
Graves émeutes à Limoges, dix policiers blessés

Une centaine de personnes encagoulées et armées ont attaqué au mortier des véhicules en circulation à Limoges, dans le centre de la France, lors d'affrontements nocturnes avec les forces de l'ordre qui ont fait dix blessés parmi les policiers.
(Keystone-ATS) Les faits se sont produits vers 01h00 du matin samedi près d’un quartier populaire de Limoges où « une centaine de personnes » ont bloqué une route nationale et s’en sont pris aux véhicules, « principalement par des tirs de mortiers », selon la préfecture de Haute-Vienne.
« Il y a eu entre 100 et 150 individus encagoulés, armés de cocktails Molotov, mortiers, cailloux, barres de fer et battes de baseball », a détaillé Laurent Nadeau, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.
Les forces de l’ordre ont utilisé des lanceurs de balles de défense (LBD) et des gaz lacrymogènes et les échauffourées ont cessé vers 04h00 du matin.
Guérilla
« C’est une guérilla urbaine », a dénoncé le maire de la ville, Émile Roger Lombertie. « Ça fait 4-5 ans que ça explose dans ce quartier. Pour moi, il y a danger », a-t-il ajouté, décrivant un « quartier de grande pauvreté avec des jeunes issus de l’immigration » devenu selon lui « une zone de non-droit ».
Neuf des dix policiers blessés souffrent d’acouphènes et le dixième d’une blessure à une main, selon le parquet de Limoges. Une enquête a été ouverte pour participation à un attroupement armé et violences sur les policiers, a déclaré à l’AFP Émilie Abrantes, procureure de la République à Limoges.
Cette nuit d’échauffourées fait suite à d’autres heurts survenus dans la même zone le soir du 14 juillet, jour de la fête nationale en France.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé le déploiement dans cette ville d’une compagnie de policiers spécialisée dans le maintien de l’ordre.