans son communiqué, la Réserve Fédérale espère que “le relèvement des taux d’intérêt diminuera sensiblement le risque d’inflation”. Le grand mot est jeté. La banque centrale américaine redoute une surchauffe de l’économie nationale. En particulier, elle s’inquiète du taux de chômage qui se situe pourtant à son niveau le plus bas depuis 1969. En effet, ce qui constitue une bonne conjoncture pour le travailleur américain est une source de préoccupation pour les responsables de la Réserve Fédérale qui craignent qu’un marché de l’emploi resserré ne conduise à une envolée des salaires et des prix.

Plus inquiets de l’augmentation du salaire de l’Américain moyen que de la véritable flambée des salaires des grands patrons d’entreprises, les banquiers de la Réserve Fédérale ont donc agi, et ce, même si la croissance de l’économie américaine s’est calmée ces derniers mois, et même si les indicateurs ne montrent pas de mouvement inflationniste. A dire vrai, certains, comme le candidat aux présidentielles Steve Forbes, parlent plutôt de déflation, Steve Forbes qui prévient que la relève des taux d’intérêt pourrait porter un coup à ce qu’il appelle “la prospérite de l’Amérique”.

Marie-Christine Bonzom