
La Chine «s’oppose» au contrôle de Nexperia par les Pays-Bas

La Chine a indiqué jeudi "s'opposer fermement" à la prise de contrôle par les autorités néerlandaises du fabricant de semi-conducteurs Nexperia, propriété d'un groupe chinois, soutenant que cette opération "violait" les "principes du marché".
(Keystone-ATS) Le gouvernement néerlandais a invoqué une loi datant de la Guerre froide pour prendre le contrôle de l’entreprise de composants électroniques basée aux Pays-Bas, invoquant des préoccupations de sécurité nationale.
Cette décision exceptionnelle a soulevé des interrogations dans le secteur géopolitiquement sensible des semi-conducteurs.
«La partie chinoise s’oppose fermement à la tentative de la partie néerlandaise d’élargir abusivement le concept de sécurité nationale et d’intervenir directement dans les affaires internes des entreprises par le biais de mesures administratives», a indiqué jeudi He Yongqian, une porte-parole du ministère chinois du Commerce.
«Cette initiative des Pays-Bas non seulement viole l’esprit des accords contractuels et les principes du marché, mais elle portera également gravement atteinte à l’environnement commercial néerlandais. Cela nuira non seulement aux Pays-Bas eux-mêmes mais aussi à d’autres», a-t-elle souligné lors d’une conférence de presse régulière.
Nexperia, qui faisait autrefois partie du géant néerlandais de l’électronique Philips, a été acquise en 2018 par la société chinoise Wingtech Technology.
L’entreprise compte 12’500 employés et des locaux dans le monde entier, notamment à Tokyo, Détroit, Paris, New Delhi et Singapour.