Inauguration d’un Observatoire des religions en Suisse
C'est à Lausanne et sous la direction de Roland Campiche, sociologue et directeur de l'Institut d'éthique sociale, que s'ouvre ce centre de recherches pluridisciplinaires sur les phénomènes religieux.
C’est à Lausanne et sous la direction de Roland Campiche (photo), sociologue et directeur de l’Institut d’éthique sociale, que s’ouvre ce centre de recherches pluridisciplinaires sur les phénomènes religieux. Financé par l’Université de Lausanne et le Fonds national de la recherche scientifique, l’Observatoire collabore avec les universités de Fribourg et Zurich, ainsi qu’avec l’Office fédéral de la statistique.
Autrefois affaire d’Etat, la religion était devenue ces dernières décennies une affaire privée. Or, aujourd’hui, si la religion reste vécue sur un mode individualisé et pluraliste, elle apparaît de plus en plus fréquemment sur la scène sociale et donne régulièrement lieu à un débat public.
Qu’il s’agisse de l’oecuménisme entre catholiques et protestants, qu’il s’agisse des autres grandes religions comme l’Islam ou l’Hindouisme qui sont apparues en Suisse avec les vagues d’immigration, qu’il s’agisse du syncrétisme qui mêle allègrement des traditions chrétiennes et bouddhistes, qu’il s’agisse de la multiplication de mouvements sectaires, le phénomène religieux a un impact certain sur la société suisse de cette fin de 20ème siècle.
Et c’est notamment pour analyser comment la société d’aujourd’hui gère cette pluralité religieuse que s’ouvre l’Observatoire des religions en Suisse. Un centre qui a pour rôle de coordonner la recherche scientifique, à savoir non pas selon une approche théologique – d’autres le font déjà, mais selon l’approche pluridisciplinaire de sociologues, d’anthropologues, de psychologues ou encore d’historiens des religions. Il s’agira donc de dessiner le paysage religieux en Suisse, d’examiner l’évolution de la perception des phénomènes religieux, d’apprendre à connaître les différentes mouvances, afin de se prévenir tant d’une société fermée aux religions étrangères que d’une société laxiste qui laisserait place aux débordements religieux.
Catherine Miskiewicz
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