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La fertilité masculine en question

Les spermatozoïdes des jeunes Suisses sous la loupe. Keystone

Le Centre universitaire vaudois (CHUV) recherche au moins 3000 jeunes volontaires pour participer à une étude nationale sur la fertilité.

Ceux-ci devront notamment donner un échantillon de sperme. Vu l’ampleur de l’étude et afin d’avoir un groupe homogène, plus de 25’000 conscrits seront sollicités dès la fin du mois de juillet.

La Suisse est, avec le Danemark, le pays européen ayant le nombre le plus élevé de cancers des testicules, a indiqué jeudi le Fonds national suisse (FNS).

Or les scientifiques soupçonnent ce qu’ils appellent «les perturbateurs endocriniens», des produits chimiques analogues aux hormones qui polluent l’environnement, d’être la cause de telles maladies ou de troubles de la fertilité.

Comme il n’existe aucune étude généralisée en Suisse, le gouvernement a lancé en 2000 un programme de recherche de 15 millions de francs jusqu’en 2007.

L’un des 27 projets, conduit par une équipe du centre universitaire vaudois (CHUV) consiste à dresser un tableau exhaustif de la répartition géographique de la qualité du sperme en Suisse afin de dépister les influences de l’environnement.

Un coup de main de l’armée

Vu l’importance nationale et quelques aspects sensibles, le président de la Confédération et chef du Département fédéral de la Défense Samuel Schmid a donné son accord à la participation de l’armée, à certaines conditions, notamment de volontariat et d’anonymat.

Les examens médicaux devront en outre se faire hors du service, a précisé le médecin en chef de l’armée, le divisionnaire Gianpiero Lupi.

En même temps que la convocation au recrutement, dès fin juillet en Suisse romande, les conscrits se verront envoyer une feuille d’information illustrée de dessins humoristiques, un formulaire de consentement et un questionnaire médical.

Ils recevront une information complémentaire au premier jour du recrutement, dès le début septembre, par le médecin militaire.

En toute discrétion

Immédiatement après le recrutement, les volontaires se rendront à l’hôpital ou chez un médecin. L’équipe de recherche recueillera alors des prélèvements d’urine, de sang et de sperme. Une pièce protégée sera à disposition, précise le FNS dans un communiqué.

Les volontaires intéressés aux résultats, attendus dès la mi-2007, pourront les obtenir auprès du médecin militaire. Ce dernier est le seul à même d’identifier les codes numériques des échantillons.

Les résultats seront en revanche communiqués systématiquement s’ils montrent des problèmes de fertilité ou d’autres maladies. L’armée offrirait alors gracieusement des examens complémentaires, précise le divisionnaire.

Second questionnaire

Dans cinq à dix ans, les volontaires recevront un second questionnaire portant sur leur santé générale et leur éventuelle paternité. La participation à l’étude, complètement bénévole, n’offre ni avantage ni inconvénient pour les volontaires, précise encore le FNS.

Les 27 projets du programme de recherche (PNR 50) seront harmonisés en permanence avec des projets de recherche nationaux. Ils visent à élaborer des bases décisionnelles à l’intention de l’administration et l’industrie afin d’éviter les conséquences négatives de polluants chimiques. Il est en outre prévu d’élaborer des recommandations quant au développement futur de nouvelles substances.

swissinfo et les agences

– Selon le Fonds national suisse (FNS), la Suisse est, avec le Danemark, le pays européen ayant le nombre le plus élevé de cancers des testicules.

– Le gouvernement suisse a lancé en 2000 un programme de recherche de 15 millions de francs jusqu’en 2007 afin de disposer d’une étude au niveau national concernant cette question.

– Un des 27 projets, conduit par une équipe du centre universitaire vaudois (CHUV) consiste à dresser un tableau exhaustif de la répartition géographique de la qualité du sperme en Suisse afin de dépister les influences de l’environnement.

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