L’Assemblée rejette la taxe Zucman sur les hauts patrimoines
L'Assemblée nationale a largement rejeté vendredi la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche. Cette décision était anticipée par le PS, qui continue de demander des mesures alternatives de justice fiscale dans le projet de budget.
(Keystone-ATS) Le PS, La France insoumise, les communistes et les écologistes avaient proposé un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman.
L’Assemblée a également rejeté une version de compromis proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.
La «taxe Zucman» a été rejetée par 228 députés contre 172, et sa version dite «allégée» par 228 députés contre 171.
PS mécontent
«Je suis très content (…) que la droite républicaine ait fait ce pour quoi on est là: on est contre les augmentations d’impôts qui vont tuer de l’emploi et tuer de l’activité économique», s’est réjoui juste après le vote le patron des députés LR, Laurent Wauquiez.
Cela «démontre qu’il n’y a absolument rien à négocier avec un pouvoir macroniste qui depuis le début, depuis qu’ils ont perdu les élections, décide d’appliquer leur programme», a de son côté grincé la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot.
De son côté, le député socialiste Arthur Delaporte s’est dit «très inquiet parce que la pente prise n’est pas la bonne». Mais «il y a encore d’autres amendements qui arrivent, notamment sur le rétablissement de l’ISF. Donc le débat sur les recettes potentielles n’est pas fini», a-t-il souligné.
Lecornu présent à l’Assemblée
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, présent vendredi après-midi dans l’hémicycle, y «reviendra plus tard sur les suites à donner à ce débat», a fait savoir son entourage.
Dans leurs prises de parole, les députés de gauche ont souligné la part croissante en pourcentage du PIB des plus grandes fortunes, et la plus faible imposition des ultra-riches par rapport à la moyenne des Français.