Ringier casse les prix : le nouveau journal romand du dimanche coûtera un franc
Dimanche.ch, le nouveau journal dominical du groupe zurichois Ringier sera dans les kiosques romands à fin novembre au prix de un franc. Un tarif qui risque de concurrencer fortement le Matin-Dimanche vendu à 3,50 francs.
Dimanche.ch, le nouveau journal dominical du groupe zurichois Ringier sera dans les kiosques romands à fin novembre au prix de un franc. Un tarif qui risque de concurrencer fortement le Matin-Dimanche vendu à 3,50 francs.
La bataille va être rude. Ringier, qui publie notamment le SonntagsBlick, L’Illustré et L’Hebdo, s’attaque au Matin-Dimanche de l’éditeur lausannois Edipresse. Depuis la mort de La Suisse en 1994, le journal bénéficiait d’un monopole le dimanche, excepté la courte présence du genevois Info Dimanche disparu en mars dernier après moins d’un an d’existence. Résultat, le Matin-Dimanche flambe avec un tirage de 220 000 exemplaires et 600 000 lecteurs. Il est vendu 3,50 francs, y compris les suppléments Femina et Télé-Top-Matin. Les annonceurs se bousculent bien qu’une page de publicité couleur coûte 33 000 francs.
En lançant, le 21 ou le 28 novembre prochain, un second journal romand du dimanche pour seulement un franc, Ringier compte bien rafler une part de ce juteux marché. «C’est un prix de lancement pour plusieurs mois», explique Gilles Marchand, directeur de Ringier Romandie. Dimanche.ch aura aussi des prix publicitaires attractifs puisque la page sera vendue à 10 000 francs. Proposé en trois cahiers totalement en couleur (actualités internationales, nationales et économie; sport et services; magazine), le nouvel hebdomadaire vise un tirage vendu de 50 000 exemplaires au cours de la première année. Il devrait être moins épais (48 pages) que son rival et plus haut de gamme.
Un troisième larron pourrait encore venir brouiller les cartes puisque Le Temps, détenu par Edipresse et la Société du Journal de Genève (47 pour cent chacun et 6 pour cent pour la rédaction), étudie l’éventuel lancement d¹une édition dominicale.
Reste à savoir si le marché romand, dont le potentiel total est estimé à 1,2 million de lecteurs, sera capable d’absorber cette masse de papier.
Luigino Canal
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